Début 2022, j’ai bouclé un vrai projet sympatoche : j’ai construit ma propre borne d’arcade. Voici son histoire. ^^
Au début, c’était un flipper
En 2020, ce projet était plus ambitieux puisque j’avais décidé de concevoir… un flipper à l’échelle 2/3 ! J’allais sortir de mon boulot d’informaticien pour mettre la main à la pâte et découvrir le monde merveilleux du réel : découper du bois, construire des pièces, et surtout échouer de nombreuses fois face à cette salope sans cœur qu’est la physique euclidienne.
Pour créer un flipper, il faut imaginer un plateau, concevoir ses éléments en bois ou plastique, prévoir la mécanique de gestion des billes ainsi que l’électronique qui gèrera le tout avec en plus un petit écran de scores.
L’imprimante 3D, l’arme des fainéants ingénieux
Devant me rendre à l’évidence que je ne suis pas un ébéniste hors pair (pas un ébéniste du tout d’ailleurs), et devant les résultats sympas de Jefflec avec son imprimante 3D, j’ai acheté une Ender 3 a un rapport qualité prix difficile à battre.
Entre temps, j’ai upgradé la bestiole (carte mère, Octopi, CR-Touch…) et elle bosse bien la bougresse. J’ai pu imprimer une bonne floppée de pièces.
Au final, il m’a fallu pas mal de composants électroniques, une bonne dose de courage, un peu d’ingéniosité et des accessoirement des composants en rab. Parce que figurez vous que dans le monde réel, on oublie certaines choses. Par exemple, si vous utilisez un bloc d’alimentation de PC qui fournit du 12V à un solénoïde de 4A, un début d’incendie vous apprendra à faire attention au diamètre des câbles les relient. Pensez-y : quand c’est chinois, vérifiez deux fois.
Mais évidemment, tout ça prend du temps que je n’avais pas et j’ai fini par abandonner le projet (enfin, le mettre en pause).
Mais, une borne d’arcade ce serait-y pas plus simple ?
En y réfléchissant, j’avais plus de chance de boucler un projet nécessitant moins de pièces à inventer. Je partais donc gaiement sur le projet de monter ma propre borne.
Et bien figurez vous que je n’étais pas le premier à y penser et qu’il se vend même des bornes préassemblées. Mais bon, je voulais réduire le challenge, pas acheter un truc tout fait à 1000 boules.
Voici les étapes de construction :
L’électronique
Pour commencer, j’ai commandé les pièces dont j’avais besoin :
J’ai pu récupérer un vieil écran et j’ai pu ensuite commencer à créer les gabarits du boitier.
Pour animer tout ça, j’ai fais le choix d’un Raspbery Pi 4 qui est un mini PC amplement suffisant pour émuler des consoles 2D et des bornes d’arcade des années 90.
Ca peut sembler bordélique, mais ça ne l’est pas tant que ça. 😉
Le logiciel
Le système sur lequel tournent les jeux, c’est RecalBox. Ca tourne super, il faut juste arriver à configurer les roms des jeux avec les bons émulateurs.
Le boitier
Ensuite, il a fallu créer un gabarit pour la borne et découper les planches. J’ai choisi de le faire en pin car le medium est toxique à la découpe.
Et pour finir, c’était peinture à la bombe avec une couche d’apprêt et j’ai commandé des revêtements en vinyle auprès de Fabulous Arcade qui a fait un boulot sur mesure impec bien que j’étais leur béta testeur !
Et voilà le résultat final avec quelques autocollants en plus :
Je suis assez content de moi. C’est un premier objet qui a de la gueule malgré quelques approximations. 🙂
Et puis j’ai beaucoup appris et pour le prix d’une borne toute faite, je me suis équipé.
