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J’ai trouvé pour vous le meilleur anti-virus (et vous le connaissez)

Lorsque l’on bosse dans l’informatique, on nous demande fatalement un paquet de fois quel est le meilleur antivirus pour surfer en toute sécurité. Mais ce que l’on nous demande encore plus souvent, c’est de déverminer le PC qui s’est éteint dans un râle d’agonie après avoir affiché un pénis en plein écran, traumatisant au passage Jean-Rudy qui jouait tranquillement à LoL

Des solutions pour se préserver

Ici, vous auriez pu vous éviter de coûteuses séances de rééducation de votre rejeton en étant pro-actifs. Vous aviez en effet au moins deux choix :

  • Installer un bon antivirus bien gras qui cumule les fonctions de firewall, détecteur de malware, sauvegarde, anonymiseur, désenvoûtement, chiffrement des données, anti-spam, alarme incendie, etc. Ce dernier vous rappelant chaque année de cracher au bassinet, généralement après une période d’essai gratuite dont vous n’aviez même pas connaissance.
    Vous serez ravis d’apprendre que ce type de logiciel est généralement pré-installé sur toute nouvelle machine de marque. L’effet attendu par l’éditeur est que, pris de panique à la fin de l’évaluation, vous préférerez payer plutôt que de chercher une alternative.
  • Installer un antivirus gratos light et recourir à « ma » méthode qui est bien plus efficace que Kaspersky, Norton, McAfee et consort.

Là vous me voyez arriver comme un arracheur de dent avec des gros sabots. Mais non, je ne vais pas vous vendre un élixir magique hors de prix. Je vais simplement vous parler de bon sens…

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Certifié pêché en méditerrannée

Après « Je suis Charlie », l’heure est à la solidarité pro-syriens. Et c’est une excellente nouvelle. Seulement, je ne peux m’empêcher de vouloir saboter votre joie de vivre alors je vais y aller de mon petit commentaire.

Souvenez-vous, début septembre l’image d’un petit Syrien mort noyé défrayait la chronique sur FaceBook. La diffusion massive de la photo a donné pas mal de taff aux modérateurs de FB tant elle éventre ses conditions d’utilisation, mais ça ne l’a toutefois pas empêché de faire le tour de nos timelines entre une recette de risotto et le prochain Star Wars. Evidemment, de nombreux canards se sont empressés de diffuser l’image avant de revenir sur leurs articles pour expliquer pourquoi ils ont manqué de pudeur. La raison est simple : « pour ouvrir les consciences », et bien sûr pas du tout pour faire tourner les rotatives. Chacun avec sa conscience, hein les gars. 🙂

Quoi qu’il en soit, l’attitude de la presse n’est en rien étonnante. Pas plus que la nôtre qui – tous gorgés d’émotion que nous étions – a consisté à vouloir accueillir chacun une famille de syriens trempés dans notre deux pièces cuisine. Comme toujours, c’est une image choquante qui a provoqué ce si beau rassemblement spontané de citoyens concernés. Comme toujours, les dons dureront quelques semaines avant de disparaître. Comme toujours, ce sera mieux que rien. Pourtant, nous persistons à oublier les autres drames : tous sont aussi « loins des yeux, loins du coeur » que l’était Aylan avant la « prise de conscience ». Je vous pose donc la question : faut-il s’indigner uniquement lorsqu’on nous met la truffe dans le pipi ? Cet élan de générosité n’est il pas un peu tardif et hypocrite ?

Finalement, nous, citoyens embarqués par l’émotion, nous avons (et je ne nous félicite pas) encore réagi à l’instinct, sur le court terme. Pourtant, la question de l’immigration syrienne débattue en ce moment n’aurait même pas dû se poser : nous aurions pu envoyer quelques rafales en démonstration marketing qui auraient pu faire gratiner avec zèle quelques daeshiens. Nous aurions aussi pu libérer des territoires et prévenir l’exode des populations. Certes c’eut été au prix d’un soutien apporté à un dictateur, mais aussi et avant tout à des vivants que l’on a un poil tardé à regarder, à considérer et à sauver. Et, comble de l’hypocrisie, c’est maintenant, sous la pression populaire que notre gouvernement envoie nos petits avions. Peut-être aurait-il fallu commencer par là ? Bah…

La justice et Internet, c’est comme mémé devant son mulot.

