Les animaux sauveront-ils votre âme ?

Je kiffe les animaux : les petits chats minions, les gros clébards patauds, les lézards qu’on attrape par la queue et qui vous la laisse en souvenir, les hérissons porteurs de maladies et plein d’autres boules de poils (expression qui ne s’applique pourtant pas au hérisson, on est d’accord).  J’ai juste du mal avec les animaux qui tentent de me béqueter et surtout avec les chihuahuas, ces créatures dégueulasses enfantées par Satan dans le but de satisfaire les riches mégères et de nuire à toute l’espèce canine. Regardez moi ça : n’avez vous pas envie de lui écraser la gueule à coup de pelle ? Brrrr.

chihuahua

Avant de me faire insulter : je plaisante. Et si vous avez un chihuahua, je m’excuse de vous avoir traité de mégère. Mais admettez quand même que ce truc n’a rien pour lui. 🙂

Si je vous cause animaux aujourd’hui c’est un peu parce que je viens faire un triste constat : celui que la plupart d’entre nous semble ne pas avoir une grande foi en l’Humanité et se retourne vers les animaux qui font – eux – toujours preuve d’honnêteté. C’est vrai, mais je trouve ça dommage.

This land is mine

Il n’est bien sûr pas dommage d’œuvrer pour la défense des bêtes à fourrures (ou épines, coucou le hérisson !), mais il l’est de croire que l’Homme est foncièrement mauvais (notez la majuscule, mesdames ^^). Bien sûr c’est vrai, on est tous un connard à un moment ou à un autre et pour certains les phases sont particulièrement longues. Parfois aussi, on est suffisamment doués pour que la connerie se fasse sentir à l’échelle planétaire : on contrôle difficilement notre croissance, on maîtrise mal la pérennité des ressources, on tolère un taux de reproduction digne de rongeurs, on a tendance à être super égoïstes en s’appropriant tout et n’importe quoi et j’en passe et des meilleurs. Mais…

Pourtant, à côté de ça, des tas de gens font le bien et tentent de redresser la barre. J’ai l’impression qu’alors que des gens meurent partout dans le monde, tous ces messages sur les animaux  sont une façon de détourner les yeux vers une sorte d’utopie. Je voulais juste dire que je trouve juste ça triste de dénigrer sa propre espèce alors que certains font vraiment de leur mieux. Quelque part, c’est un peu comme avec le racisme, c’est plus facile de ne pas trier et de penser que tout le monde est mauvais. Sauf que la minorité visée n’en es plus une puisqu’il s’agit des « gens ». C’est super de se consacrer aux animaux, mais il y a sans doute à faire pour aider à mettre l’Humanité dans le droit chemin.

Dommage. Et merci à ceux qui contribuent encore à me faire croire en notre espèce. 😉

Source de l’illustration : L’humanité serait fondamentalement bonne.

 

 

10 réflexions sur « Les animaux sauveront-ils votre âme ? »

  1. [quote]la plupart d’entre nous semble ne pas avoir une grande foi en l’Humanité et se retourne vers les animaux qui font – eux – toujours preuve d’honnêteté[/quote]

    Je vois pas du tout de quoi tu parles.

    [quote]Bien sûr c’est vrai, on est tous un connard à un moment ou à un autre[/quote]
    Certains plus que d’autres :p

  2. Il n’y a aucune raison qui justifie de différencier entre notre rapport éthique aux humains et notre rapport éthique aux animaux.

    Tu verras, d’ici quelques siècles, on parlera de nous comme étant une bande d’arriérés.

    Et le moindre barbare qui osera frapper son chiwawa sera condamné pour « violence faite à un être vivant ».

    Par contre, paradoxalement, ce sera cool parce qu’enfin on pourra bouffer des insectes ou des bonhommes (ceux dont la phase de connardise est trop longue, par exemple) sans faire la moindre distinction, ni crier au vil cannibalisme.