Et voilà ! j’ai fini par acheter une nouvelle configuration qui remplace celle de 2014. Pour comprendre la raison de ce choix, j’ai complété l’article précédent 2021 : CONFIG 2021 : IL SERAIT TEMPS DE SE REMONTER UN PC ! Vous trouverez le nouveau contenu en bas de l’article.
Grosso modo, la raison de ce choix est un pari : celui d’un creux des prix entre la fin du COVID et le début de l’inflation. On verra si c’était un bonne idée. La config est aussi beaucoup plus costaude que la précédente car je veux qu’elle dure dans le temps.
Si comme moi vous attendiez la baisse des prix et la nouvelle génération de cartes graphiques, sachez que la génération RTX 40XX arrive ! Spoiler : pour la baisse des prix, c’est foiré.
Comme tous les 7 ans, je sors du bois pour mener une petite étude sur l’opportunité de changer de PC. Mais en 2021, racheter une machine ne va pas forcément de soi et j’ai bien peur de rejoindre Jeff quand il dit de sa voix nasillarde : « nan, c’est trop tôt ».
Cet article fait suite à Config janvier 2014 : il est temps de se remonter un PC : on va voir ce qui s’est passé en 7 ans de mon point de vue amateur. Mais déjà, notez que le titre de l’article est passé au conditionnel parce que les prix sont moins intéressants aujourd’hui.
Qu’est-ce qui justifie de changer ?
Mon PC me permet toujours de jouer dans des conditions acceptables, mais j’avoue que j’ai perdu en confort sur les jeux récents. Et puis il y a eu quelques innovations technologiques sympathiques sur lesquelles je voudrais me pencher.
La puissance brute (CPU & GPU)
Si je compare les processeurs de mes configs de 2008 et 2014 à un processeur Core I5 de gamme équivalente, on obtient ce bench :
Config
Processeur
Benchmark
Nombre de transistors (approx. en millions)
2008
Intel Core2 Duo E6850 @ 3.00GHz
1 123
291
2014
Intel Core i7-4770K @ 3.50GHz
7 080
1 400
2021
Intel Core i5-11600KF @ 3.90GHz
20 088
Inconnu
2022
Intel Core i7-12700K
34665
Inconnu
Faisons la même chose avec les cartes graphiques :
Config
Processeur
Benchmark
Nombre de transistors (approx. en millions)
2008
GeForce 8800 GTS 512
607
681
2014
GeForce GTX 780
8 001
7 080
2021
GeForce RTX 3060
16 621
17 400
2022
Radeon RX 6950 XT
28194
26 800
On constate que la loi de Moore prend un coup dans les côtes. L’augmentation de puissance n’est plus aussi vertigineuse qu’entre 2008 et 2014. Mettre à jour sa config en 2021 n’apporte donc plus un si gros gain qu’au temps jadis.
Mais le principal argument contre un achat aujourd’hui, ce sont les prix. Entre mineurs de bitcoins et autres pandémies, le prix des cartes graphiques a bondit. Une GeForce 3060 au prix conseillé de 335€ se retrouve à 600€. Ca fait mal, et ça donne des configs milieu de gamme à 2 000€ alors qu’elles étaient à 1 500€.
Une dernière chose à considérer, c’est que les jeux ne sont pas forcément de plus en plus gourmands. Nous avons atteint une sorte de plateau où les jeux ont arrêté de demander des cartes de plus en plus puissantes et peuvent souvent se contenter de modestes PC d’après 2010. Ce que je veux dire par là, c’est qu’en 2021, attendre avant de se refaire un PC n’est pas tellement handicapant. Ma GeForce 780 fait tourner GTA ou Call Of assez bien.
Les disques durs
Si la puissance brute n’a pas bondit de façon phénoménale, ces dernières années ont accueilli des innovations bien sympathiques. C’est le cas sur nos disques durs : en 2008, j’étais sur un disque de 500 Gos à plateau et j’ai béni l’avènement des SSD.