Internet a beaucoup changé notre façon de communiquer en nous donnant la parole. Nos millions de petites voix peuvent maintenant s’élever pour faire part de nos pertinents avis sur la Vie, la philosophie antique, les œuvres de Marcel Proust ou la pose d’un pot large sur une BX TZD. Cette facilité de s’exprimer et de créer fait aussi que depuis 15 ans, le Net vous a régulièrement gâté en nouveautés avec des moteurs de recherches performants, des réseaux sociaux addictifs, des applications communautaires ou encore d’étonnants sites pornos animaliers. Bref, tout bouge et très vite mais nous nous adaptons plutôt bien à ce chamboulement perpétuel.

Ce n’est cependant pas le cas de certaines entreprises qui ont du mal à comprendre le Net et sa population, et c’est encore moins le cas du législatif et du judiciaire français qui peinent à suivre. Je vous propose d’illustrer un peu ce décalage entre les mondes « réel » et « virtuel. Moment anecdotes :

Serge, le « héros que l’on mérite mais pas celui dont on a besoin aujourd’hui ».

Pour commencer, laissez moi vous parler de Serge Humpich. Serge est un ingénieur qui développait des logiciels pour les traders. Ce qui le distingue c’est son hobby : le monsieur n’entretenait pas sa roseraie ou ne passait pas ses soirées sur Call of Duty, non. Il préférait occuper son temps libre à tester la sécurité des appareils et lorsqu’il s’est attaqué au système des cartes bancaires, il a découvert une faille qui permet de créer des cartes acceptées par les terminaux sans qu’elles soient liées à un compte. Bonnard*, mais en bon citoyen, Serge a fait part de sa découverte au groupement des cartes bancaires. Que s’est-il passé selon-vous ?

  1. Le groupe a envoyé un bouquet de fleurs à Serge et a rapidement revu la sécurité de ses cartes.
  2. Des gentils lutins bleus en képis sont venus lui rendre visite et après avoir fouillé son domicile, ils l’ont emmené au merveilleux pays de Gardavue.

Si vous avez répondu par la « 1 », vous êtes bien naïfs. Serge a été condamné à 10 mois de prison avec sursis avant de se barrer aux Etats-Unis, sans doute un peu dégoûté. Mais que voulez-vous, il a été un peu bête de croire que son aide serait appréciée : une entreprise est pragmatique et il est moins cher de museler le plus longtemps possible plutôt que de revoir un système mondial fragilisé.

On ne peut cependant pas accabler notre homme qui est peut-être plus habitué à fréquenter la communauté Internet qui elle, est plutôt reconnaissante lorsqu’on pointe du doigt une faille : certains éditeurs vont tout de même jusqu’à récompenser les pirates qui leurs signalent leurs fragilitésQuand je vous dis que l’état d’esprit n’est pas le même…  

Oui, les lois sont incohérentes, et alors ?

Si ceci vous a montré que la chose juste à faire et la justice sont deux choses différentes, je vais maintenant vous rappeler que cette dernière n’est en plus pas toujours cohérente.

Souvenez-vous d’Hadopi, cet ami qui vous écrit parfois parce que vous avez téléchargé sa vidéo sous droit d’auteur sans la payer (vilain cancrelat). Et bien, dans son arsenal de lois, la Haute Autorité dispose d’une carte : « défaut de sécurisation de son accès Internet » qui vous impute tout piratage de votre ligne. Pour rire un peu, voici un extrait d’une interview de Éric Walter sur le site de l’Hadopi :

Question : avec HADOPI, si j’utilise la connexion à internet de mon voisin pour pirater, ce n’est pas moi le coupable, mais lui pour « défaut de sécurisation », et il doit prouver qu’il n’est pas à l’origine du piratage. N’y a-t-il pas là un renversement de la charge de preuve ?

EW : Bien sûr que non, dans la procédure de réponse graduée votre voisin n’est pas considéré comme coupable de quoi que ce soit. Le 1er mail l’alerte sur des faits et lui rappelle sa responsabilité de protéger et sécuriser son accès internet.

Que l’on peut traduire par « Meuh non, on lui dit d’abord qu’on ne va pas tarder à lui tomber dessus ». Sympa, mais en pratique comment quelqu’un qui ne sait pas protéger sa connexion saurait détecter un piratage ou sécuriser sa ligne ? C’est donc bel est bien vous qui êtes responsable de la sécurité de votre réseau domestique. Et oui, si vous ne pouvez pas prouver le piratage, vous l’avez dans l’os (cela dit, c’est probablement vraiment tonton Michel qui téléchargeait My Little Pony et il ne l’aurait jamais avoué de toute façon…).

