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Faire du vélo à Sartrouville : les zones redoutées des cyclistes

On l’a vu dans le premier article, Sartrouville a du pain sur la planche pour sécuriser les trajets en vélo ! Alors, pour donner un coup de main, je me suis dit que ça serait intéressant de recenser les sites à aménager en priorité. Et là : bonne nouvelle ! Je n’ai pas eu à le faire moi-même car « Parlons vélo » propose une carte des endroits jugés les plus dangereux par les cyclistes :

Vous pouvez retrouver la carte interactive sur le site Parlons Vélo.

Les points rouges sont les zones que vous ressentez comme dangereuses et en vert, ce sont celles où vous avez senti des améliorations. Ces dernières sont quasiment invisibles et se situent uniquement sur la piste des quais de Seine.

Voici les points que vous (cyclistes) avez pointé du doigt comme étant à sécuriser en priorité :

Le carrefour de l’église St Martin

Les cyclistes se jettent au milieu des voitures sur une intersection à 5 voies. Pas de feu, pas de passage cyclable protégé.

Toute la nationale D308

Qui n’est toujours pas aménagée sur sa partie sartrouvilloise. On notera en particulier :

  • Le pont de Maison-Laffitte, trop étroit pour les vélos, surtout en cette période de travaux. Là aussi une voie matérialisée en dur serait la bienvenue.
  • Le pont de l’avenue de Tobrouk souvent encombré, qui est totalement dépourvu de sécurité. Ici, les véhicules s’arrêtent fréquemment sur la bande cyclable qui n’est pas matérialisée en dur, et les accidents sont monnaie courante. De plus, une passerelle serait utile pour la traversée du pont.

L’avenue Jean Jaures :

Avec en particulier les carrefours du pont de la gare qui bien qu’en plein centre, ne bénéficie pas d’aménagement.

Un peu de pédagogie

En l’absence d’aménagements, il faut bien se rendre compte qu’un cycliste n’a pas la même appréhension de la route qu’un conducteur de voiture. Si vous le frôlez à 30 à l’heure, il peut tomber. Laissez lui de l’espace, ne lui mettez pas la pression pour gagner quelques secondes. Ne le klaxonnez pas parce qu’il est au milieu de la route : souvent, il laisse un espace avec les voitures garées pour éviter les portières.

Bref, que vous soyez en voiture ou à vélo, faites preuve de bon sens et d’empathie : circuler en vélo à Sartrouville n’est pas chose facile (c’est même plutôt courageux).

Nous sommes nombreux à attendre que la ville fasse la promotion des circulations douces, j’espère que ça viendra.

Faire du vélo à Sartrouville (ouh là)

Bonjour à tous ! Voilà un moment que tout exaspéré que je suis, je voulais faire un article sur le vélo à Sartrouville. Car à Sartrouville, les infrastructures de vélo se résument globalement à… peau de zob.

Bon, je suis un peu méchant car en vrai, il y a quelques équipements :

  • une pompe à vélo à la gare (à l’initiative de la communauté de communes)
  • une pompe à vélo au parc du dispensaire (à l’initiative de la communauté de communes)
  • une quinzaine de parkings à vélos qui se ne cessent de se remplir au fur et à mesure que les gens adoptent la petite reine.

Et… voilà, c’est à peu prés tout ce que j’ai constaté.

J’ai l’impression, en tant que sartrouvillois, que si la communauté de commune des Boucles de Seine a en stock des idées sympas, elles ne voient pas le jour à Sartrouville (lire leur brochure du plan vélo).
On sent qu’il y a un blocage à la mairie : peut-être quelqu’un qui s’est frité avec un cycliste étant petit, ou quelqu’un qui a loupé le mémo sur le réchauffement climatique, ou encore un vilain lobbyiste de chez Total qui s’est introduit sournoisement dans l’administration de la ville. Allez savoir… Quoi qu’il en soit, le résultat est que je n’emmènerai pas un gamin parcourir la ville en vélo.

