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De l’importance de l’identité sur Internet

Aujourd’hui, j’ai eu envie de causer d’un sujet qui est en train de bouger : l’anonymat sur Internet.

D’un côté, le gouvernement dit : on doit toujours savoir qui vous êtes. Pas question de vous balader avec une cagoule. D’un autre, on vous invite à ne jamais laisser de coordonnées personnelles sur le Net. Et pour concilier les deux, on vous propose le droit à l’oubli.

Le droit à l’oubli, ça ne marche pas. Rappelez-vous que sur le Net, les sites sont gratuits grâce à la publicité (ou de joyeux bénévoles, mais c’est une autre histoire) et vos informations personnelles sont au coeur de la machine marketing.  Quelles sont vos coordonnées, vos envies, vos préférences sexueulles, la taille de vos attributs…

Tout, la machine veut tout savoir. Google, Facebook et consort sont bien versés dans la collecte d’informations personnelles. Mais eux, ils sont obligés de vous écouter au moins un peu quand vous réclamez votre droit à l’oubli sous peine de faire les gros titres comme c’est arrivé. D’autres se sentent moins forcés de le faire et vous arrosent régulièrement de publicités quoi que vous puissiez dire.

Internet, c’est une foire immense que les autorités se plaisent à essayer de contrôler (comment contrôler ce qu’on ne comprend pas ???). La loi vous oblige à donner vos coordonnées sur votre blog comme le rappelait Dju. Sur ce point, je suis un « criminel » car je refuse que mon nom soit associé à ce blog. Si je fais un article plein d’humour noir, je ne veux pas qu’on puisse y associer mon vrai nom.  Combien de fois a-t-on entendu des histoires d’employeurs ayant visité les pages facebook de leur futur employés qui ont changé d’avis ?

Internet n’est pas gentil, il n’est pas méchant, c’est un outil. J’estime qu’en conseillant aux jeunes de ne pas publier leurs coordonnées personnelles, je suis dans le bon. J’estime aussi que le conseiller aux adultes est aussi une bonne chose. Cherchez « Spi », vous trouverez mon avatar, cherchez mon nom, je n’existe pas. Je suis cependant facilement trouvable par les autorités.

Blizzard, l’éditeur de WoW a décidé de publier à l’avenir les vrais noms de ses joueurs dans les forums. Je ne suis ni pour ni contre. Comme dirait Jeff : « tu l’aimes ou tu le quittes ». Le point positif, c’est que les gens seront plus responsables. Le point négatif ? Ils n’ont pas le choix.

Internet n’étant pas un espace régulé efficacement par les lois, je conserve mon masque. Et vu les lois qui se préparent, je ne crois pas qu’elles vont nous aider.

J’aime pas les pommes

Depuis un moment (toujours diront certains), je joue mon asocial en partant en croisade contre Apple. Dans une période où ne pas aimer les téléphones de la pomme est une faute de goût, je voudrais quand même rappeler quelques petites choses.

Steve Jobs n’est pas un demi dieu.

Non, c’est un dieu. Ou plutôt le gourou d’une secte. Il a du charisme et sait brosser les foules dans le sens du poil. Mieux encore, il sait lire dans le cerveau de l’utilisateur et innover en conséquence. L’iMac a marchoté, l’iPod s’est bien vendu, l’iPhone s’est envolé. Mais pourquoi ??? L’iPod est pourtant un baladeur très limité avec une qualité de son médiocre !? Ben à coup de publicité et de manipulation des foules pardi ! Alliez innovation et matraquage publicitaire et vous avez … pom pom popom : Apple.
En même temps, quand plus de 90% du marché de l’ordinateur individuel est dominé par Crosoft, il faut bien vous demander : quelle population déçue du PC pourrais- je bien conquérir ? Et biens ciblons la niche du bobo adepte de beaux objets, de belles interfaces et de simplicité. Celui dont la femme a une new beatle. Ayé, vous le remettez ? Oui, c’est celui qui peut mettre le prix et qui veut un appareil bien fini sans avoir à se poser de question… Du tout. Et tant pis si l’appareil, l’OS et la marque sont bourrés de vices, il a du charisme, et ça, ça n’a pas de prix (?).

Apple applique des politiques anti-concurrentielles, mais il le fait bien.

Un truc amusant avec Steve, c’est qu’il ne fait pas de publicité, il prêche. « L’iPhone ne supportera pas Flash ! Adobe (l’éditeur) est un naze ! jamais, je vous dis ! » hurle le grand gourou. Ben ouais, sauf qu’il omet de dire que Flash, ben il le supporte sur iMac dans son navigateur Safari. Il oublie aussi de dire que Flash est suffisant pour faire des applications animées avec de belles interfaces et que ça pourrait bien concurrencer l’AppStore.

Tiens, tant qu’on en est à causer AppStore, en achetant un iPhone, vous acceptez la traditionnelle dictature d’Apple qui doit faire friser de colère le moins hippie des défenseurs de l’open source (celui qui s’oppose au bobo ?). Apple se réserve le droit de juger votre application et de décider si elle a le droit de siéger parmi les élues. Et en la matière, la loi c’est eux. Point.

