Archives de catégorie : J’aime pas

La petite reine contre le reste du monde

Chère madame le Maire de Paris,

Jusqu’ici, j’essayais de ne pas passer les portes de Paris en vélo. Mais voilà, nécessité fait loi et je déambule maintenant quotidiennement dans votre belle cité. C’est une expérience particulière et laissez-moi vous dire que je me sentirais plus en sécurité bâillonné, nu et enduit de marinade au milieu du tournage d’une émission gastronomique de Jackie et Michel.

La raison ? Vos parisiens conduisent fort mal, madame (je généralise si je veux), mais ce n’est pas uniquement leur faute. Tel des cafards soumis aux contraintes de leur environnement et faute de limites claires, ils s’adaptent, ils mutent. Et l’environnement madame le maire, c’est vous qui en avez la charge. Alors il va falloir s’expliquer maintenant : pourquoi les voies cyclables de la capitale sont elles si pourraves ? Au XXIème siècle, alors que nos voisins nordiques sont à donf sur le vélo et que notre pays vient de défendre le projet de la COP21, il est grand temps d’agir pour donner à la petite reine sa vraie place (ou au cheval, à la trottinette, au bouzin électrique, aux panards, etc.).

Pour cela, il faudra  peut-être limiter les nuisibles, et pas juste les diesels parce qu’on vient juste de se rendre compte qu’ils sont vilains.

Deux roues, mais plus de pollution

L’Etat a autorisé la conduite de mp3 (scooters à 3 roues) dont la motorisation est supérieure à 125 cm3… Pourquoi une telle hérésie ? Probablement pour préserver les emplois d’une entreprise qui a utilisé un vide juridique pour implanter ses machines de mort (comme avec Coyote). Choix fort judicieux qui a contribué à la croissance du nombre de scooters dans Paris et transforme la ville en une calamité pour les cyclistes et les piétons.

Aujourd’hui, les scooter parisien, c’est :

  • la possibilité d’utiliser des scooters à 3 roues de plus de 125 cm3 sans formation (nos fameux mp3),
  • l’utilisation des voies de bus (à contre-sens s’il vous plaît),
  • le barrage des sas cyclistes aux feux (« ah ben si on doit se compliquer la vie avec ça », authentique),
  • la mise en danger des cyclistes (dépassements, frôlement… Sur leurs voies réservées, tant qu’à faire),
  • la mise en danger des piétons (roulent sur les trottoirs),
  • les incivilités,
  • des comportements imprévisibles pour les voitures (sortent de moustiques en plastiques qui virevoltent de-ci de-là),
  • une pollution accrue,
  • des accidents accrus.

Alors il est peut-être temps de pousser nos amis vers les vélos électriques ou les transports en commun.

Taxi !

Personne ne sait m’expliquer ce que font les taxis sur les voies de bus. Il s’agit a priori d’une tolérance de la ville qui n’a aucun sens. Un taxi ne fait pas partie des transports en commun et n’encourage pas du tout les transports verts. Si son utilité occasionnelle n’est pas à remettre en cause, sa présence sur les voies de bus empruntées par les cyclistes l’est, elle, très légitimement. Il serait donc bien normal de retirer ce privilège qui leur est uniquement accordé « parce que sinon on fout le feu »)

Cyclistes

Les cyclistes parisiens et des grandes agglomérations sont en permanence sous pression car le danger est omniprésent. Il est donc impératif de réserver de larges bandes clairement délimitées pour les vélos et de bannir autant que se peut les engins à moteurs. Mais il est tout aussi important de les considérer comme il se doit :

https://www.youtube.com/watch?v=2xmjAt109-c

Pour être honnête, depuis le début de la rédaction de cet article, j’ai découvert le plan vélo 2017 de la ville. Un mieux, j’ai hâte de voir si ça porte ses fruits.