Il y a pourtant des aménagements simples et pas chers qui pourraient voir le jour pour commencer :

  • des sas vélo aux feux rouge
  • des panneau de céder le passage cycliste (M12)
  • brider la ville à 30 km/h hors départementales (surtout dans les zones résidentielles)
  • aménager les routes pour la sécurité des cycles (faire des voies propres) et sécuriser les carrefours

Pour vous donner une idée des pistes actuelles en ville, il suffit de regarder la carte que la mairie elle-même partage et de repérer les portions vertes :

La mairie indique elle-même que « Sartrouville compte à l’heure actuelle plus de 16 kilomètres de pistes, bandes cyclables et axes partagés répartis sur le territoire. « 

Malheureusement, un axe partagé n’a rien d’une voie cyclable. C’est simplement une route sur laquelle on invite les voitures à arrêter d’écraser sauvagement les piétons et cyclistes. Et une bande cyclable c’est à peine mieux. On va donc oublier ces viles tentatives pour booster les stats et admettre qu’il y a en fin de compte très peu de solutions pour les gens en vélo. Et de toutes façons, 16 km, c’est ri-di-cule.

Pour être tout à fait juste, les vélos ont droit à un nouveau chemin, une sympathique coulée verte de 1 km. Mais comme partout en France, les ingénieurs ont du mal à interconnecter les voies de circulations douce. La sortie de la coulée verte en est un exemple flagrant : la voie de vélo se jettera sur la D308, chasse gardée des voitures.
C’est d’ailleurs étrange : la D308 est pourtant indiquée comme « à aménager » (en rose sur la carte) et pourtant, le tout nouveau carrefour est complètement dépourvu de solutions pour les vélos. Je pensais d’ailleurs que c’était obligatoire sur tout nouvel ouvrage sur une départementale. Mais je me trompe sûrement, c’est peut être juste du bon sens en fait.

Une dernière preuve de cette étrange tendance anti-vélo ? Voyez cet arrêt de bus de la rue Turgo :

Des travaux récents ont ajouté un terre-plein à la place des zébras jaunes, forçant les vélos à faire un écart sur la route. Dans ce cas, faire sauter la piste aurait presque plus de sens…

Forts de ces exemples (non exhaustifs), vous vous doutez que Sartrouville n’a pas obtenu de bons résultats dans le palmarès des villes cyclables, et vous avez raison. La ville écope d’un score de F (sur G) dans le comparatif des villes cyclables. Et même d’un « G » dans les efforts de la ville, c’est dire comme mon intuition est partagée.

C’est une des pires villes du coin (mais évitez Argenteuil ! ^^) :

Sartrouville semble bloquée à l’ère pré-COVID. Ce temps où les voitures étaient reines. Exemple édifiant : comme vous pouvez le lire sur le site de la ville, les PV de stationnement sont rabaissés à 30€ au lieu de 35.

Je ressens la communication de Sartrouville comme du greenwashing. Des p’tits animaux qui viennent mignonnement brouter au lieu de mettre de l’insecticide, des quais ouverts le dimanche, des animations… Mais quand il faut libérer la ville des contraintes et de la pollution des voitures, on ne voit pas beaucoup d’efforts.

Je ne suis affilié à aucune association de vélo et je ne connais ni fréquente l’équipe municipale. J’ai bien tenté de leur poser des questions, mais en vain sur le sujet. En revanche, au vu des aménagements, on sent que la ville n’est pas favorable au vélo. Alors je lance ma petite pierre citoyenne pour faire bouger les choses en vous interpellant, vous, cyclistes, qui êtes de plus en plus nombreux à réclamer des aménagements : manifestez vous. 🙂 Et évidemment, si la mairie passe par ici, je l’invite grandement à prendre conscience que notre avenir n’est plus dans la voiture et qu’il faut nous aider à nous déplacer autrement. Merci par avance. 🙂

Edition du 15/10/2023 : nouveaux parkings à vélo à la gare de Sartrouville

Depuis la rédaction de cet article, la ville a mis à disposition de nouveaux abris à vélo côté place de la gare. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait de places supplémentaires, mais malheureusement c’est une simple rénovation avec toutefois des piliers qui permettent maintenant d’accrocher un antivol en U.
Pas de places supplémentaires donc, alors que les parkings vélos sont saturés et que des scooter viennent se garer sans être verbalisés. Dommage.

Cette place dispose pourtant d’espaces qui pourraient être aménagés. C’est sûr qu’un toit au-dessus de son vélo c’est cool, mais ce n’est pas indispensable. La place dispose de suffisamment d’espace pour créer d’autres emplacements comme rue Lamartine par exemple :

Voici les anciens emplacements à vélo :

Config 2022, ça c’est fait.

Et voilà ! j’ai fini par acheter une nouvelle configuration qui remplace celle de 2014. Pour comprendre la raison de ce choix, j’ai complété l’article précédent 2021 : CONFIG 2021 : IL SERAIT TEMPS DE SE REMONTER UN PC ! Vous trouverez le nouveau contenu en bas de l’article.