A côté de ça, si vous téléchargez un document sensible en libre accès sur Internet via Google, ce n’est pas la faute de l’organisation qui a mis le document en ligne (ici, pas de « défaut de sécurisation »). C’est ce qu’a découvert un des co-rédacteurs de reflets.info alors qu’il cherchait à documenter l’un de ses articles.

Le pauvre internaute dangereux pirate est tombé sur un fichier en libre accès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et s’en est donc servi car « on pourrait croire que si c’est sur Internet, c’est public. » Mais non : il s’agissait d’un document confidentiel et l’ANSES porte non-seulement plainte contre l’affreux corsaire, mais en plus remporte son procès. Notre ami est donc contraint de payer 3 000 € pour avoir lu un fichier indexé par Google.

Je résume donc :

  • si vous êtes une quiche en sécurisation informatique et qu’on télécharge des films illégalement via votre ligne (pas des snuff movies amateurs, ça on s’en fout), vous devrez en rendre compte devant la justice.
  • si vous êtes une administration qui laisse l’accès libre à ses fichiers confidentiels comme une cruche, c’est le pauv’téléchargeur lambda qui en répondra.

Ô cohérence, suspend ton vol !

Tremblez, ça peut vous arriver !

Routine activity theoryEt enfin, dernier exemple qui m’a inspiré cet article : la semaine dernière, j’ai reçu un e-mail provenant d’un grand journal local de mon ex-région. Il faisait suite à un article dans lequel j’expliquais comment contourner leur système d’abonnement : c’est ce qu’ils appellent une « incitation à la fraude ». Je ne prendrais pas le risque de les nommer, mais voici comment leur mécanique fonctionne : vous n’avez le droit de lire que 5 articles par mois sur leur site avant d’être invité à vous abonner. Comment savent-ils que vous en avez lu 5 ? Grâce à vos cookies, ces petits fichiers stockés sur votre navigateur.

Dans l’article j’expliquais comment se débarrasser de ces cookies, ce qui n’est pas illégal sauf si vous dites que c’est pour bypasser le système d’abonnement (c’est ce que j’ai cru comprendre). Vous serez d’accord, ça revient à pointer du doigt un portique RATP défectueux et de dire « regardez c’est ouvert », mais chut, ce n’est pas bien, il ne faut pas le dire, c’est une grave incitation à la fraude.

Voici la réponse envoyée au service juridique du journal :

Bonjour M. X.

Je vous invite à constater que l’article a bien été supprimé.

J’ai supprimé l’article par peur des poursuites judiciaires, vous vous en doutez. Cependant, je vous invite à communiquer ceci aux responsables de l’édition en ligne :

Les moyens de contournements que je proposais ne sont pas une incitation à la fraude mais la mise en évidence d’une faille technique béante dans le système d’abonnement de [votre journal].
L’utilisation de cookies pour marquer les articles lus est une hérésie technique et montre une méconnaissance du fonctionnement du Web. Les cookies sont des fichiers stockés sur le navigateur de l’utilisateur et il peut bien entendu les supprimer quand il le souhaite. Il peut ainsi réinitialiser à loisir son abonnement sans opérer aucune action malveillante.

Cet article mettait simplement en évidence cette faiblesse. Des milliers d’Internautes connaissent cette astuce sans avoir besoin de mon aide.
Je vous conseille vivement de revoir votre système d’abonnement.

Cordialement, Spi (éditeur de northgate.fr).

Ca vous rappellera peut-être mon premier exemple, le côté bon samaritain en moins. Cela dit, je comprends le journal qui doit déjà l’avoir mauvaise d’avoir fait un mauvais choix technique et qui doit payer quelqu’un pour menacer les gens afin qu’ils se taisent.

Voilà, tous ces recours en justice sont presque amusants. Si Serge ou le serveur NorthGate avaient été en Russie, on aurait pu facilement ignorer les menaces de procès et la vraie solution aurait sauté aux yeux de tout le monde : il suffisait que les entreprises pensent mieux leur sécurité. Et pour finir, l’affaire de Serge me pousse à me demander si un jour un scandale mettant en cause les cartes bancaires sans contact éclatera, car je vous rappelle qu’elle ne sont pas du tout sécurisées… J’espère que je ne me suis pas mis dans le pétrin en disant ça… 😉

Sources et trucs à lire :

« * » : masculin de « bonnasse ».

