Dans ces temps de changement de mœurs durant lesquels nous nous préoccupons d’avantage de l’écologie, il est bon de faire un peu l’apologie de la petite reine. Cela dit, je n’ai pas attendu après d’éventuelles incitations gouvernementales pour aller bosser en vélo au boulot car en plus de faire du bien à dame Nature, ça me réussit plutôt. 🙂
C’est bon pour le moral et la santé
D’abord, ça me permet de faire du sport. J’ai la chance d’avoir une douche au boulot et avec quelques détours, j’ai réussi à me tracer un itinéraire peu fréquenté et verdoyant d’environ 25 bornes aller-retour. En VTT, il suffit de pousser un peu plus chaque jour pour commencer à perdre du poids sans que j’ai besoin de réduire ma dose de bouffe. Quoiqu’il faudrait quand même en fait. 😉
Ça ne tue pas de petits animaux
Ensuite, c’est écologique. Je vous avoue que dans mon cas c’est un effet de bord car je cherchais avant tout un moyen de me dépenser, de gagner du temps et d’apprécier enfin le chemin du taff. Mais quoi qu’il en soit j’émets peu de Co² et très peu de méthane.
Comme j’essaye d’emprunter des chemins isolés, j’évite aussi de me prendre les gaz d’échappement en pleine figure. De toute façon, la nationale reste dangereuse. Et pour note, les petits masques en papiers ne servent à rien (sauf à cacher votre infirmité si vous n’avez plus de mâchoire).
C’est pas cher
C’est certain, avec 7 pleins d’essences vous achetez un vélo d’entrée de gamme. Vous avez un large choix de « véhicules » entre le vélo de route, le VTT ou le fixie (vélo à pignon fixe) qui se retrouve aussi sur les annonces d’occasions.
En France on est à la traîne, mais un jour, nous percevront peut être des indemnités, nous qui utilisons l’un des moyens de transport les plus sains. Quand je pense qu’aujourd’hui, on propose d’indemniser les vélos électriques… Et nous alors ? Tout cela devrait changer avec le plan national vélo : comportement des automobilistes, lois, voies cyclables. Espérons, en bien.
C’est dangereux
Ce serait plaisir de vous convaincre d’en faire vous aussi, s’il n’y avait pas quelques barrières. Il ne faut pas se leurrer : sur la route, vous êtes parfois un parasite pour les automobilistes qui n’hésiteront pas à vous le rappeler (notamment les franciliens).
Souvent, les aménagements pour vélos sont là « pour rigoler », pour toucher une subvention. Rarement elles sont faites dans l’intérêt évident du cycliste. Il n’y a qu’à voir les pistes cyclables de Douai où les vélos préfèrent emprunter les voies du tramway. Mais c’est partout pareil : on colle aux vélos des changements de voies improbables pour contorsionnistes.
Autre point noir : le manque d’éducation et peut-être de compassion des automobilistes. A l’avenir, j’éviterai comme la peste de rouler dans Paris intra-muros où je ne compte plus le non respect des priorités. Récemment, c’est une femme avec son enfant qui m’a doublé sur une ligne blanche et serré. Bien sûr, comme je hausse le ton, je suis inévitablement le méchant et j’ai tort. Elle me proposera d’appeler son mari qui devait venir avec ses testicules, mais par manque de temps il ne se déplacera pas jusqu’à moi avec ses gonades de 5 kg (chacune). Je pense aussi à ceux qui vous klaxonnent au volant de leur confortable berline pour vous remettre dans le droit chemin. Voilà le genre d’incivilités auxquelles un cycliste doit régulièrement faire face. C’est désagréable et frustrant.
A savoir aussi, rouler en vélo nécessite de prendre des précautions : savoir être vu (gilet jaune et loupiotes, surtout de nuit) et se protéger (casque). Sans plaisanter, le casque m’a déjà sauvé d’une visite à l’hôpital.
Concluons par un message aux automobilistes : le mec ou la nana qui se casse le tronc à aller bosser en vélo est plus lent, plus fragile et plus courageux que vous. Alors respectez les cyclistes et protégez les. Vous serez contents qu’on fasse de même quand les rôles seront inversés.
Merci pour nous, merci pour vous.