Grosso modo, la raison de ce choix est un pari : celui d’un creux des prix entre la fin du COVID et le début de l’inflation. On verra si c’était un bonne idée. La config est aussi beaucoup plus costaude que la précédente car je veux qu’elle dure dans le temps.

Bonne lecture. 🙂

La Nvidia 4080 est annoncée !

Si comme moi vous attendiez la baisse des prix et la nouvelle génération de cartes graphiques, sachez que la génération RTX 40XX arrive ! Spoiler : pour la baisse des prix, c’est foiré.

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Ca chauffe sur Terre, on va tous mourir*.

* Offre soumise à condition, peut être altérée par le résultat de l’élection présidentielle 2022.

Pour camper le décor tout de suite, on ne va pas se marrer avec cet article. On va causer du réchauffement climatique et tâcher de convaincre nos amis climatosceptiques que 1. le réchauffement existe et 2. il aura des répercussions importante sur notre vie. On a beau en parler sans cesse, on sous-estime généralement ses effets ou on n’y prête carrément pas attention. J’ajoute donc ma modeste pierre au plus grand challenge qui nous attend dans le domaine : la pédagogie.

Pourquoi cet article ?

J’ai le sentiment que nous sommes dans une urgence écologique que tout le monde ignore, un peu comme un homard dont l’eau de cuisson est portée lentement à ébullition et qui meurt bêtement ébouillanté sans l’avoir senti venir. Ca m’agace.

Nous avons tous une notion de ce qu’est le changement climatique et on suppose que notre futur est parfaitement maîtrisé. On pense que l’hydrogène, les éoliennes et autres hautes technologies comme ITER seront la solution et que nous pourrons longtemps continuer à vivre comme on le fait aujourd’hui. Par exemple, on pense que la voiture électrique va simplement remplacer les modèles thermiques dans nos trajets quotidiens. On se trompe.

J’ignore malheureusement d’où vient cette image qui a fait le tour de Facebook.

C’est déjà demain.

Commençons par faire un état des lieux de ce qu’il nous arrive. 2022 voit la conjonction de plusieurs événements exceptionnels : pandémie, changement climatique, épuisement des ressources fossiles, conflits armés en Europe… C’est l’occasion de réaliser que l’équilibre de notre Société est fragile : tous ces évènement bousculent très concrètement notre vie quotidienne.

Le COVID et la guerre en Ukraine sont conjoncturels et ont déjà un impact qui vous ne aura pas échappé parce qu’il touche directement à votre portefeuille (prix du gaz et de l’essence). C’est certes temporaire, mais ça nous donne déjà une idée des effets relous d’une modification forcée de nos habitudes.

Demain, le climat et la raréfaction des ressources seront de la partie et ils sont eux structurels : les énergies fossiles ne sont plus une énergie durable (elles ne l’on jamais été). Elles s’épuisent lentement mais contribuent toujours au réchauffement climatique, réchauffement qui provoquera un petit lot de catastrophes humanitaires que l’on néglige aujourd’hui.

Réveillez vous ! © 1870 Les témoins de Jéhovah

C’est de ça dont j’ai envie de causer aujourd’hui. Si vous êtes en forme, j’aimerais bien que vous preniez le temps de lire cet article résumant ma compréhension de la chose.
Faites le sans a priori car quand j’aborde le sujet, souvent on l’ignore ou parfois on le tourne en ridicule.

Honnêtement cette incrédulité se comprend : notre économie est relativement stable depuis 70 ans. Nous consommons de plus en plus, sommes de plus en plus riches et cette prospérité ne peut s’arrêter, c’est inconcevable : « ça a toujours été comme ça, pourquoi ça changerait ? »

Et au scepticisme, ajoutons un complotisme très XXIème siècle qui annonce des fins du mondes, les illuminatis francs-maçons lézards, la terre plate creuse, etc. On finit par se demander s’il ne s’agirait pas là d’un énième complot ? Et bien même pas, vous allez voir, j’ai quelques preuves et sources.

Nous y voilà, Nous y sommes. Par Fred Vargas et la voix de Charlotte Gainsbourg.