Comment apprendre à tout faire avec WikiHow (mais mal, trop mal)

Bonjour les enfants, Rak m’a fait découvrir un site qui va bouleverser ma vie de paria déboussolé ! WikiHow va vous donner des billes pour réussir dans de multiples domaines en répondant à vos questions les plus pertinentes comme : comment devenir un médium (et escroquer de la vieille légalement), comment se tatouer soi‐même à la maison (et se marquer à vie comme échec du darwinisme – et choper une hépatite) ou encore comment faire de la magie noire (et finir pendu par les tripes dans une forêt*). Alors qu’attendons-nous ? Allons visiter le monde fabuleux des grands maîtres de la connaissance, là où la science est futile. Allons apprendre la vie, la vraie !

Mettons ce site à l’épreuve

tatoo
Félicitations, c’est un très beau… euh… tatouage !

J’admets que ces premiers tutoriels peuvent prêter à sourire, mais sachez qu’on trouve aussi de bons articles bien sérieux comme « comment choisir l’endroit idéal pour un premier rendez vous amoureux« . Vous allez voir que ce n’est que du bon sens, mais si de vous même vous n’avez pas éliminé la pissotière de la gare ou le PMU du village, cet article est pour vous. Allez, place aux conseils des Hitch de WikiHow :

Rule #22 – Know Your Way Out
« Songez à ce que désire la personne avec laquelle vous allez sortir. » Le problème est qu’il n’est pas improbable que votre nouvel ami désire avant tout… s’affranchir du fardeau de sa semence dans votre intérieur tout propre (auquel cas l’arrière de la pissotière n’était pas un si mauvais choix). A votre place, je partirais plus sur un endroit éclairé avec du monde et plusieurs sorties facilement accessibles.

Rule #25 – Shoot First
« Donnez le plus de détails possible à la personne avec laquelle vous sortez. » Bien sûr, bien sûr, commencez par votre numéro de téléphone, votre adresse, les heures où vous êtes seules, et plaisantez sur votre fenêtre qui n’a pas d’alarme.

Rule #8 – Get A KickAss Partner
« Il peut être tentant de se rendre à un rendez-vous amoureux collectif, mais voyez si votre partenaire pourrait l’apprécier. » Je n’invente rien, c’est dans l’article. Pourtant on ne le répétera jamais assez, pas de fistinière le premier soir.

Deuxième chance ?

OK, c’est vrai, ce n’était pas convaincant. Tenez, essayons celui-ci : « comment neutraliser un sort lié à la magie noire« . En plus ça tombe bien, ça m’arrive assez souvent ces temps-ci. Alors voyons les solutions : « Prenez un bain de sel et de plantes magiques »… Mais en quoi, me baigner dans ma soupe va m’aider ? Et je trouve ça où ? Y’a un rayon plantes magiques à Lidl ? Sinon, je lis : « Parlez-en à un guérisseur spirituel. » Bien entendu, je vais évidemment aller voir le marabout du coin qui fera disparaître le mal aussi vite que mon liquide… Fatigue.

Tant pis, je vais essayer plus technique avec « comment prendre un bain« … Ah oui quand même, ce n’est pas sans me rappeler le « comment mettre une capuche » d’Erwan mais eux, ils sont sérieux. Ils t’apprennent à prendre un pu[*]ain de bain !

Hmmm, non.

Globalement, ce site est bourré de conseils pires que ceux de Doctissimo sur lequel chaque point noir se transforme en maladie incurable. Bienvenue au royaume de la désinformation ! Par exemple, pour avoir de plus gros seins : « Ne faites pas de sport tous les jours ou cela pourrait endommager les muscles de votre corps et vos seins mettraient beaucoup plus de temps à pousser. » : effectivement, vos seins seront beaucoup plus ronds quand vous pèserez le quintal, et pensez à manger des M&M’s, ça affine le grain de peau… Autre exemple : pour « être une vraie fille », « Douchez-vous au grand minimum une fois par jour. Personne ne voudra s’approcher d’une fille qui sent mauvais. » : bien vu à l’heure où les dermatologues préconisent de limiter les douches et bon pour la confiance en soi des jeunes filles qui vont maintenant s’astiquer frénétiquement à longueur de journée.

Je jette l’éponge. Il y a sans doute quelques trucs qui parviennent à sortir de l’involontairement drôle pour atteindre l’intéressant, mais leur fondement branlant me fait peur. Visitez donc ce site avec recul et ne tombez pas dans les stéréotypes stupides que vous y rencontrerez. Pas envie de vous croiser en Bimbo décérébrée sous prozac.

* : vous aurez-toujours « Comment neutraliser un sort lié à la magie noire ».

