Vous vous en souvenez peut-être : en 2010, je relayais la vidéo du massacre de journalistes de Reuters par l’armée américaine (voir l’article : Un reportage sur Wikileaks pour mieux comprendre). Les images diffusées par Wikileaks provenaient, on le sait aujourd’hui, d’un analyste du renseignement de l’armée américaine nommé Bradley Manning. Rapidement arrêté, il comparaissait le 28 février dernier devant une court martiale. Voici un extrait de sa déposition sous la forme d’un enregistrement audio sous-titré en anglais.
Manning plaide coupable pour 10 des 22 charges retenues contre lui et risque une vie d’emprisonnement (l’armée ne requérant pas la peine de mort). Mais ce qui est intéressant là dedans, c’est que cet analyste peut être vu de deux façon :
- Un traître à son pays. Il est d’ailleurs accusé d’aide à l’ennemi.
- Un « alerteur », une personne qui tire la sonnette d’alarme lorsque des crimes graves sont commis et risquent d’être passés sous silence.
A vous de vous faire une idée, j’avoue que j’ai bien du mal à m’en faire une moi-même.
Autres sources : biographie de Bradley Manning en anglais.