 

Liens :

  • Geovelo : site de calcul d’itinéraire sécurisé pour cycliste

L’anecdote SNCF de la semaine

Ca faisait longtemps que je n’avais pas maudit la SNCF en public, mais le 24 août dernier méritait une mention spéciale.

Après une petite soirée dans Paris, nous rentrons en passant par Saint Lazare.

Enfin, nous y croyons.

  • 22h00 On a évidemment cru à une blague en lisant que les prochains trains sont annoncés à 0h10. Je pense qu’il va falloir installer des babyfoots, ping-pongs et autres divertissements pour vos usagers, les enfants. Parce que là ce n’est plus une gare, c’est une crèche.
  • 22h03 On demande à un petit gilet rouge ce qu’il s’est passé :
    – Quelqu’un s’est jeté sur les rails.
    Ma réaction est on ne peut plus normale :
    – Mais c’est pas très sympa ça…

  • 22h05 Voie 12, un train est annoncé pour Argenteuil avec bus de substitution, le départ est prévu à… 21h42. Cette affaire ne sent pas bon.
  • 22h15 Annonce sur le quai (mais évidemment pas dans le train) : « Attention ! Mmmmain, mmmahh, MmmmMmmhoiehinq !  » qui se traduit par « Ce train ne partira pas, le prochain part dans quelques minutes voie 2-5 ». Voie 2-5 ? C’est où ça, à côté de la voie 9 3/4 ? On suit le troupeau qui semble se diriger vers la voie 25.
  • 22h17 Le signal du départ retentit alors qu’on traverse encore la gare, tout le monde court… J’imagine un handicapé pris dans la cohue qui ne rentrerait probablement pas chez lui aujourd’hui…
  • 22h20 Le train part, ce qui en soit est un petit miracle. Plus miraculeux encore, il ne s’arrête pas.
  • 22h30 Arrivée en gare d’Argenteuil, les bus de remplacement ne sont pas là. On hésite à prendre un bus RATP. Des gilets rouges nous donnent à boire. Sont sympas les gilets rouges (enfin pas tous, mais ceux-là si)
  • 22h45 Les cars arrivent, on sent qu’ils ont été commandés dans l’urgence. Spectacle : le premier sur place est entouré de gens qui finissent par taper dessus comme des hommes préhistoriques et le chauffeur fuit. On ne le reverra pas. En même temps, accueillir un car de cette façon, c’est comme accoster une demoiselle avec un « vas-y, fais pas ta pute, déballe un sein ! » Ça ne démarre pas une relation très saine.
    Suite à ça, le troupeau néandertalien se disperse et on se retrouve sans car…
  • 22h50 Le second car arrive, il y a moins de monde, on monte dedans en n’ayant aucune idée de sa destination. Lui non plus ne sait pas où il va d’ailleurs, il veut nous emmener à Marseille (mais on sent qu’il aimerait encore plus nous emmener en dehors de son car).
  • 22h55 Le chauffeur ne veut pas partir si des gens sont debout, il descend. Un gilet rouge règle l’affaire.
    Le gilet rouge demande si « quelqu’un de bonne foi voudrait laisser sa place à un enfant malade ». Si je dois résumer la pensée globale à bord du bus à ce moment : « Nope, qu’il crève, je veux rentrer chez moi ».
  • 23h00 Un train pour Cormeilles arrive en gare, on ne sait pas s’il y va vraiment, les gilets rouges ne savent pas s’il y va vraiment, personne ne sait s’il y va vraiment. On reste dans le bus.
  • Employé du mois23h05 Le chauffeur est enfin prêt à nous emmener et demande à un gilet rouge :
    – Donc je vais à Cormeilles ?
    – Non, vous faites toutes les gares jusqu’à Conflans.
    – Mais j’ai pas pris mon GPS moi…
  • 23h10 La circulation des trains a repris discrètement et un train qui va vraiment à Cormeilles arrive.
    On nous demande de descendre du bus (dommage, des gens chantaient des chansons paillardes rigolotes) et on va se tasser dans le train.
  • 23h30, on arrive enfin.