Réparer son téléphone (écran cassé de Nexus 5)

J’ai pêché : je n’ai jamais acheté de coque pour mon téléphone et le Seigneur m’a puni en m’arrachant l’écran de mon beau Nexus 5. Ah douleur, oh regrets ! Mais la solution est venue non pas d’un Ange Sauveur, mais de petits chinois sous-payés à l’autre bout du monde. Merci les chinois (ou les taïwanais, c’est même) !

Mais plus sérieusement, j’étais dans le pétrin (dans la zèremi, quoi). Mon téléphone avait un écran illisible : une (certes jolie) étoile s’était dessinée sur le verre et s’était étendue telle un impact pas plus gros qu’une pièce de deux euros qu’on n’aurait pas amené à Car Glass, laissant de minuscules bris de verre venir chatouiller mes doigts. Ô joie. Ô ravissement d’avoir mis 400 boules dans un téléphone qui tient plus maintenant de l’objet d’art… Il me fallait une solution et vite ! Non, en fait pas forcément vite, mais il parait que ça met du rythme et du suspense dans l’article, et vous savez ce que c’est, il faut capter son auditoire sans le faire chier, ce que je suis visiblement en train de faire à voir votre visage (oui je vous vois !).

Bref donc, vous voulez peut être des informations utiles ? OK.

Bonnes pratiques en général ou « I (‘ll try to) fix it! »

Aujourd’hui, on sait tous que l’on vit dans une société consumériste de merde et que ce serait bien mieux d’aller fumer des pètes à poils en câlinant des espèces menacées. Alors voilà, pour vous rapprocher de cet idéal, avant de jeter votre appareil, pensez que vous pouvez peut-être le réparer. Internet nous approvisionne avec une foison de vidéos de chats, mais pas que : on y trouve aussi des infos pertinentes comme des aides pour réparer votre matos dont la plupart sont destinées à des bleus bites comme nous. En revanche, j’admets que si vous ne parlez pas anglais, ça  limite. Allez déjà fureter du côté de iFixIt qui propose tout de même quelques mots francophones en vrac en bas de page.

Pour le Nexus 5 spécifiquement

Le tutos de l’Internet sont très bons, mais j’ajouterai ceci :

1. Il existe deux types de tutoriels pour changer votre écran car il existe deux types d’écran :

  • le premier écran se compose de la vitre, de l’écran et d’un connecteur,
  • le second comprend en plus la carcasse du Nexus 5.

Pour des raisons de simplicité, de prix mais surtout parce que je ne savais pas qu’il existait deux types d’écrans, j’ai choisi l’écran simple. A vous de choisir (et trouver) en fonction de vos besoins. En ce qui me concerne, j’ai trouvé un écran à 38 dols’ et j’en suis fort content. Il m’a fallu 1h pour le monter avec mes petits doigts boudinés.

nexus 5 screen full
Un écran et la carcasse du Nexus 5. Il faudra migrer vos composants mais vous aurez un bel écrin.
nexus 5 screen light
L’écran seul. Plus facile à poser.

2. La plupart des pièces sont collées. N’hésitez pas à passer votre sèche-cheveux quelques secondes lorsque vous sentez que ça résiste. Je vous vois venir : non, la décapeuse n’est pas une option.

3. Pour vous faciliter la vie, n’hésitez pas à acheter un « kit » de montage. Un mini-tournevis vous manque et la frustration vous fera faire des bêtises.

4. N’oubliez pas de mettre un peu de colle à plastique pour maintenir l’écran.

Tadaaaa !

J’avais déjà changé la batterie (20€) et cette expérience m’avait appris qu’un kit c’est quand même utile ! Grâce à lui, j’ai réussi à changer l’écran sans trop de soucis. Praise the kit! 🙂 J’ai maintenant un écran tout neuf, tout beau et sans rayure pour un prix modique. Top !

Voilà. J’espère que ça vous a donné envie de découvrir ce qui se cache dans les entrailles de vos petits objets du quotidien. 🙂

Et pour conclure, l’info la plus utile : j’ai utilisé ce tuto-ci. Pas vraiment besoin de comprendre l’anglais, c’est très visuel : Continuer la lecture de Réparer son téléphone (écran cassé de Nexus 5)

Cinéconcert : Retour vers le futur (13 juin, Palais des Congrés)

Certains apprécient la musique classique, d’autres préfèrent la pop, de pauvres âmes écoutent Blur, moi je kiffe les BO de cinéma. Voilà, c’est pas hype, c’est pas underground, mais c’est de la bielle musiqu’ madame ! Beaucoup des BO de nos films sont composées pour des orchestres symphoniques ce qui permet (outre une ambiance sonore léchée) de rapprocher le public de la musique classique, avec un petit plus propre au cinéma : vous liez une musique à l’émotion d’un film.  Continuer la lecture de Cinéconcert : Retour vers le futur (13 juin, Palais des Congrés)

Fallait-il […] dans Game of Thrones S05E09 ?