    Juste parce qu’on aura réalisé que la viande, qu’elle soit bovine ou humaine, l’important pour la santé, c’est qu’elle soit bien cuite. Et enfin on aura compris que les abattoirs sont l’équivalent de camps de concentration fait aux animaux (yes ! 1 point).

    1. Bon, déjà mettons nous d’accord sur le fait qu’un chihuahua n’est pas un animal. A partir de là, on peut discuter. 🙂

      « Il n’y a aucune raison qui justifie de différencier entre notre rapport éthique aux humains et notre rapport éthique aux animaux. »
      Franchement, je ne pense pas qu’on puisse dire ça. Sinon, on se comporterait comme des indiens vis-à-vis de vaches sacrées. Et entre sauver un enfant humain et un bébé phoque, on devrait pouvoir choisir le bébé phoque ?
      Enfin, ça c’est si tu veux accorder les mêmes droits aux animaux qu’aux hommes. Sinon un traitement éthique des animaux : oui, c’est la moindre des choses quand on leur ôte la vie.

      Après, le fait d’être au sommet de la pyramide des trucs bouffés, ça donne des droits et des devoirs vis-à-vis de ce qu’on bouffe (et maintenant imagine qu’on découvre que la carotte souffre !).

      Il semble aussi que la viande ait pas mal contribué à faire de nous l’espèce la plus intelligente. Je ne vois pas pourquoi on la renierait puis qu’elle fait partie de notre régime (à petite dose).

      « Tu verras, d’ici quelques siècles, on parlera de nous comme étant une bande d’arriérés. »
      Ce n’est pas pour autant qu' »on » aura raison. 🙂

      Il parait que le cannibalisme n’est pas bon pour la santé (c’est les vaches qui me l’ont dit 🙂 ).

      Perso, je ne me vois pas renoncer à la viande. Il faudrait sans doute que j’en mange moins, mais bon…

      On peut aussi se demander qui est prêt aujourd’hui à payer sa viande 50% plus cher pour un traitement éthique de l’animal ?

  3. Attention, ce n’est pas parce que l’homme se nourrit de viande que ça lui donne le droit de traiter les bêtes comme un carburant inerte.

    Même sans parler de l’amour des bêtes : il me semble évident que se nourrir d’animaux en mauvaise santé ne peut pas être bon pour nous. Donc la qualité de vie de l’animal, même au sein de notre chaîne alimentaire, est fondamentale.

    > Sinon, on se comporterait comme des indiens vis-à-vis de vaches
    > sacrées.

    Et ? On leur laisse faire quoi aux vaches sacrées ? On les laisse traîner dans les saintes rues d’ordinaire réservées aux engins qui nous empoisonnent les poumons ?

    > Et entre sauver un enfant humain et un bébé phoque, on devrait pouvoir
    > choisir le bébé phoque ?

    Oui. En changeant les mots « enfant humain » par « nazi », « pédophile », ou « Nadine Morano », moi, je sauve le bébé phoque :).

    > Perso, je ne me vois pas renoncer à la viande.
    > Il faudrait sans doute que j’en mange moins, mais bon.

    Pour que les gens renoncent à bouffer de la viande, c’est facile. Demande leur simplement de s’occuper _vraiment_ de la cuisine : c’est à dire voir et avoir conscience de l’ensemble du processus alimentaire.

    Tu sais, le manger, c’est le truc de base que tout parent est censé fournir à ses petits. Le truc, c’est qu’aujourd’hui, dans notre société de progrès, plus grand monde n’est vraiment un parent, sauf ceux qui ont les couilles de peler leur propre lapin ou de plumer leur poulet (une paille) avant de le vider et de le cuire.

    Ceux là, non seulement ils ne sont pas prêt d’arrêter de manger de la viande, mais en plus ils en assument les conséquences avec leur petits doigts pleins de sang.

    Et je suis sûr d’une chose : ceux qui tuent leur propre viande ne le font pas sur des bestioles élevées en batteries, mais sur des animaux qu’ils ont la plupart du temps élevé, nourri, souvent aimé, en instaurant une relation avec leur propre chaîne alimentaire. Étrange, non ?