Chère SNCF, les horaires sont approximatifs, mais les faits sont là, quels sont tes solutions pour t’améliorer ?

Je note ta bonne volonté d’amener des bus, mais je note surtout que toi-même, tu ne sais pas trop ce qui se passe sur tes voies et si tu communiques plus, tu communiques toujours mal, même avec tes propres gilets rouges. Aujourd’hui, forte de ton expérience dans le sujet, ne devrais-tu pas être capable de gérer des situations comme celles-ci ?

Bisou, Spi.

Je peux me mettre au burkini moi aussi ?

Salut les enfants, moi aussi je vais semer ma petite graine moisie dans le jardin de l’intolérance. C’est parti. 🙂

A titre personnel et pour employer un euphémisme, je ne suis pas fan des religions. Je vois donc d’un œil méfiant tout ce qui porte soutane, grosse beubar, calot, burkini ou toute apparition me demandant de bouter de l’anglais. Alors quand j’entends des râleries sur des maillots de bains ridicules, à la base, ça me passe au-dessus. Mais voilà, le pays semble se focaliser là-dessus en ce moment alors si vous voulez mon avis, le voici (sinon j’ai moins polémique). 🙂

Pour commencer, se tordre l’esprit à se dire que Saint Pierre (ou cerbère équivalent) va vous interdire l’entrée par un « Nan nan, toi tu dégages, t’as des basquettes », c’est un poil ridicule. Si j’étais un dieu (et j’y travaille), je me baserais sur ce que vous avez réalisé dans votre vie : vous avez creusé un puit pour les petits africains, découvert un vaccin, aidé à limiter le réchauffement climatique, trouvé plus de 200 pokémons ? Non, vous avez juste enfilé un burkini. En ébranlant le combat pour l’égalité des sexes et vous enfermant dans un certain communautarisme, vous n’avez pas vraiment aidé vos petits camarades à mieux vivre. Perso, j’hésiterais même à vous envoyer en enfer.

Cependant, bien que j’aie peu de considération pour une personne qui se déguise en Barbamama, je me demande : à part raviver une phobie de la perte de notre culture chère à Marine, qu’est-ce que ça peut bien nous faire qu’une nana se déguise pour aller se baigner à la mer ? De toute façon, en s’acharnant sur eux vous ne les convaincrez pas, vous les exclurez juste un peu plus de la Société. Des gens qui font des choses qui me semblent connes, il y en a (remerciez dieu que je ne sois pas votre dictateur) : bouffer des Big Mac tous les jours, vendre Tour de Garde à l’entrée des gares, se maquiller en suppôt de Satan, etc. Les gens sont libres tant qu’ils ne nuisent pas aux autres, non ? Si j’étais un terroriste, ça m’amuserait pas mal de nous voir nous engueuler pour une fringue (moche en plus), je me sentirais aussi victorieux que lorsqu’on a annulé la braderie de Lille à cause de moi (la gloire).

Après, on parle aussi de la laïcité : nous sommes en dehors des établissements publiques et rappelons nous que le droit d’exercer sa religion est garanti par la déclaration des droits de l’Homme (suis pas fan de ce passage).

Peut-être que quelque part, on a foiré l’éducation ou l’intégration de ces gens mais on donne probablement beaucoup trop d’importance à cette histoire. En revanche, si ces gens doivent être surveillés car ils se radicalisent, c’est une toute autre histoire.

Bref. Sapez-vous comme vous voulez, topless ou burkini. Juste, si je peux vous conseiller une chose : si les gens émettent des cris de dégoût à votre rencontre, essayez quand même le burkini.

L’authentification par réseaux sociaux, une méthode simple mais pas sans inconvénients…

Dans la série « j’essaye de préserver les pauvres internautes du malin », j’ai déjà écrit deux articles : Evitez d’offrir vos informations perso sur le Net (phishing) ou comment détecter un petit rigolo qui veut vos codes d’accès, et J’ai trouvé pour vous le meilleur anti-virus (et vous le connaissez) ou pourquoi un anti-virus ne vaudra jamais un esprit éclairé.