Chers amis, je vous invite à ne pas lire ce petit article si vous n’avez pas vu l’épisode 9 de la saison 5 de Game of Thrones car je vais spoiler votre maman grave (oui, j’ai fait « jeune » en troisième langue). J’espère que vous appréciez les précautions que je prends moi (coucou le Huffpost), pour ne pas vous dévoiler l’intrigue.

Si vous êtes éligible, cliquez sur « Lire la suite ».

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Importer un véhicule étranger neuf en France.

En nous tous sommeille un petit troll peureux et conservateur qui nous incite à suivre la routine. S’il nous préserve de l’inconnu et de tous ses maux, parfois un petit low-kick dans son bas-ventre vous permettra de tenter de nouvelles expériences dont vous pourriez de pas être déçus. Aujourd’hui nous allons donc apprendre à lutter contre le confort du connu en achetant une voiture sur Internet, un truc de guedin (surtout pour ceux qui ont déjà peur de CDiscount).

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J’ai vu Fast & Furious 7 : Spoilers

Voilà, voilà, j’ai vu Fast & Furious 7… Et j’admets que je ne me suis pas endormi pendant la séance. Il y avait trop de bruit…

C’est bon, je plaisannnnte ! Je préfère le préciser avant d’avoir encore des commentaires de l’élite littéraire comme le dernier « sale jambon tu pu du cul de critiquer comme sa ». Et puis franchement, c’était tout à fait regardable et bien plus agréable qu’une lobotomie à la chignole. Continuer la lecture de J’ai vu Fast & Furious 7 : Spoilers

Retour sur ces enfoirés de véganes

Dites donc les enfants, c’est que l’article Et si ces enfoirés de vegans avaient raison ? vous aura intéressé bien au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer ! Après sa publication, le bouzin a été repris par plusieurs blogs véganes (j’ai appris l’orthographe du mot entre temps) jusqu’à faire le tour des sites où le tofu est roi, mais pas que. On le retrouve aussi sur d’autres sites moins engagés mais curieux. C’est là que c’est étonnant : l’article a capté l’attention de gens qui comme moi sont intéressés par le sujet et qui cherchent des infos sans vouloir se faire traiter systématiquement de charognards. Il faut croire qu’il y a une vraie niche à satisfaire à ce niveau.

Résultat : en une semaine l’article a reçu plus de 20 000 « j’aime » et des dizaines de milliers de vues alors que mon dernier record devait être de 30 « likes ». Même si je ne cours pas après les lecteurs, j’admets que ça fait plaisir. Dire que j’aurais pu gagner 3,76€ si j’avais mis de la publicité… 😉

Pourquoi tant d’amour ? 

Aucun doute, ma prose est loin d’être seule à l’origine de vos visites. Ce sont nos amis vé[géta[r|l]iens|ganes] qui ont mis le feu aux poudres en partageant l’article sur Face de Bouc. Je pense que ce qui leur a plu, c’est tout simplement qu’un carnivore arrive à la conclusion que la (sur)consommation de viande, c’est mal.

Mais si les amis des topinambours ont été intéressés par mon petit compte rendu, ce ne sont pas les seuls. On a pu constater le passage de beaucoup de carnivores ou de bicurieux qui se sont reconnus dans l’analyse. Le plus fort, c’est que certains sont en passe de se convertir.

Je suis le messie des véganes, qui veut me toucher ?

Spi, humilité personnifiée.

Quant aux carnivores purs et durs, ils sont passés mais ont toujours des difficultés à exposer des arguments convaincants (pourtant très bien écrits). Qu’à cela ne tienne, je reviendrai vers vous avec les réponses d’un grand groupe.

Mais quelque soit votre bord, j’ai été vraiment content de constater qu’il y a eu beaucoup de réactions civilisées (comme quoi tout arrive) :

Vos commentaires n’étaient pas si pourris

Mexican Troll
Trololololo lololo lololo

Dans les commentaires, vous avez posté des compléments documentés et éducatifs sans trop déverser de fiel. Et ça c’est terriblement cool et je vous en remercie. Bon, j’admets que sur la fin, des petits trollolos sont venus mettre un peu d’ambiance, mais que voulez-vous, liberté d’expression tout ça…

Profitant de votre bonne volonté, pour faire avancer le schmilblick et le synthétiser un peu, je voudrais reprendre quelques unes des idées que vous avez exposées et y ajouter mon grain de sel :

  • Nous, c’est le goût
Burger
CouiiiiiIIIiiic !

