J’ai vu : un match de football à Lens

Tout arrive. Après avoir charrié Jefflec sur le foot pendant des années, il a décidé de nous traîner voir un match au Stade Bollaert pour que nous comprenions enfin ce qui anime le supporter. Bilan mitigé.

C’est une découverte pour moi. J’ai déjà regardé quelques matchs, notamment en 1998 lorsque « nous » avons gagné la coupe du monde, mais je n’ai jamais accroché et encore moins mis les pieds dans un stade. Il faut dire que j’en avais des aprioris. Pour moi, c’est le sport de beauf par excellence. J’avais même peur d’être recalé à l’entrée s’ils découvraient que j’avais mon brevet des collèges. Mais justement, le but ici était de me faire une vraie idée ! Alors passons à la pratique, c’est mon Man Vs. Wild à moi !

Nous partons avant 13h pour Lens, direction le Stade ! On se gare dans le centre, Bollaert n’est pas très loin mais je comprends pourquoi Jeff a chaussé ses grolles de randos : le chemin est marécageux avec la fine pluie qui tombe. Lorsqu’on arrive sur site, on croise la baraque à frites « Chez Momo »… Depuis Bienvenue chez les Ch’tis, toutes les baraques à frites s’appellent comme ça. L’odeur de frites vinaigrées sera omniprésente pendant 2h, pas désagréable si ce n’est que j’ai faim. On s’approche et alors que je m’attendais à voir 3 pelés, il y a foule. On passe les premiers contrôles de façon fluide, puis vient la palpation. Tout le monde se fait tripoter : L. avec sa tête d’innocente se fait toujours fouiller de fond en comble, quant à moi avec ma face de taliban, je réalise que je fais la queue devant un mec pour me faire peloter sans même qu’il m’ait invité au restaurant et dans un éclair de lucidité, je le contourne innocemment. J’ai évité que mon intégrité soit compromise : la victoire est mienne. Jeff revient en boitant, mais ils n’ont pas trouvé son couteau suisse, bien trop profondément enfoui.

FootballLe stade est à la fois immense et tassé, c’est un grand édifice bétonné dont la finition finement ciselée n’est pas sans rappeler celle d’un bunker de la seconde guerre mondiale. Jeff nous assure que nous avons des places de pauvres-riches, ce qui est bien, il paraît. Nous escaladons le bloc de béton et nous installons sur des pauvres strapontins en plastiques. Afin d’éviter de se foutre sur la tronche avant même que le match ne commence, les sièges sont numérotés. A mon grand étonnement, le stade est rempli au 3/4, nous sommes plus de 30 000 dans les tribunes.

Peu avant le départ, le public entonne la Marseillaise alors que des joueurs d’équipe nationale ne la chantent pas ; c’est beau ! Puis à 14h pile, le match commence. Un match animé puisque Lens colle deux buts humiliants à Caen avant de se faire expulser un joueur par carton. On ne saura jamais la raison de ce carton. Il n’y a pas de vidéo sur le terrain, et il n’y a pas d’arbitre vidéo. Jeff me dit que c’est un débat. Je lui répond qu’il n’y a pas de débat si la technologie peut aider à la justice. Pendant que des petits lutins blancs et rouges courent sur le gazon vert, les supporters du Racing-Club de Lens affirment leur présence et écrasent les 15 pékins qui soutiennent Caen. Le stade est vivant, il chante d’une seule voix. Le footeux est très émotif et réagit au moindre toucher de balle.

Pendant la mi-temps, c’est l’occasion de petits jeux avec des gamins (on s’amuse souvent avec les enfants dans le Nord). Le public de Lens chante le refrain des Corons de Pierre Bachelet. C’est émouvant et ça me rappelle encore une fois Bienvenue chez les Ch’tis qui est, soit dit en passant, le seul film qui donne envie d’aller se perdre dans le Nord. 15 minutes après, le match reprend, les équipes changent de côté. Oui, je me doute que vous savez tous ça. ^^

Caen remonte au score 2-1. J’applaudis ce but mais on me dit qu’il ne faut pas. Jeff insinue que les joueurs de Ligue 2 sont payés plus que moi. Qu’ils soient payés m’étonne déjà, qu’ils touchent le RSA encore plus. Je découvre l’anti-jeu et pourquoi les clubs qui jouent à domicile sont avantagés. La fin approche, Lens l’emporte ! C’est la fête, les joueurs viennent saluer le public. Enfin, les esprits se refroidissent et tout le monde retourne calmement vaquer à ses occupations. Une famille sang et or remonte dans son Espace et s’éloigne. Nous, nous remonterons le courant pour aller visiter le Louvre Lens.

Alors, verdict ? Ben… J’ai toujours du mal à adhérer, mais je comprends qu’on puisse se sentir emporté par l’ambiance. Le public de Lens est fidèle et motivé alors que le match est anecdotique et que personne ne s’en souviendra. Enfin, personne sauf moi, car c’était mon match de foot à moi que j’ai vu. 🙂

Edittion :  Résumé du match

Merci à Jefflec pour la vidéo. 🙂

L’Office du tourisme du Nord-Pas-de-Calais vous propose cette vidéo promotionnelle :

http://www.youtube.com/watch?v=AZE558tgURQ

8 réflexions sur « J’ai vu : un match de football à Lens »

    1. J’ai inclus ton résumé vidéo dans l’article.
      Ils font grève parce qu’ils sont trop riches ? Bel exemple pour un sport censé être populaire.
      Je sais pas si j’apprécierai un autre match. Là c’était sympa pour découvrir ensemble… Pis Châteauroux, c’est un village, non ? A la limite si on fait le Louvre 3 derrière. ^^

  1. slt moi c est guei gnonsikan arthur et je vis en côte d’ivoire j ai 14 ans et je pese 50 kg avec une taille de 1m75 et je suis lateral gauche je cherche un club ou centre de formation à l etranger pour pouvioir mieux erxercer ce metier voici mon e mail [effacé] et mon contact [effacé] merci.

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