Aujourd’hui, on va causer de l’authentification via les réseaux sociaux. Ne levez pas les yeux au ciel, c’est simple à piger et vous allez comprendre que s’identifier via votre compte Facebook, Twitter ou Google Plus sur une application tierce peut se révéler nuisible.

S’authentifier, une nécessité

Certains sites ont besoin que vous créiez un compte chez eux. C’est généralement légitime car un compte perso, ça permet de garantir votre identité sur un site marchand, de conserver vos préférences, d’envoyer les dernières bonnes affaires, etc. C’est pratique pour vous, c’est pratique pour eux.

Cependant, avec le succès des réseaux sociaux, Facebook, Twitter et consorts se sont dit que proposer d’utiliser leurs systèmes d’authentification pourraient être une bonne idée. Pas faux, utiliser un compte FB pour accéder à un site permet de :

  • n’avoir à retenir que l’identifiant du réseau social pour plusieurs sites (applications),
  • ne pas avoir à se connecter, la durée d’une session de réseau social étant très longue.
  • se connecter en une seconde.

Extrêmement pratique, non ? Oui, mais pas que, ça peut aussi devenir… embarrassant.

Les débordements

Prenons l’exemple d’un grand site streaming musical que nous appellerons Onzer. Si vous prenez la peine de créer un compte manuellement, c’est un poil plus fastidieux mais le site ne sait de vous que ce que vous lui donnerez (une adresse mail et un mot de passe au minimum). Si en revanche, vous vous authentifiez via votre compte Facebook, l’application va réclamer des droits que vous vous empresserez d’accepter car, rappelez-vous le plus grand mensonge du siècle :

J’ai lu et j’accepte les conditions générales de ce site.

Avouez, vous n’avez rien lu, vous servirez juste vos données sur un plateau.

Connexion via facebook

Dans les deux cas, vous pouvez commencer à jouir de votre musique. La nuance, c’est que lorsque vous vous êtes authentifié avec FB, vous avez donné le droit à Onzer d’accéder à vos informations Facebook. Et qu’est-ce que vous stockez sur FB ? Hein ? C’est bien ça, votre vie. Si l’application est un peu taquine, elle peut :

  • récupérer l’ensemble de vos amis,
  • leur envoyer des messages non sollicités,
  • publier vos écoutes sans votre consentement explicite sur votre mur,
  • collecter vos données personnelles,
  • regarder votre vie partir en cendres,
  • etc.

C’est de cela qu’il faut se méfier. FB a beau proposer des règles fines de gestion des droits, vous n’en avez généralement pas connaissance et ne les utiliserez pas. Évitez donc de céder aux sirènes de la facilité et prenez un peu de temps pour créer un compte spécialement pour chaque application.

Limiter les frais

Dés lors que vous avez un abonnement Facebook, vous êtes constamment authentifié et pisté sur les sites qui utilisent les boutons « J’aime ». C’est déjà amplement suffisant sans qu’en plus vous offriez nos données personnelles à des applications, tout en ne sachant rien de ce qu’ils vont en faire. Vous pouvez faire confiance à FB, mais allez savoir ce que Onzer fait de vos données. Fut un temps, ils publiaient systématiquement vos morceaux écoutés sur votre mur Facebook sans vous en informer, et perso je n’ai pas trop envie que tout le monde sache que j’écoute du Jul en cachette…

90% des messages Facebook

Bonjour le monde ! Allez, je suis en feu(1), deuxième article cette semaine !