La pandémie a eu ça de bien qu’elle m’a fait réaliser que notre mode de vie ne tient qu’à quelques fils : si un pangolin peut figer le monde et provoquer des ruées vers le PQ, il est tout à fait envisageable que notre société soit chamboulée à un moment ou à un autre par de nouveaux événements palpitants. Je suis donc allé jeter un œil à ce qui est le plus susceptible de nous arriver sur la gueule et je me suis penché sur : le réchauffement climatique.

En creusant, je me rends compte que nous ne maîtrisons pas du tout notre futur et que nous avons des connaissances minces et faussées sur le devenir de la Planète. Les médias en parlent beaucoup, mais uniquement en surface et les politiciens restent timides sur le sujet (forcément affirmer que « bientôt il n’y aura plus de voitures ou de vacances à Hawaï ! » ne fait pas vendre). Alors j’ai creusé un peu partout et ma conclusion est que si nous ne nous prenons pas en main en anticipant, la transition à marche forcée sera rude pour le monde, pour la France et pour vous.

Je n’ai pas envie d’annoncer la fin du monde, ce ne sera pas le cas. Par contre, j’aimerais que si ce n’est pas déjà le cas, vous preniez le sujet au sérieux. Il en va de notre avenir, mais aussi de celui des générations futures. Envisagez également que nous sommes sans doute la dernière génération qui vivra dans l’ « opulence ». Oui, ça peut faire un choc.

Écrire maintenant me semble d’autant plus important que le sujet est souvent masqué par une actualité plus chaude (la guerre en Ukraine) et que les élections approchent.

Source : 9gag

Écrire ce lignes, c’est aussi sortir de ma zone de confort car lorsqu’on prononce les mots « changement climatique », on s’attend à un : « Et voilà, encore un bobo-écolo-hipster-lopette qui va nous faire chier avec le thermostat alors que les vrais sujets comme le prix du diesel, il s’en tape ! »

Bah nan :

  1. je ne me tape pas de payer 2,30 € le litre, parce que moi aussi je roule à l’essence, et l’électrique c’est cher. Et plus globalement, je ne suis pas contre plus de pouvoir d’achat.
  2. je ne veux pas causer d’écologie ici pour jouer au sauveur de mère Nature, mais pour faire prendre conscience des troubles à venir. Ici, je veux énumérer quelques un des problèmes potentiels auxquels nous allons faire face, et si vous comprenez la même chose que moi, la guerre en Ukraine et votre litre de sans plomb vous sembleront peut-être bien fades.

Concrètement, qu’est-ce qui nous pend au nez ?

Bienvenue au Cybercafé Erudito sur le forum Assassin's ...

Ah ! Il y a deux grand axes d’emmerdes :

  1. Le réchauffement climatique
  2. La fin des ressources fossiles

Deux, c’est beaucoup, mais paradoxalement, leur conjonction peut inciter plus facilement les gouvernements à la transition. L’anticipation de la fin des ressources fossiles est un argument économique audible, le réchauffement moins concret l’est moins.

Détaillons :

Le réchauffement climatique n’est plus vraiment discuté

Le réchauffement fait consensus, selon le GIEC :

  • « le réchauffement du système climatique est sans équivoque »
  • « l’influence de l’Homme sur le système climatique est clairement établi »

Qui sommes nous pour remettre individuellement en question les milliers d’études scientifiques qui vont dans ce sens ?

Pour illustrer tout ça, voici un graphique de l’évolution des températures mondiales depuis 1850 :

En gris, la période pré-industrielle. Coïncidence ?

Vous pouvez constater que la hausse est bien plus rapide qu’avec un cycle naturel et que le phénomène colle étonnement à la période industrielle.

Donc, on est d’accord maintenant, ça chauffe, et il est plus que probable que ce soit à cause de l’effet de serre causé par nos émissions de CO2.

La fin des ressources fossiles

Pour faire bonne mesure, le changement climatique est accompagné de la raréfaction des gisements d’énergies fossiles. On nous a toujours dit que les puits de pétrole allaient s’assécher, mais évidemment, plus on avance dans le temps plus c’est réaliste. Et le fait de s’attaquer aux ressources contenues dans le schiste qui sont beaucoup plus dures à extraire tend à prouver que l’on a déjà bien épuisé les poches les plus accessibles. La date la plus pessimiste du déclin du pétrole se situe aux alentours de 2025, mais c’est purement théorique. Ce qui est certain, c’est que la demande va croitre. Je vous laisse tirer vos propres conclusions, notamment sur les prix.

