La dictature de la bien pensance

Il y a quelques jours, je suis tombé sur un article de Kombini assez intéressant : Pourquoi l’affiche des Visiteurs 3 crée la polémique. Ce post est à mon avis assez caractéristique de l’état d’esprit de la presse bien pensante bobo-hipsterisée : « le racisme c’est mal, dénonçons le dés que nous croyons le voir (ouh lala) ! »

Alors évidemment, loin de moi l’idée d’affirmer que le racisme, l’homophobie, le sexisme ou l’aquariophilie sont de bonnes choses, mais dans le bien comme dans le mal, il faut savoir s’arrêter au bon moment, avant d’être emporté par son cœur et ses tripes dans des délires persécutionnistes (oui, je sais que ce mot n’existe pas).

Dans l’article publié lors de la sortie des derniers (espérons) Visiteurs, sur neuf des protagonistes présents à l’affiche, seuls huit ont leur nom gravés en haut de celle-ci. Le neuvième ? C’est l’excellent Pascal NZonzi que personnellement j’ai découvert dans Le Crocodile du Botswanga et que l’on a revu dans Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu. Problème ? Pascal (ne nous voilons pas la face) est noir. De là à dire que Gaumont qui produit le film est raciste, il n’y a qu’un pas que tout un pan de la sphère Internet a franchi sans vérifier l’information. Pourtant il s’agit d’un simple problème contractuel : l’agent de Pascal n’a tout bêtement pas demandé la présence de son nom à l’affiche.

Ce qui me fâche (tout rouge), ce n’est pas tant que les internautes se soient émus de l’absence du nom de Pascal NZonzi à l’affiche (on les connaît, les coquins), mais que Kombini, emporté par son élan se soit permis d’écrire à l’égard de Gaumont :

Interrogée par Challenges, l’entreprise cinématographique française a nié toute intention raciste, en désignant la polémique de “démente”. Elle tient aussi à rappeler qu’elle a produit le film Chocolat, avec Omar Sy. Un argument limite, qui rappelle ce bon vieux cousin criant à qui veut l’entendre qu’il n’est pas raciste, puisqu’il a un ami noir.

Petit phrase assassine qui jette le discrédit gratuitement sur Gaumont sans autre forme de travail journalistique que la collecte de tweets.

Bien entendu, cet article partant d’un bon sentiment ne sera pas sanctionné. Pourtant, on aimerait (enfin, moi j’aimerais) que sur le sujet de la discrimination comme sur tous les autres sujets, les journalistes sachent s’en tenir aux faits.

2 réflexions sur « La dictature de la bien pensance »

  1. Eeet le Grammar Nazi est de retour ! Bien que ton cher mot n’existe pas, sache qu’une orthographe correcte, en se basant sur les mots existants vraiment, serait « persécutionnistes » (avec deux N). Oh, et « l’agent de Pascal n’a touT bêtement. » 😀
    C’est plaisant de voir en tous cas que je ne suis pas le seul à trouver que certaines polémiques sont d’une idiotie grandiose. ^^

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *