Les militaires ne sont pas censés avoir une conscience (?)

wikileaks_logoVous vous en souvenez peut-être : en 2010, je relayais la vidéo du massacre de journalistes de Reuters par l’armée américaine (voir l’article : Un reportage sur Wikileaks pour mieux comprendre). Les images diffusées par Wikileaks provenaient, on le sait aujourd’hui, d’un analyste du renseignement de l’armée américaine nommé Bradley Manning. Rapidement arrêté, il comparaissait le 28 février dernier devant une court martiale. Voici un extrait de sa déposition sous la forme d’un enregistrement audio sous-titré en anglais.

Manning plaide coupable pour 10 des 22 charges retenues contre lui et risque une vie d’emprisonnement (l’armée ne requérant pas la peine de mort). Mais ce qui est intéressant là dedans, c’est que cet analyste peut être vu de deux façon :

  1. Un traître à son pays. Il est d’ailleurs accusé d’aide à l’ennemi.
  2. Un « alerteur », une personne qui tire la sonnette d’alarme lorsque des crimes graves sont commis et risquent d’être passés sous silence.

A vous de vous faire une idée, j’avoue que j’ai bien du mal à m’en faire une moi-même.

Autres sources : biographie de Bradley Manning en anglais.

2 réflexions sur « Les militaires ne sont pas censés avoir une conscience (?) »

  1. Un soldat avec une conscience ? et pourquoi pas les poules on des dents ? je suis désoler mais un soldat c’est quelqu’un qui est la pour tuer des « méchants » donc pour moi c’est une grosse blague un soldat na pas de conscience , pi bon c’est pas comme si les usa sont réputer pour pas faire de la merde

    1. Le statut du soldat est bizarre. D’un côté c’est un outil, une arme de guerre et d’un autre ça reste forcément un être humain.
      Et là je suis partagé :
      – Je trouve que c’est bien qu’on sache que les soldats ont butté avec plaisir des gens qu’ils ne savaient pas être des journalistes. Ce qu’aucune démocratie ne devrait couvrir.
      – Je pense qu’un soldat est tenu plus que quiconque au secret professionnel.
      En gros, ce sont les journalistes de Reuters qui auraient dû rapporter l’info, pas Manning.

      Et puis, on retiendra cette phrase sur les gamins tués : « Well it’s their fault for bringing their kids into a battle. »

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