Cerise sur le gâteau, en Europe nous avons peu de ces ressources : nous les importons. Et les importations, on le voit, sont légèrement perturbées par les conflits ou la demande concurrente. Nous sommes dépendants de la bonne volonté de pays extra-européens.

Tout cela incite notre bon vieux continent à se tourner vers l’autonomie énergétique. Quelles sont nos options ?

  • Extraire du charbon ? Sûrement pas : le charbon émet 3 fois plus de CO2 que le fioul.
  • Trouver des ressources chez nous ? On en a peu et les pays producteurs prenant conscience des enjeux climatiques stoppent même l’extraction.
  • Produire de l’électricité verte ? Pourquoi pas, mais on en produira jamais autant qu’aujourd’hui.
  • Accompagner l’électricité verte de nucléaire ? C’est une énergie qui émet peu de carbone et un peu de déchets, mais ils ont mauvaise presse. Ce sera cependant notre probable planche de salut. Malheureusement, ça ne sera pas suffisant pour retrouver le niveau de production actuel. Il faudra faire des choix.

Quels impacts ?

A présent, vous avez une idée du caca dans lequel on se trouve des contraintes qui vont s’imposer à nous. Retenez également que le réchauffement, ce ne sera pas seulement pour les autres, et ce ne sera pas juste plus de crème solaire à Saint Barth.

Lorsque la machine Terre s’emballe, c’est tout le système qui change :

Le calcul est simple : si on ne réduit pas nos émissions de CO2, la température augmente et les risques avec. Voyez ce récap issu du site du ministère de la transition écologique (qui s’il était à la solde des méchants capitalistes aurait sans doute minimisé ces chiffres déjà passablement effrayants) :

Probabilité des catastrophes en fonction de l’augmentation de la température mondiale.

A l’avenir l’image d’un port à la limite de la submersion sera plus fréquente :

Photo d’une grande marée au Crotoy. Bonne nouvelle : ces marées seront de plus en plus impressionnantes.

Les risques listés ci-dessus sont assez « directs ». Il y aura aussi des effets de bords par rebond :

  • des guerres pour la maîtrise de ressources.
  • des déplacements massifs de populations et leur accueil dans des pays plus chanceux comme la France.
  • des investissements énormes pour compenser les catastrophes climatiques.
  • etc.

Des risques très mal compris et trop peu de mesures

Ne croyez pas que les politiciens sont mieux informés que nous. Ils sont dans une logique contre productive et court-termiste pour satisfaire les « caprices » de leurs concitoyens. Eux aussi ont besoin de pédagogie. Quelques exemples qui m’agacent personnellement :

  • Berck-sur-mer refuse l’implantation d’éoliennes offshore parce que… c’est moche.
  • Plutôt que de militer pour la fin de la voiture thermique, les candidats à la présidentielle poussent vers l’allègement des taxes sur le carburant, y compris les plus à gauche. Et c’est sans parler des plus populistes qui sont à vomir de démagogie et abordent à peine le sujet.
  • Les maires ne font pas la promotion, ni même ne laissent la place aux circulations douces dans leurs villes. Pour prendre un exemple qui me concerne, Sartrouville n’enorgueilli d’avoir 16 km de pistes (et encore, souvent partagées avec des voitures ou piétons : il doit rester 1 Km de vraie piste). Naze.
  • etc.

Heureusement, il y a du positif et un peu de changement :

Mais pour l’instant on ne s’attaque pas aux problème en profondeur, notamment parce qu’on ne réalise pas le taff que la transition énergétique représente.

Est-ce que nous allons réussir à ne pas céder au populisme et à anticiper les changements ? J’espère, car si ce n’est pas le cas ça changera tout de même sans que nous soyons aux manettes pour atténuer les effets du réchauffement et des pénuries.

Les solutions

Le Monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain.

D’ici 2030, la France devra avoir réduit ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% par rapport au niveau de 1990. Les solutions il faut les mettre en place ou les inventer, mais quoi qu’il arrive, nous devrons vivre plus sobrement, et non plus dans une frénésie de consommation. Nous serons donc nous-mêmes des acteurs majeurs, individuellement.

Étonnamment, la sobriété n’a pas l’air mal acceptée par les citoyens. Concrètement, ce sera :

  • de moins en moins de voyages en voitures, plus de transports alternatifs et légers.
  • la fin des voyages intérieurs en avion.
  • des circuits courts.
  • etc.

Il faut aussi que l’État nous guide et soit très pédagogue pour faire accepter les réformes nécessaires.