Si Facebook est votre outil de procrastination préféré, alors cet article est fait pour vous. Je voudrais ici vous montrer que la plupart des messages n’ont aucune valeur ajoutée (les miens compris, j’en suis bien conscient ^^). J’ai donc regroupé quelques posts bien représentatifs des stéréotypes du réseau social en guise de preuve. Vous allez vous reconnaître à coup sûr dans au moins l’un d’eux (si vous atteignez 4 ou 5, je m’inquiéterais quand même à votre place). 😛

(1) : expression issue de l’anglais « I’m on fire » qui fait très fait naze en français et laisse penser que je fais une combustion spontanée, je vous rassure ce n’est pas le cas, mais je ne l’utiliserai plus.

Allez, c’est parti, top 8 des messages bateaux de Facebook ! N’hésitez pas à en ajouter dans les commentaires.

1. La satisfaction d’ego

Je fais le tri dans ma liste d’amis Facebook, je saurai que tu es vraiment mon ami si tu partages mon message !

Pourquoi c’est mal : parce que tu vas te ridiculiser et vite oublier cette demande.

2. Le message caritatif

Si tu partages ce message, Gaétan atteint d’une maladie dégénérative du scrotum vivra plus longtemps !

Pourquoi c’est mal : parce qu’après 15 ans de diffusion de ces bêtises, le web commence à comprendre que personne n’est assez cruel pour donner 5 centimes par partage à un enfant malade. Je veux dire, vous voyez sérieusement un bienfaiteur dire : « quel dommage, tu es passé à 7 clics de la vie, Nicolas. Tu ne peux t’en prendre qu’aux internautes qui n’ont pas assez liké ta maladie ! » ?

3. Le malheur sur ta famille

Si tu ne partages pas ce message, tu tomberas malade, ton compte en banque sera vidé, tu auras un dégât des eaux, tes enfants de trahirons, tu subiras une attaque de criquets mangeurs d’hommes et ton débit Internet passera sous les 2 megas (liste non exhaustive).

Pourquoi c’est mal : sérieusement ?

4. Le message public mais privé.

J’ai passé une journée de merde mais ne me demandez pas pourquoi.

Pourquoi c’est mal : parce qu’au mieux tu suscites une curiosité malsaine qui rendra les gens heureux de ne pas être à ta place. Au pire on s’en bat l’une sans toucher l’autre.

5. Le partisan d’une cause.

Vous êtes tous des enfoirés de capitalistes homophobes qui tuez des petits animaux !

Pourquoi c’est mal : parce que c’est vrai, mais je n’aime pas qu’on me le rappelle.

6. L’affreux troll.

J’ai mis une photo de mon chat : 100 j’aime ou je l’abandonne devant un restau chinois.

Pourquoi c’est mal : ça ne l’est pas. Y répondre, ça l’est. Don’t feed the troll!

7. L’innocent engagé.

Ouais, j’ai montré des vidéos de gens morts, mais c’était pour la bonne cause !

Pourquoi c’est mal : parce que Gamette, la fille de 13 ans de Liliane est roulé en boule sous son lit depuis qu’elle a vu le visage de Paul Walker après son excès de vitesse, un volant entre les incisives. Parce que les gens t’aiment encore moins maintenant.

8. Le discours de motivation.

Pour soi :

je suis gentil mais si on touche à ceux que j’aime, attention, je m’énerve tout rouge !

Pour les autres :

Il n’y a aucun but que tu ne puisses atteindre si tu te sors les doigts !

Pourquoi c’est mal : parce oui, bon bah, je crois qu’Internet a généré plus de mollusques accrochés à leurs claviers que entrepreneurs ou de grands sportifs. Donc si tu sauves quelqu’un de la dépression sur Internet, je t’offre un biscuit.

plusfb

Allez, likez-moi maintenant !

 

La dictature de la bien pensance

Il y a quelques jours, je suis tombé sur un article de Kombini assez intéressant : Pourquoi l’affiche des Visiteurs 3 crée la polémique. Ce post est à mon avis assez caractéristique de l’état d’esprit de la presse bien pensante bobo-hipsterisée : « le racisme c’est mal, dénonçons le dés que nous croyons le voir (ouh lala) ! »

Alors évidemment, loin de moi l’idée d’affirmer que le racisme, l’homophobie, le sexisme ou l’aquariophilie sont de bonnes choses, mais dans le bien comme dans le mal, il faut savoir s’arrêter au bon moment, avant d’être emporté par son cœur et ses tripes dans des délires persécutionnistes (oui, je sais que ce mot n’existe pas).

Dans l’article publié lors de la sortie des derniers (espérons) Visiteurs, sur neuf des protagonistes présents à l’affiche, seuls huit ont leur nom gravés en haut de celle-ci. Le neuvième ? C’est l’excellent Pascal NZonzi que personnellement j’ai découvert dans Le Crocodile du Botswanga et que l’on a revu dans Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu. Problème ? Pascal (ne nous voilons pas la face) est noir. De là à dire que Gaumont qui produit le film est raciste, il n’y a qu’un pas que tout un pan de la sphère Internet a franchi sans vérifier l’information. Pourtant il s’agit d’un simple problème contractuel : l’agent de Pascal n’a tout bêtement pas demandé la présence de son nom à l’affiche.

Ce qui me fâche (tout rouge), ce n’est pas tant que les internautes se soient émus de l’absence du nom de Pascal NZonzi à l’affiche (on les connaît, les coquins), mais que Kombini, emporté par son élan se soit permis d’écrire à l’égard de Gaumont :

Interrogée par Challenges, l’entreprise cinématographique française a nié toute intention raciste, en désignant la polémique de “démente”. Elle tient aussi à rappeler qu’elle a produit le film Chocolat, avec Omar Sy. Un argument limite, qui rappelle ce bon vieux cousin criant à qui veut l’entendre qu’il n’est pas raciste, puisqu’il a un ami noir.

Petit phrase assassine qui jette le discrédit gratuitement sur Gaumont sans autre forme de travail journalistique que la collecte de tweets.

Bien entendu, cet article partant d’un bon sentiment ne sera pas sanctionné. Pourtant, on aimerait (enfin, moi j’aimerais) que sur le sujet de la discrimination comme sur tous les autres sujets, les journalistes sachent s’en tenir aux faits.

Au revoir Julien Lepers

Depuis bien longtemps, j’ai considéré que Question pour un Champion (et un dictionnaire Larousse) était une des dernières émissions qui tirait le public vers le haut. J’ai même l’impression que c’était la dernière. J’ai donc peur aujourd’hui que la TV ne confirme sont rôle exclusif de divertissement populaire et que même France TV ne délaisse désormais la culture.

Chose qui pourrait bien continuer à creuser l’écart entre la masse populaire grouillante avide de Ch’tis à Las Vegas et ceux qui ont (ou cherchent) un accès à la Culture.
Je la vois bien arriver maintenant, l’américanisation de la télé. Bref, vive Internet qui contient à la fois le pire et le meilleur.

Au revoir M. Lepers, j’ai bien l’impression qu’une page de la télé se tourne.

Lire : À mon corps défendant

A toi qui veux voter FN dimanche prochain, mais tu vas arrêter tes conneries, oui ?

Ce lundi midi, le petit lutin du civisme m’a suggéré de te faire une petite note. Un petit mémo à destination de ces 40% de nordistes qui ont voté pour le FN en dépit de ce qu’on sait de ce parti, de ce qu’il représente, de ce que l’Histoire t’a appris sur les gens qui se nourrissent de haine.

Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.

Winston Churchill

A toi qui a voté pour le Front National aux dernières élections régionales. A toi qui ne t’es pas contenté de nous faire une bonne blague au premier tour qui et va remettre ça au second. Rappelle-toi ceci, le FN c’est :

  • Un charlatan au discours incohérent, démagogique et inapplicable.
  • Un parti fascisant qui dissimule aujourd’hui sa haine de l’autre.
  • Un parti qui stimule et joue de ta propre haine, qui compte sur le fait que tu laisseras ton instinct prendre le dessus sur ton intellect.
  • Un parti qui n’hésitera pas à écraser ses adversaires, quels qu’ils soient.
  • Pas eux qui régleront ton problème de terroriste, surtout que tu habites en province… Ceux qui vivent avec des musulmans n’en ont pas peur, bizarrement.
  • Un parti qui a tout intérêt à te maintenir sous pression, dans la peur car c’est son fond de commerce.
  • Une sortie de l’Europe qui ruinerait la France, car l’Europe c’est :
    • La libre circulation des Hommes, des biens et des services, pas de contrôles aux frontières du pays, uniquement à celles de l’Union.
    • Une monnaie unique et donc pas de frais de change, pas de taxes à l’exportation, pas de dévaluations agressives des monnaies.
    • Une mise à niveau des pays les plus pauvres de l’UE dont le niveau de vie augmente ce qui évite une concurrence à la chinoise chez nos voisins.
    • La libre concurrence.
    • Une entité de poids face aux autres grands pays de ce monde.
    • Un garant de la paix entre les états membres.
    • Etc.
  • Te laisser croire que l’immigration est source de tous tes maux. Alors que franchement, ça se discute.
  • Pas le parti des plus malins, celui de la voix facile
  • Pas le parti de la dernière chance

Vous qui, honnêtement, par désespoir, colère ou défi, vous apprêtez à voter Front National, pensez à ces arguments avant de le faire. Votez n’importe quoi d’autre s’il vous plaît. Blanc même. Mais épargnez au pays la honte d’avoir tourné le dos à toutes les valeurs qui font sa grandeur.

Jacques Attali

A dimanche.

J’ai vu Aladin, je vais essayer de vous en préserver.

Aladin, les Mille et une nuits, les 40 voleurs… Autant de contes orientaux qui ont marqué votre mémoire de jeune turelupin ! Vous vous souviendrez aussi longtemps des nouvelles aventures d’Aladin,  mais pas pour les raisons auxquelles vous pensez. 

Le film me disait bien : la bande annonce promettait un casting sympa composé d’acteurs bien connus (Eric Judor, Michel Blanc, Jean-Paul Rouve), une mise en scène propre et de bons effets spéciaux. Il ne restait plus qu’à saupoudrer une histoire qui a fait ses preuves d’un bon humour franchouillard et c’était gagné, j’allais passer une bonne séance.

Un truc me chagrinait toutefois : j’appréhendais la performance de Kev Adams. Ce petit a peut-être réussi à séduire vos affreux gobelins pubéreux d’enfants, mais il n’est jamais parvenu à me faire desserrer les dents, pas même pour un rictus moqueur. Quelle surprise donc de découvrir dans ce film que (attention spoiler) c’est un nouvel échec : pas drôle, non plus. Tout au long, on se demande où sont passées les ficelles du rire et les gags bien huilés qui nous régalent habituellement. Où sont passés les rires, même ? Et c’est quoi ce burlesque vulgos (ventredieu !) ? .

Vous qui entrez dans cette salle, abandonnez tout espoir.

L’ouvreuse

Il reste au moins les effets spéciaux. La boite qui les a réalisés doit se dire : « oh Sainte Mère, on a bossé comme des couillons pour montrer des putains de belles images et ils nous ont tout salopé avec un humour de merde… ». Et, ce n’est pas non plus le jeu d’acteur de Kev, moins charismatique qu’une poule (en nugget) qui vous convaincra.

Car oui, visiteur lambda, sache que si tu as esquissé un sourire lors de la bande annonce, apprends que comme souvent, les meilleures vannes y sont compilées et que tu as déjà vu le « meilleur ». Au moment où je te parle, dubitatif lecteur, sache que la note Allociné de ce film a encore baissé pour passer sous la moyenne car le français n’est pas dupe ! A part un rire gras de temps à autre de mon voisin de droite (Jabba), la salle ne s’est pas vraiment pliée (quoi qu’il me semble que quelqu’un a vomi après une blague de Kev).

