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L’anecdote SNCF de la semaine

Ca faisait longtemps que je n’avais pas maudit la SNCF en public, mais le 24 août dernier méritait une mention spéciale.

Après une petite soirée dans Paris, nous rentrons en passant par Saint Lazare.

Enfin, nous y croyons.

  • 22h00 On a évidemment cru à une blague en lisant que les prochains trains sont annoncés à 0h10. Je pense qu’il va falloir installer des babyfoots, ping-pongs et autres divertissements pour vos usagers, les enfants. Parce que là ce n’est plus une gare, c’est une crèche.
  • 22h03 On demande à un petit gilet rouge ce qu’il s’est passé :
    – Quelqu’un s’est jeté sur les rails.
    Ma réaction est on ne peut plus normale :
    – Mais c’est pas très sympa ça…

  • 22h05 Voie 12, un train est annoncé pour Argenteuil avec bus de substitution, le départ est prévu à… 21h42. Cette affaire ne sent pas bon.
  • 22h15 Annonce sur le quai (mais évidemment pas dans le train) : « Attention ! Mmmmain, mmmahh, MmmmMmmhoiehinq !  » qui se traduit par « Ce train ne partira pas, le prochain part dans quelques minutes voie 2-5 ». Voie 2-5 ? C’est où ça, à côté de la voie 9 3/4 ? On suit le troupeau qui semble se diriger vers la voie 25.
  • 22h17 Le signal du départ retentit alors qu’on traverse encore la gare, tout le monde court… J’imagine un handicapé pris dans la cohue qui ne rentrerait probablement pas chez lui aujourd’hui…
  • 22h20 Le train part, ce qui en soit est un petit miracle. Plus miraculeux encore, il ne s’arrête pas.
  • 22h30 Arrivée en gare d’Argenteuil, les bus de remplacement ne sont pas là. On hésite à prendre un bus RATP. Des gilets rouges nous donnent à boire. Sont sympas les gilets rouges (enfin pas tous, mais ceux-là si)
  • 22h45 Les cars arrivent, on sent qu’ils ont été commandés dans l’urgence. Spectacle : le premier sur place est entouré de gens qui finissent par taper dessus comme des hommes préhistoriques et le chauffeur fuit. On ne le reverra pas. En même temps, accueillir un car de cette façon, c’est comme accoster une demoiselle avec un « vas-y, fais pas ta pute, déballe un sein ! » Ça ne démarre pas une relation très saine.
    Suite à ça, le troupeau néandertalien se disperse et on se retrouve sans car…
  • 22h50 Le second car arrive, il y a moins de monde, on monte dedans en n’ayant aucune idée de sa destination. Lui non plus ne sait pas où il va d’ailleurs, il veut nous emmener à Marseille (mais on sent qu’il aimerait encore plus nous emmener en dehors de son car).
  • 22h55 Le chauffeur ne veut pas partir si des gens sont debout, il descend. Un gilet rouge règle l’affaire.
    Le gilet rouge demande si « quelqu’un de bonne foi voudrait laisser sa place à un enfant malade ». Si je dois résumer la pensée globale à bord du bus à ce moment : « Nope, qu’il crève, je veux rentrer chez moi ».
  • 23h00 Un train pour Cormeilles arrive en gare, on ne sait pas s’il y va vraiment, les gilets rouges ne savent pas s’il y va vraiment, personne ne sait s’il y va vraiment. On reste dans le bus.
  • Employé du mois23h05 Le chauffeur est enfin prêt à nous emmener et demande à un gilet rouge :
    – Donc je vais à Cormeilles ?
    – Non, vous faites toutes les gares jusqu’à Conflans.
    – Mais j’ai pas pris mon GPS moi…
  • 23h10 La circulation des trains a repris discrètement et un train qui va vraiment à Cormeilles arrive.
    On nous demande de descendre du bus (dommage, des gens chantaient des chansons paillardes rigolotes) et on va se tasser dans le train.
  • 23h30, on arrive enfin.

Chère SNCF, les horaires sont approximatifs, mais les faits sont là, quels sont tes solutions pour t’améliorer ?

Je note ta bonne volonté d’amener des bus, mais je note surtout que toi-même, tu ne sais pas trop ce qui se passe sur tes voies et si tu communiques plus, tu communiques toujours mal, même avec tes propres gilets rouges. Aujourd’hui, forte de ton expérience dans le sujet, ne devrais-tu pas être capable de gérer des situations comme celles-ci ?

Bisou, Spi.