On m’a dit que parmi mes arguments pro-viande, je n’avais pas mis le goût alors que c’est quand même « fichetrement bon, la viande ». Oui, c’est vrai, c’est le seul argument sensé que je voie, mais c’est très subjectif et l’opposer à la souffrance me semblait disproportionné (j’allais clairement me faire latter les c…), alors je l’ai remballé. Mais vous avez raison, j’aurais pu le mettre. 🙂

  • Le bio c’est de la merde

Le bio (ou agriculture biologique), c’est théoriquement l’absence d’engrais ou de pesticides chimiques de synthèse ainsi que d’OGM. Il existe depuis le début du XXème siècle et n’est pas juste un effet de mode moderne repris par les entreprises (pas que). Si le bio « c’est de la merde », que dire de la culture intensive ? Si vous n’avez pas de jardin, c’est encore l’alternative qui semble la plus saine. Et puis, il reste quelques labels pour se rassurer.

De deux maux il faut choisir le moindre.

Roman de Renart.

  • Le cri de la carotte
Les légumes ont-ils une âme ?
Les légumes ont-ils une âme ?

Ca c’est rigolo. Saviez-vous que les végés ont leur point Godwin à eux ? Il s’agit du point Carotte selon lequel toute conversation avec un végane déviera à un moment ou à un autre sur la souffrance des légumes (mais pas ceux en fauteuils roulants, attention).

Si c’est amusant sur le coup, à force vous me les énervez. Pour jeter définitivement cet argument aux orties (et en faire un excellent purin), sachez qu’en l’état actuel de nos connaissances, on peut difficilement affirmer que le légume ressente la douleur, simplement parce que : pas de système nerveux, pas de douleur.

On pourrait s’arrêter là mais il est tout de même intéressant de se demander : et si ce foutu radis ressentait sa découpe en fines lamelles et contenait son cri de douleur en lui ? Et bien dans ce cas, rappelons que notre bétail consomme bien plus de ressources végétales que nous ne le ferions en nous passant de viande :

Un agriculteur peut nourrir jusqu’à 30 personnes pendant un an sur 1 hectare, avec des légumes, des fruits, des céréales et des graisses végétales. Si la même surface sert à la production d’oeufs, de lait ou de viande, le nombre de personnes nourries varie de 5 à 10. 4. Alimentation Responsable.

Le viandovore fait donc plus souffrir les radis que le laituevore. Sachant cela, libre à vous de n’éprouver d’empathie ni pour les petits veaux, ni pour les petits concombres.

  • Le cri des p’tites bêtes

Dans les débats, on parle rarement de la position à adopter face aux insectes. Pourtant, si l’on accepte que les insectes sont nos amis (et qu’il faut les aimer aussi) se pose encore une flopée de questions éthiques comme : « ai-je le droit d’en manger en tant que végane », ou « puis-je marcher sur la pelouse ? ».

Ces questions sont encore plus taraudantes lorsque vous vous demandez ce que vous devez faire en présence d’une souris. Si des solutions pacifiques ont été apportées dans les commentaires (cf. Nicolas et ses cages non-létales), je vous invite à méditer sur cette phrase : Peut-on quand même accepter de tuer des animaux lorsqu’on est végétarien ?

« Je n’ai aucun problème avec les moustiques. D’abord, je ne suis pas sûr qu’ils soient sensibles à la douleur et, même dans ce cas, une claque rapide réduit au minimum sa souffrance. Ensuite, il n’a pas de conscience développée de soi, il n’est pas un être capable d’envisager son future d’une façon ou d’une autre. Donc s’il m’empêche de me concentrer sur ma lecture et menace de me piquer… »

Peter Singer, végétarien.

L’attitude adoptée par chacun d’entre nous face à ces choix sur la valeur de la vie animale varie :

  • Des véganes, des véganismes

Ce que j’ai appris en vous lisant, c’est qu’il n’y a pas un seul courant végane. D’une simple curiosité à l’intégriste le plus complet, vous représentez tout un panel de sensibilités et de raisons qui mènent à changer de régime. Vous devenez végane par compassion, pour sauver le monde, pour être en meilleure santé ou que sais-je encore… Il ne s’agit pas d’adhérer à un parti et d’en suivre les lignes mais de décider soi-même de ce qui est bon pour vous, pour nous, pour les animaux, pour le monde. De cette variété d’opinion semble naître quelques dissensions dans le mouvement, on l’a vu. 😉

Je me pose tout de même une question : que ce passerait-il si nous adoptions le « animal first » ?