Config
Modèle de disque
Technologie
Débit moyen
2008
Seagate Barracuda 500Go
HDD – SATA
100 Mo/s
2014
Samsung Serie 840 EVO – 500 Go
SSD – SATA
500 Mo/s
2021
Seagate FireCuda 520 NVMe
SSD – NVMe
2 000 Mo/s
2022
Samsung 980 PRO
SSD – NVMe
5 000 Mo/s
Outre la vitesse des nouveaux disques, le simple fait d’être sur un SSD fait que le système est paradoxalement plus durable. Je dis « paradoxalement » car les SSD ont un nombre de cycles d’écriture limité, mais malgré cela, avec un usage « normal » (bureautique, développement, jeu…) je n’ai pas constaté que mon SSD Sata perdait en performances. Au contraire, le fait que les données s’éparpillent (se fragmentent) ne pose pas de problème sur une puce mémoire. Il reste donc frais comme au premier jour depuis 2014. Sans compter qu’il n’y a pas de panne mécanique sur un SSD.
Comme vous le voyez dans le tableau, la principale amélioration depuis 2014, c’est la bande passante : les nouveaux disques sur PCI Express sont tellement rapides, qu’il peuvent être utilisés dans les jeux en temps réel (un sujet cher à Trivette 😉 ). Accessoirement, ça permet aussi de copier plus vite une base de données, mais on est d’accord c’est moins rigolo.
L’écran
Aaah, l’écran. Bon, là je vous avoue que j’ai déjà craqué : j’ai acheté un Odyssey G9. La principale caractéristique du bousin, c’est qu’il fait 49′ et regroupe deux moniteurs 27′ en un seul.
Ici, la comparaison va être assez marquante puisque j’avais le même moniteur depuis 2008 :
Pudiquement, je ne vais pas parler du prix, mais ça ne vaut clairement pas le coup. 🙂 C’est vraiment un coup de cœur : imaginez 2 écrans 27′ fusionnés sans la barre centrale qui sépare les écrans. Ca fait tellement d’espace en plus, sans compter la possibilité de placer des fenêtres au centre !
Pas de marquage lors du passage d’objets (ghosting)
Un format arrondi immersif (dire que j’avais peur de ne pas m’y faire ^^)
La possibilité d’afficher 2 sources en même temps
Diablement pratique pour les applications qui réclament de l’espace (Visual Studio, Adobe Premiere…)
…
Son défaut principal est dû à sa définition qui s’approche du 4K (7,4 M de pixels contre 8,3 M pour le 4K) : il faut une carte graphique performante et certains jeux un peu anciens ne sont pas compatibles avec le format 32/9ème.
Vous serez d’accord pour dire que depuis 2008, les écrans ont bien changés. 😉
La mémoire vive
Bon, là on va aller direct au plus simple, la bande passante !
Config
Type de mémoire
Bande passante max. (Gb/s)
2008
DDR2
8.5
2014
DDR3
17.0
2021
DDR4
25.6
2022
DDR5
51.2
L’augmentation entre 2014 et 2021 suis la même courbe que les CPU et CGU dirait-on.
Côté innovation, on peut tout de même parler des des barrettes qui clignotent (sans même les fumer), mais je ne vais pas m’attarder dessus.
L’alimentation
Il y a eu aussi des améliorations en matière d’alims sur la consommation. Croyez le ou non, il existe maintenant des alimentation certifiées 80 Plus qui ont un rendement de 90%.
Le lecteur / graveur Blu-ray
J’ai très peu utilisé mon lecteur Blu-ray depuis 2014, et même pas pour lire des Blu-rays. Le temps de la dématérialisation est venu. 🙂
La carte mère
Alors là, je vous avoue que je ne vois pas de grosse évolution sur les cartes mères. A part (là aussi) des ports pour coller des leds…
Comparons !
