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Les gens sont des cons (Bis repetita placent)

Pour ce petit article, je vais citer… une de mes connaissances qui est un peu un sociopathe. N’étant pas certain qu’il assumera ses propos, nous nous contenterons de parler de lui sous le pseudonyme de « Jeff ».

Sujet récurrents…

Les gens sont vraiment des cons, vivement que tout le monde se rende compte que ce n’est pas un espèce qui mérite de vivre…

[…]

Hier, accident dans le pont souterrain devant chez nous. Visiblement déjà assez grave. Une voiture est complétement HS, écrasée contre un des murs. Au bout d’une minute, les voitures qui attendent derrière commencent à redémarrer, passant sur l’autre voie, à côté de la voiture accidentée et de la bonne femme qui braille, crie, paniquée, en plein milieu de la 1ère voie. Ils prennent leur temps, ralentissent bien et se délectent du spectacle, sans toutefois s’arrêter, visiblement quand même pressés d’aller acheter des radis chez Auchan avant qu’il n’y ait pénurie. On peut compter sur les doigts des mains d’un manchot (à qui il manquerait des doigts) le nombre de personne qui s’arrêtent pour porter secours. C’est le bordel puisqu’il ne reste qu’une seule voie et que tout le monde essaie de passer. Personne ne semble penser bon de passer sur les voies latérales au passage souterrain. Vous comprenez, ça fait un détour et on loupe le spectacle.
Cerise sur le gâteau, un certains nombre de nos bons (con)citoyens s’arrête n’importe comment et n’importe où, sortent de leur voiture et avancent à pieds pour aller regarder ce qu’il se passe, mieux que TF1 !
Au bout de 10 mn, les pompiers et la police arrivent (une éternité, sachant que la caserne se trouve à 500 m !). Tout le monde continue à s’arrêter et à regarder.
Je me souviens que, quand on a nous même eu un accident, personne, PERSONNE ne s’est arrêté pour nous demander quoi que se soit. Alors, dilemme, la prochaine fois qu’on assiste nous même à un accident, on s’arrête et on porte secours, où on ne fait rien pour quelqu’un qui n’aurait, de toute façon, rien fait pour nous ?

Voilà quoi… Allez Spi, défends moi cette espèce de primates ! 🙂

Et encore, tu n’es pas cycliste dans Paris, toi… Bon, ben j’aime bien me faire l’avocat du diable, alors je vais essayer de traduire ma vision. Mais vite, après je dois aller défendre Mohammed Merat, sa vie, son oeuvre.

Vivre ensemble

Par société, on désigne en sociologie un ensemble d’individus qui partagent des normes, des conduites et une culture, et qui interagissent en coopération pour former un groupe ou une communauté.  C’est peut être une impression, mais aujourd’hui il me semble que le tissu social s’est considérablement désagrégé. Franchement, la coopération, c’était une valeur précieuse du temps des mineurs au millénaire dernier, mais dans les tours de la Défense aujourd’hui, c’est plutôt la compétition qui est au programme.

Et puis de toute façon, pourquoi se préoccuperait-on de son voisin alors qu’on a ses propres petits problèmes. Si je dois lui faire un massage cardiaque il sera foutu de porter plainte pour côtes brisées. Si je m’arrête sur l’autoroute, pour aider des accidentés, je risque ma vie et j’arriverai en retard pour l’apéro. Alors merci, je me barre.
Pour soulager ma conscience, j’achèterai un DVD des Restaus du coeur. (Et ne croyez surtout pas que ce paragraphe est exagéré.)

Je pense vraiment que nous sommes nombreux à être comme ça. L’exemple de Jeff, en plus d’être éloquent, illustre des situations trop fréquentes. Vous pensez sans doute comme ça. N’êtes vous jamais passé à côté d’un accident en ralentissant et en vous disant que les autres vont s’arrêter pour aider ? Moi si.

Animal social, mes fesses

Juste pour se rappeler qu’on est toujours le con de quelqu’un d’autre.

Il y a un phénomène assez flagrant qu’on voit souvent dans le métro :

  • Aux heures creuses, les gens laissent descendre, ils aident les vieilles dames et les handicapés.
  • Aux heures pleines, on se pousse, on se double, les vieilles sont trop lentes et les handicapés prennent de la place.

L’altruisme n’est pas vraiment dans nos instincts. Comme ils le disent si bien dans Survinving Progress : « Nous sommes des chasseurs de l’âge de pierre qui utilisent des logiciels du 21ème siècle » . Et je ne suis pas certain que le socialisme soit dans nos gènes. On ne pense aux autres que quand on est soi-même en situation de confort et qu’on a été éduqué à agir avec des groupes sociaux.

Ajoutons à cela la une culture de la peur peu propice au « vivre ensemble », et nous avons une belle société bien malsaine.

Plusieurs films illustrent le retour à un comportement basique lorsque l’on perd notre confort. Dernier exemple en date : The Divide, un film dans lequel une petite communauté est obligée de vivre dans un espace confiné. Au fûr et à mesure que la nourriture vient à manquer, les pulsions primaires prennent le dessus.

Si nous n’étions pas un peu cons…

Si on avait su dépasser notre côté animal, on ne verrait pas ce genre de reportage :

Last call of the oasis :

http://www.youtube.com/watch?v=i0j3hqn4Vc8

Surviving progress :

On a encore pas mal à apprendre. Mais rassurez-vous, car si je ne crois pas une seule seconde à notre repentance, je crois en revanche au darwinisme. >:)

Tiens, finalement, je n’ai défendu persone…