Chose amusante d’ailleurs en parlant d’Allociné : ils se sont vus pollués de commentaires tellement foufous de positivité que l’Internet a mis en doute leur probité. Je vois deux explications possibles à ça :

  1. soit une frange de la population a un humour de moule cuite que le reste du monde ne comprend pas,
  2. soit ça sent la tentative de sauvetage maladroite de la part des producteurs du film qui auraient engagé une de ces sociétés spécialisées en image sur les réseaux sociaux.

Bah… N’accablons pas cette oeuvre, partons du principe que je n’ai juste pas pu rentrer dans leur groove et que je suis un vieux con. Il n’est pas impossible que des gens aient kiffé. Peut-être que vous même vous adorerez ? Attendez on va vérifier : imaginez que je vous regarde dans les yeux 10 secondes et qu’ensuite je crie « PROUT ! » Voilà. Maintenant imaginez que je fasse ça pendant une heure et demie. Personnellement ça m’a lassé, j’ai plus ri devant l’Exorciste (vraiment)…

Pour être certain de vous rendre au cinoche en connaissance de cause, voici un exemple de scène :

  • Le Vizir : Rejoins moi du côté obscur de la Force
  • Aladin : C’est où ?
  • Le Vizir : Par là bas…
  • Aladin : Ok, on y va.
  • Le Vizir : Alors écoute, je suis ton père.
  • Aladin : Même pas vrai, j’ai connu mon père. Moi je suis ton père
  • Le Vizir : Papa !

Voilà voilà. Dans Aladin, ça, c’est le paroxysme de la blagounette. Et encore, je crois que je l’ai rendue plus drôle involontairement.
Et je vous épargne le passage désopilant de la flûte dans le cul. J’ai failli me désopiler dessus.

Bref, pour conclure, j’ai l’impression que les réalisateurs pensent que des vedettes et de belles images vont suffire à nous faire oublier l’absence de contenu. Ce film est une insulte à ses spectateurs.

Si vous avez aimé, je m’excuse de vous avoir traité de moule et je vous invite à me dire quel passage était drôle autour d’un café virtuel dans les commentaires. Parce que moi là, je suis déception.

Continuer la lecture de J’ai vu Aladin, je vais essayer de vous en préserver.

Sa va ou bien ?

Aujourd’hui, j’ai décidé d’honorer votre vieux prof de français de 5ème (bien méritant de vous avoir supporté) en vous rappelant une règle plus violée encore que Justin Bieber à Fleury-Mérogis.

Expliquez-moi donc pourquoi au nom du dieu de la dyslexie, persistez-vous à écrire « sa va » ? Cessez cet outrage immédiatement (diantre) !

Sachant que :

  • « ça » est un putain de pronom démonstratif qui désigne quelque chose. On peut le remplacer par « cela ».
  • « sa » est un adjectif possessif. On le trouve devant un nom : « sa cervelle sur le mur est du plus bel effet »

Par pitié, retenez juste que « sa » ne s’écrit que quand on parle de possession car à chaque fois que vous écrivez « sa va » un fée meurt, embrochée sur un toast.
Et si vous avez bu du mercure, retenez juste que « sa va », ça ne s’écrit jamais. JAMAIS !

Enfin, retenez que sur un CV, c’est immédiatement disqualifiant (sauf si on vous embauche pour boucher une canalisation avec votre tête). C’est un peu comme « wesh pétasse, tu m’files ton 06 ? », ça ne marche pas, refaites le test.

appartir de maintenant sa va chier faites gaff a votre geule.
Robin, 12 ans.

Pour renouer avec la langue française : Bescherelle (ta mère).

Nan mais c’est bon, j’déconne, écrivez ce que vous voulez… Mais je ne serai jamais loin de vous, tapi dans l’ombre avec un stylo rouge.