Pour en savoir plus, Le monde sans fin de J.M. Jancovici et Christophe Blain tente de proposer des solutions basées sur leur Plan de Transformation de l’Économie Française (PTEF).

Conclusion

Comme vous avez pu le voir, le réchauffement climatique n’est pas une lubie bidon ou un complot. Il existe, ça se joue en ce moment et on sous estime son impact. La prochaine élection jouera un grand rôle dans l’orientation de la politique écologique, réfléchissez bien. 😉

Je ne suis pas un expert climatique, je m’informe et je tire des conclusions comme vous. J’ai peut-être juste un peu plus creusé ce sujet que le pékin moyen. Vous n’êtes pas obligé de prendre ce que je dis comme argent comptant, mais dans ce cas étudiez par vous-même auprès de sources qui vous semblent fiables. En l’occurrence, les liens de cet articles pointent vers des sites variés et a priori respectables.

J’espère avoir suscité de l’intérêt et pas trop de peur, notamment auprès de ceux avec qui j’ai abordé le sujet dans la vraie vie sans grand succès. En tout cas, vous avez tout ce qu’il faut pour être convaincus maintenant. 😉

Bisous. 🙂

La SNCF, les voyageurs et l’empathie

Hello les gens ! Comme d’hab, pas le temps d’écrire sur le blog, mais je voulais vous raconter une tite anecdote. Vous connaissez mon amour immodéré de la SNCF, que ce soit l’entreprise ou ses cheminots ? Et bien ils ne m’ont pas déçu aujourd’hui, mais non : je ne vais pas vous bassiner avec les grèves là tout de suite.

Ce matin, il fait beau. Il y a encore 3 trains sur 4 sur ma ligne 2 jours après la grève mais je ne me pose plus de questions (je subis). Les conditions sont remplies pour prendre mon VTT et filer vers la gare, ce que je fais. Le train part à l’heure, j’ai de la place. Je note juste que la position des voitures « vélo » n’est jamais indiquée et qu’il est toujours difficile d’anticiper leur emplacement. Sinon, ça va, je ne râle pas trop. 🙂

Arrivé en gare d’Argenteuil, une dame crie : « Une dame fait un malaise, tirez le signal d’alarme ». Le temps de réaliser, un homme tire sur la poignée. Le signal reste abaissé, on attend qu’une voix rodée nous appelle et nous demande ce qu’il se passe. Il remonte et rien. Je tire à nouveau sur le signal : il remonte, toujours personne. Impossible de joindre le pilote de l’engin pour lui demander d’appeler les secours.

Un voyageur appelle les pompiers. Plus tard j’entendrai à la radio : « les voyageurs ont déjà appelé les pompiers, pas la peine de les contacter ». « Déjà », ben putain !

Un « gilet rouge », arrive en courant (enfin en trottinant). Je suis sorti avec le vélo, j’assiste à la scène de l’extérieur. Il n’est pas formé aux premiers secours, ses collègues arrivent : aucun geste pour aider ni même rassurer, rien : il reste vissé à son talkie.

Une dame crie dans le train pour trouver un médecin ou une infirmière : personne. Une secouriste accourt.

J’entends à la radio : « est-ce que le voyageur qui a fait un malaise est toujours dans le train ? ». Que personnellement, je comprends par : « ils ont évacué la personne, qu’on puisse faire repartir le train ? »

Avant l’évacuation, le temps de faire les soins & co, 30 minutes doivent s’écouler. En vélo, je ne peux pas prendre les autres Transiliens bondés. Six personnes sont sur le quai à côté de moi : elles sont venues exprès pour assister béatement à la scène (imaginez, la bouche ouverte).

Les pompiers évacuent. Je remonte dans le train, et je fais le point sur ce qu’il vient de se passer.

Il s’agit d’une histoire comme ça doit arriver souvent dans les gares parisiennes. Mais ça n’empêche pas l’empathie, l’information, la formation au secours, le respect des passagers. J’ai été impressionné par la passivité des agents. On va probablement me dire que tout est bien conçu et que je n’ai vu que la partie émergée de l’iceberg, mais fuck, j’aimerais pas avoir un problème dans un train !

Les blockbusters de 2017 à ne pas manquer

Pour tous ceux qui n’ont pas vu passer la flopée de bandes-annonces de ces derniers jours, voici un petit tour d’horizon des bons gros blockbusters qui sortiront d’ici la fin de l’année et qu’il faudra absolument aller voir. 😉

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2

26 avril 2017 – Starring : le bâton le plus mignon de l’univers.