On se rappellera le cas du navigateur Opéra qui a mis 20 jours avant d’être autorisé. Dilemme : ne pas autoriser un navigateur concurrent, ça fait mauvaise presse. L’autoriser, c’est une faille potentielle dans le modèle marketing : imaginez qu’il gère le flash !
Et ça, c’est un premier exemple. Apple ne pourra pas cacher bien longtemps son verrouillage derrière une promesse de sécurité. Son succès croissant finira par l’obliger à confronter en pleine lumière ses intérêts et celui du public.

Une citation de Benjamin Franklin levée par notre cher Dju me revient à l’esprit : « Quiconque sacrifie sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre, et perdra des deux. » Sauf que cette phrase a été utilisée  par Dju dans un autre contexte : la défense des libertés contre le filtrage et de la censure amenés par Hadopi. Pensez-vous qu’un utilisateur d’iPhone sacrifie sa liberté pour du confort d’utilisation ? Je vous laisse y réfléchir. Imaginez le modèle iPhone appliqué sur vos PC et le mouvement que ça soulèverait.

Apple, le petit Microsoft

Un Mac n’a pas de virus, un Mac ne plante pas, un Mac sent bon et ne pète pas (y’a qu’à voir leurs pubs). Enfin, des virus, il en a tout de même quelques uns, mais la vraie question est : qui va s’intéresser à une machine qui représente une fraction des ordinateurs peu stratégiques du parc informatique mondial ?

Il faudrait balayer devant sa porte avant de se moquer ouvertement et avec arrogance de Microsoft. Prenons l’exemple Firefox. Fort de sa popularité, Mozilla a vite découvert que le Renard de Feu aussi, avait des failles à corriger. Plus l’exposition est grande, plus les risques le sont aussi. Le possesseur d’un Mac se lèvera un matin avec une machine enrhumée. Il faut juste attendre qu’un vil hacker se réveille en se disant « hé, mais y’en a un paquet des Mac maintenant ! ».

Apple ne peut pas encore concurrencer les OS PC.

Je vois mal Apple devenir le premier vendeur d’ordinateurs :

1. Ils n’ont jamais réellement eu pour but d’intéresser les développeurs, les informaticiens et pas même les employés. Il faut quand même se rendre compte que leur traitement de texte, c’est… Microsoft Office. Quant à l’offre serveur, elle est ridicule mais bien emballée. Leur coeur de cible, c’est le loisir, l’artistique. Pas dit qu’ils aient les moyens voire l’envie de s’attaquer aux mastodontes présents en entreprise.

2. Si Microsoft est critiqué pour ses abus de position dominante avec l’intégration par défaut d’Internet Explorer, que penser d’Apple qui fournit tout un tas d’outils multimédias ? Je me ferais discret à leur place.

3. Le problème de l’innovation, c’est qu’il faut avoir des idées. Et Apple a bien failli passer à la trappe par manque d’idées à la fin du dernier millénaire. C’est un peu dangereux, d’autant que depuis l’iPhone, aucune nouveauté marquante n’a vu le jour. Apple me semble fragile, bien qu’aujourd’hui leur image (solide elle) semble suffire.

Concluons.

Voilà pourquoi je n’aime pas Apple. Je n’ai rien à priori contre le matériel qu’ils utilisent et la qualité de leurs produits. Je n’aime pas l’hypocrisie dont ils font preuve ni le groupe de moutons qui les suivent pour leur bonne bouille (là je vais devoir m’excuser auprès de beaucoup de mes connaissances… :)). Personnellement, je retourne dans la bergerie Microso… Tiens, l’herbe a l’air plus verte dans la prairie Google.

Spi, infidèle.

PS : Allez, faites-moi changer d’avis 😉

Tant qu’on en est à causer créationnisme…

Après un bon petit post humoristique dans lequel un gentil monsieur défie la science, je me suis demandé si la croyance qui veut que la Terre soit au centre de l’univers était répandue. Mise à part l’ignorance dont fait preuve le pauvre bougre ridiculisé à vie par le rictus condescendant de  sa fille, nos amis les créationnistes eux le croient dur comme fer. Et sur eux, on trouve du lourd.

Je suis tombé sur un article du National Geographic (en anglais) qui analyse le « phénomène créationniste ». Figurez-vous (mais ce ne sera pas une surprise) que sur 34 pays listés, les USA étaient en 2006 les deuxièmes plus sceptiques vis à vis de la théorie de l’évolution. Les premiers étant les Turques et nous, nous sommes parmi les derniers. L’article explique ça par l’éducation  reçue et notamment l’influence aux USA de l’église fondamentaliste. Rien de neuf quoi mais je vous invite à jeter un oeil au graph dont vous pourrez tirer deux ou trois « idées reçues ». 🙂

Et si vous passez dans le Kentucky, pensez à visiter le musée de la création.

A bientôt pour un autre article sans intérêt 😀