  • Nous les humains, nous sommes trop nombreux sur cette Terre qui ne pourra pas tous nous nourrir

C’est une bonne raison de consommer directement des végétaux qui sont produits en utilisant moins de ressources naturelles. Mais est-ce que ce sera suffisant tant que la croissance démographique perdurera (en 2050 nous serons 10 milliards) ?

On a beau se répliquer comme des sauterelles, la croissance démographique est un des moteurs de la croissance économique, elle est donc défendue car pas touche au grisbi ! Difficile de savoir où tout cela va nous mener mais beaucoup d’hypothèses sont pessimistes. Pas forcément pour la planète, mais pour nous : vous reprendrez bien un peu de famine ?

  • Certains animaux ont été à ce point domestiqués qu’ils disparaîtraient sans l’Homme

Et ben ça, c’est intéressant. Il est vrai que les vaches d’aujourd’hui, n’ont sans doute que peu en commun avec leurs ancètres. On ne sait pas ce que deviendrait une vache moderne sans la protection des Hommes. Ce n’est pas (plus) un modèle de force et de souplesse. Si elles survivent, nul doute qu’elle se réadapteront à la vie « sauvage ».

  • Manger de la viande n’est ni bien ni mal, c’est ainsi.

Est-ce mal si Jean-Kevin, votre petit dernier est acheté et dégusté avec des fèves au beurre par Hannibal Lecter ? Manger des enfants n’est ni bien ni mal, c’est ainsi. De façon plus réaliste, supporteriez-vous de manger du chien ? Trouveriez-vous ça bien ou mal si quelqu’un en commandait à votre table ?

La morale ne devrait peut-être pas s’appliquer qu’à ceux avec qui nous vivons ?

  • Nous sommes des prédateurs !

Ca fait belle lurette qu’on ne prédate plus rien du tout. A part quelques chasseurs qui (quoi qu’on en pense) méritent plus leur galinette fourrée aux pruneaux que nous.

Sinon, oui nous sommes l’espèce dominante mais comme l’a dit le philosophe Benjamin Parker : « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Ce n’est pas parce qu’on peut faire quelque chose qu’il faut le faire.

Convertir par la parole, pas par l’insulte, jamais par la force

Evidemment, en plus du troll carnivore (« là, je mange un bébé veau mort devant mon clavier »), nous avons aussi eu droit au végane de l’extrême qui ne mâche pas ses mots (« réduire sa consommation de viande ne suffit pas, bande de baltringues ! »). Et c’est bien dommage car je le répète : vous nuisez à votre cause quand vous faites ça. On ne fait pas comprendre les maths à un enfant en lui tapant dessus avec un bottin (ni avec une chaise, n’insistez pas). On lui explique patiemment, on prend le temps de le convaincre.

J’ai découvert dans vos commentaires qu’il y a de nombreux véganes modérés qui plutôt que de vous engueuler, vous aideront à initier une démarche vers moins de viande. Et ça, c’est déjà une très bonne chose.

Chose amusante, j’ai constaté que l’article avait mené au moins deux impies à la conversion vers la sainte véganitude. J’attends vos risotos de remerciement devant ma porte. 🙂

Après ces quelques échanges

S’il y a une pression sociale poussant à manger de la viande, il y en a aussi une de la part des véganes envers ceux qui ne sont pas « full-véganes ». Pourtant, plus qu’un mouvement strict, j’imagine qu’il est mieux de voir le truc comme une philosophie. Il y a un minimum de réflexion et de leçons à tirer des discours des véganes, un équilibre à se trouver qui est sans doute quelque part entre la dose quotidienne de barbaque et la consommation exclusive de fruits tombés à terre.

J’ai été impressionné par le nombre de vos partages et je me sens obligé de vous remercier. Merci à vous. Merci d’avoir répondu à mes questions de carnivore avec patience, merci pour vos commentaires constructifs. Je vais faire une pause sur le sujet veggie maintenant. 😉

A bientôt pour de nouvelles aventures, Spi.

PS : J’en profite pour remercier Rak qui a assuré la modération pendant mes vacances.
Crédit illustration : julia-caramelina.