Alien : Covenant

10 mai 2017 – « Vous en re-voulez ? Ca tombe bien, y en re-n’a » Ridley Scott.

Pirate des Caraïbes 5 : La Vengeance de Salazar

24 mai 2017 – Terminus du train.

https://www.youtube.com/watch?v=BP3Si2NacVI

Transformers 5 : The Last Knight

28 juin 2017 – Castorama présente…

Spideman : Homecoming

12 juillet 2017 – Encore un homme araignée, mais traité par Marvel cette fois. 🙂

https://www.youtube.com/watch?v=mJQ4u-kXoGc

Valerian

26 juillet 2017 – Le Cinquième Élément en plus cher (et probablement en moins bien).

Ça

20 septembre 2017 – IL est re-revenu.

https://www.youtube.com/watch?v=NBxt2ZqEy6g

Thor 3 : Ragnarok

20 octobre 2017 – Quand le Thor tue (merci).

Star Wars 8 : Les Derniers Jedi

13 décembre 2017 – Où l’on verra probablement Luke (et un peu la princesse Leia, mais pas beaucoup plus).

Allez, il est temps d’aller engraisser l’industrie du film !

L’anecdote SNCF de la semaine

Ca faisait longtemps que je n’avais pas maudit la SNCF en public, mais le 24 août dernier méritait une mention spéciale.

Après une petite soirée dans Paris, nous rentrons en passant par Saint Lazare.

Enfin, nous y croyons.

  • 22h00 On a évidemment cru à une blague en lisant que les prochains trains sont annoncés à 0h10. Je pense qu’il va falloir installer des babyfoots, ping-pongs et autres divertissements pour vos usagers, les enfants. Parce que là ce n’est plus une gare, c’est une crèche.
  • 22h03 On demande à un petit gilet rouge ce qu’il s’est passé :
    – Quelqu’un s’est jeté sur les rails.
    Ma réaction est on ne peut plus normale :
    – Mais c’est pas très sympa ça…

  • 22h05 Voie 12, un train est annoncé pour Argenteuil avec bus de substitution, le départ est prévu à… 21h42. Cette affaire ne sent pas bon.
  • 22h15 Annonce sur le quai (mais évidemment pas dans le train) : « Attention ! Mmmmain, mmmahh, MmmmMmmhoiehinq !  » qui se traduit par « Ce train ne partira pas, le prochain part dans quelques minutes voie 2-5 ». Voie 2-5 ? C’est où ça, à côté de la voie 9 3/4 ? On suit le troupeau qui semble se diriger vers la voie 25.
  • 22h17 Le signal du départ retentit alors qu’on traverse encore la gare, tout le monde court… J’imagine un handicapé pris dans la cohue qui ne rentrerait probablement pas chez lui aujourd’hui…
  • 22h20 Le train part, ce qui en soit est un petit miracle. Plus miraculeux encore, il ne s’arrête pas.
  • 22h30 Arrivée en gare d’Argenteuil, les bus de remplacement ne sont pas là. On hésite à prendre un bus RATP. Des gilets rouges nous donnent à boire. Sont sympas les gilets rouges (enfin pas tous, mais ceux-là si)
  • 22h45 Les cars arrivent, on sent qu’ils ont été commandés dans l’urgence. Spectacle : le premier sur place est entouré de gens qui finissent par taper dessus comme des hommes préhistoriques et le chauffeur fuit. On ne le reverra pas. En même temps, accueillir un car de cette façon, c’est comme accoster une demoiselle avec un « vas-y, fais pas ta pute, déballe un sein ! » Ça ne démarre pas une relation très saine.
    Suite à ça, le troupeau néandertalien se disperse et on se retrouve sans car…
  • 22h50 Le second car arrive, il y a moins de monde, on monte dedans en n’ayant aucune idée de sa destination. Lui non plus ne sait pas où il va d’ailleurs, il veut nous emmener à Marseille (mais on sent qu’il aimerait encore plus nous emmener en dehors de son car).
  • 22h55 Le chauffeur ne veut pas partir si des gens sont debout, il descend. Un gilet rouge règle l’affaire.
    Le gilet rouge demande si « quelqu’un de bonne foi voudrait laisser sa place à un enfant malade ». Si je dois résumer la pensée globale à bord du bus à ce moment : « Nope, qu’il crève, je veux rentrer chez moi ».
  • 23h00 Un train pour Cormeilles arrive en gare, on ne sait pas s’il y va vraiment, les gilets rouges ne savent pas s’il y va vraiment, personne ne sait s’il y va vraiment. On reste dans le bus.
  • Employé du mois23h05 Le chauffeur est enfin prêt à nous emmener et demande à un gilet rouge :
    – Donc je vais à Cormeilles ?
    – Non, vous faites toutes les gares jusqu’à Conflans.
    – Mais j’ai pas pris mon GPS moi…
  • 23h10 La circulation des trains a repris discrètement et un train qui va vraiment à Cormeilles arrive.
    On nous demande de descendre du bus (dommage, des gens chantaient des chansons paillardes rigolotes) et on va se tasser dans le train.
  • 23h30, on arrive enfin.

