Le Seigneur des anneaux avait un goût de « pas assez ». 1300 pages divisés en trois films de 2h30, c’était condenser tout un univers au point qu’on avait l’impression qu’il manquait des choses. Et ce n’est pas Tom Bombadil, personnage oublié du grand écran, qui me contredira.
A l’inverse, en s’attaquant au portage de « Bilbon Le Hobbit », Peter Jackson avait comme support un livre pour enfant de 300 pages. On pouvait alors légitimement se demander comment il allait tirer suffisamment de moelle pour nourrir ses spectateurs avides sans tomber dans le commercial. Et bien réponse : il n’a pas pu. Le réalisateur a dû broder pour mettre en scène une aventure de 8h et malheureusement, ça se voit sur le dernier opus : La bataille des cinq armées. Ici, on se débarrasse vite du suspense instauré pendant tout le second épisode et on passe à la baston. Magnifique, épique et copieuse, la baston ! Mais l’histoire en devient presque un second rôle : c’est autant scénarisé qu’un match de catch…
Ne croyez pas que j’ai été déçu car je suis fan de la saga et voir mes amis nains s’embrocher gaiement (non, pas ceux de la Fistinière) est toujours un plaisir. Cela dit, le Seigneur des anneaux reste le chef d’oeuvre de Tolkien et la meilleure adaptation de Petounet. Et puis mon avis comptera bien peu, car si vous êtes allé voir les deux premiers, vous êtes obligés de voir le dernier. 😉
On peut maintenant se demander si Peter Jackson s’inspirera des autres œuvres de Tolkien. Pas certain que le Silmarillion passionne les foules mais j’aimerais assez un petit film sur Tom Bombadil, mais bon. En tout cas, le bon côté des choses, c’est que vous pourrez maintenant vous faire des weekends Terre du Milieu avec 18h de vidéo !
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