  4. « sauf ceux qui ont les couilles de peler leur propre lapin ou de plumer leur poulet »
    C’est marrant car j’ai eu le même genre de conversation avec Trivette au sujet de la chasse. Certains chasseurs (une minorité ?) tuent pour se nourrir et ne prélèvent pas plus que de raison, faisant preuve – paradoxalement – de respect pour l’animal.
    Je suis d’accord, on devrait avoir le courage d’éventrer son burger et de désosser son mac chicken, mais là tout de suite on ne « mérite » plus grand chose. Comme tu dis, l’animal est un bien, un « carburant inerte ».

    Manger moins et mieux, ok. Mieux traiter les animaux, ok. Mais ça va être coton avec l’accroissement de la population.

    « Oui. En changeant les mots « enfant humain » par « nazi », « pédophile », ou « Nadine Morano », moi, je sauve le bébé phoque :). »
    Punaise, 2ème point… 🙂 Pis t’as botté en touche quand même. 😉

    Mais toi par exemple, je peux pas croire que tu aies renoncé à un bon steak occasionnel, si ?

    « plus grand monde n’est vraiment un parent », oui, on en a discuté un peu ici-même d’ailleurs (http://blog.northgate.fr/2012/04/30/lenfant-roi-memmerde/).

    Bref, : respectons les animaux… puis buttons les de nos mains et mangeons les ! 🙂

  5. > Punaise, 2ème point…

    Il était beau non ? En lisant de travers, on pourrait croire que tu traites Nadine de nazie, fais gaffe, Spi !

    Non, simplement, je ne pense pas que la distinction d’éthique entre les animaux et les hommes soit à faire, la plupart du temps (d’autant plus dans nos régions ou les bêtes nous laissent relativement tranquilles).

    Les choix cornéliens du type ‘tu es sur une île déserte avec ton chien et ta chérie, et il n’y a rien à manger, que fais-tu ?’ n’aident pas non plus à faire proprement la part des choses.

    Pour être rigoureux, tous les comportements éthiquement douteux seraient à analyser au cas par cas, mais hormis l’aspect « tuer » à cause de l’alimentaire, je suis sûr qu’avec un peu d’effort, l’adage « ne fait pas aux autres êtres vivants ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » n’est pas si utopiste que ça.

    > renoncé à un bon steak occasionnel, si ?

    Ouais, j’ai bouffé un steak haché ce midi. En le sortant de sa boîte en carton rouge, j’ai dit à mon fils : « Mince, alors, ils ont mis ton doudou Pipou la vache dans une boîte ! ». Du coup sa viande Charal a fini dans la gamelle du chien.

    Si moi, je n’ai pas assez de cran pour assumer mon discours, j’espère bien que ma descendance fera mieux que moi. 🙂

  6. Il est bien rigolo ce commentaire 😀

    « on pourrait croire que tu traites Nadine de nazie »
    Je sais pas si c’est une insulte, c’est un peu comme dire que Bob l’Eponge à sa carte du FN. Je veux dire : c’est pas forcément répréhensible par la loi. 😉

    « tu es sur une île déserte avec ton chien et ta chérie » -> « Désolé chérie… Tu sais, c’est quand même un Golden Retriever ! »

    « ne fait pas aux autres êtres vivants ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »
    Oui, j’adhère plus déjà. Outre l’alimentaire, aneffé. 🙂
    Ce serait bien un label « élevage éthique », je suis étonné que ça n’existe pas.

    « Mince, alors, ils ont mis ton doudou Pipou la vache dans une boîte ! »
    En tout cas, ce traumatisme sera sans doute la base de son végétarisme. 😛

    C’est marrant, parce que dans les commentaires le sujet s’est inversé. Je faisais remarquer à l’origine que pour moi les gens que je connais accordent plus d’importance aux animaux qu’aux humains. C’est pas le cas de tous.

    En tout cas je m’entraînerai. J’achèterai un Golden, je l’élèverai et je le mangerai ! Quoi que non, un bâtard ça reste en meilleure santé et c’est moins cher.

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