Chère SNCF, les horaires sont approximatifs, mais les faits sont là, quels sont tes solutions pour t’améliorer ?

Je note ta bonne volonté d’amener des bus, mais je note surtout que toi-même, tu ne sais pas trop ce qui se passe sur tes voies et si tu communiques plus, tu communiques toujours mal, même avec tes propres gilets rouges. Aujourd’hui, forte de ton expérience dans le sujet, ne devrais-tu pas être capable de gérer des situations comme celles-ci ?

Bisou, Spi.

Je peux me mettre au burkini moi aussi ?

Salut les enfants, moi aussi je vais semer ma petite graine moisie dans le jardin de l’intolérance. C’est parti. 🙂

A titre personnel et pour employer un euphémisme, je ne suis pas fan des religions. Je vois donc d’un œil méfiant tout ce qui porte soutane, grosse beubar, calot, burkini ou toute apparition me demandant de bouter de l’anglais. Alors quand j’entends des râleries sur des maillots de bains ridicules, à la base, ça me passe au-dessus. Mais voilà, le pays semble se focaliser là-dessus en ce moment alors si vous voulez mon avis, le voici (sinon j’ai moins polémique). 🙂

Pour commencer, se tordre l’esprit à se dire que Saint Pierre (ou cerbère équivalent) va vous interdire l’entrée par un « Nan nan, toi tu dégages, t’as des basquettes », c’est un poil ridicule. Si j’étais un dieu (et j’y travaille), je me baserais sur ce que vous avez réalisé dans votre vie : vous avez creusé un puit pour les petits africains, découvert un vaccin, aidé à limiter le réchauffement climatique, trouvé plus de 200 pokémons ? Non, vous avez juste enfilé un burkini. En ébranlant le combat pour l’égalité des sexes et vous enfermant dans un certain communautarisme, vous n’avez pas vraiment aidé vos petits camarades à mieux vivre. Perso, j’hésiterais même à vous envoyer en enfer.

Cependant, bien que j’aie peu de considération pour une personne qui se déguise en Barbamama, je me demande : à part raviver une phobie de la perte de notre culture chère à Marine, qu’est-ce que ça peut bien nous faire qu’une nana se déguise pour aller se baigner à la mer ? De toute façon, en s’acharnant sur eux vous ne les convaincrez pas, vous les exclurez juste un peu plus de la Société. Des gens qui font des choses qui me semblent connes, il y en a (remerciez dieu que je ne sois pas votre dictateur) : bouffer des Big Mac tous les jours, vendre Tour de Garde à l’entrée des gares, se maquiller en suppôt de Satan, etc. Les gens sont libres tant qu’ils ne nuisent pas aux autres, non ? Si j’étais un terroriste, ça m’amuserait pas mal de nous voir nous engueuler pour une fringue (moche en plus), je me sentirais aussi victorieux que lorsqu’on a annulé la braderie de Lille à cause de moi (la gloire).

Après, on parle aussi de la laïcité : nous sommes en dehors des établissements publiques et rappelons nous que le droit d’exercer sa religion est garanti par la déclaration des droits de l’Homme (suis pas fan de ce passage).

Peut-être que quelque part, on a foiré l’éducation ou l’intégration de ces gens mais on donne probablement beaucoup trop d’importance à cette histoire. En revanche, si ces gens doivent être surveillés car ils se radicalisent, c’est une toute autre histoire.

Bref. Sapez-vous comme vous voulez, topless ou burkini. Juste, si je peux vous conseiller une chose : si les gens émettent des cris de dégoût à votre rencontre, essayez quand même le burkini.