Voyons les prix d’un matos neuf :
Matériel
Janvier 2014
août 2021
Prix (€)
Processeur
Intel Core I7 4770K
Intel Core i5 11600KF
300
Mémoire vive
G.Skill PC19200 16Go DDR3 (2x8Go)
DDR4 3200 MHz (2x16Go)
200
Disque dur
Samsung Serie 840 EVO – 500 Go
Seagate FireCuda 520 NVMe – 1 To
200
Carte graphique
GeForce GTX 780
GeForce RTX 3060
620
Carte mère
Gigabyte GA-Z87X-D3H
ASUS TUF Gaming B560-Plus WIFI
200
Ventirad
Noctua NH-U12S
?
60
Alimentation
Seasonic Platinum Modulaire 660W
Seasonic Core 80+ GOLD
100
Ecran
N/A
N/A
–
Lecteur BluRay / Graveur DVD
R
R
–
Souris
Razer Taipan
R
–
Clavier
R
R
–
Boitier
R
Be Quiet Silent Base 601
150
Et le grand total est : 1830 € hors écran, et avec pas mal de recyclage.
Pas besoin de brainstormer trop longtemps pour le verdict : je vais attendre encore un peu. Plusieurs raisons à cela : les prix vont baisser (j’espère), la différence de performance n’est pas encore assez marquante pour upgrader, et je viens d’acheter un G9 (il me reste un rein et il parait qu’on vit assez mal sans).
Portez-vous bien et à bientôt peut-être. 😉
Edition du 19/09/2021 :
Je vais ajouter deux choses :
Tout d’abord, quand je dis que ma carte est tout à fait capable de faire tourner des jeux récents, c’est vrai. Mais dans une certaine limite. Par exemple, le jeu Death Stranding exige une carte graphique physiquement compatible DirectX 12 alors que la 780 est DirectX 11. Point de salut sans patch.
Ensuite, il faut savoir que la DDR4 sera bientôt remplacée par de la DDR5 deux fois plus rapide (j’ai mis à jour le tableau). C’est vraiment conséquent, même si j’ai du mal à percevoir l’impact direct sur les performances en jeu.
Edition du 06/11/2022 :
Et voilà, j’ai fini par monter une config.
La question que vous vous poserez peut-être est : pourquoi maintenant ? Et bien c’est compliqué, mais grosso modo pour les raisons suivantes :
Ma précédente carte graphique (la 780) ayant rendu l’âme, je voulais pouvoir jouer de nouveau et un équivalent aurait coûté 200€.
La crise du COVID touchant à sa fin, les prix commençaient à redevenir « raisonnables » en cette fin d’année, en tous cas pour les cartes graphiques (Une 3080 à 1500€ cet été est à présent à 900€).
La perspective de l’inflation n’était pas pour me rassurer, la 4090 à 1599$ est en France à officiellement 1949€ (et en réalité beaucoup plus).
Je voulais attendre de voir les nouvelles génération de processeurs chez Intel et de cartes graphiques chez NVidia et AMD.
C’est vraiment un choix cornélien. Les nouvelles génération sont chères, très chères. Et NVidia a retiré la 4080 12 Go qui aurait pu m’intéresser. De son côté AMD a sorti des cartes prometteuses ces jours-ci, mais je pense qu’elle vont elles aussi rester chères au départ. Bref, je n’ai pas tapé dans les next gen.
j’ai vu plus grand sur tout et j’ai (comme beaucoup j’imagine) pivoté vers AMD pour la carte graphique en partant sur une « MSI Radeon RX 6950 XT GAMING X TRIO 16G », aussi appelée « toaster de l’enfer » (elle est montée à 100°).
Résultat, voici la config finale achetée comparée à celle prévue initialement.
Matériel
août 2021
octobre 2022
Prix (€)
Processeur
Intel Core i5 11600KF
Intel Core i7 12700K
461
Mémoire vive
DDR4 3200 MHz (2x16Go)
DDR5 5600 Mhz CL36 (2x16Go)
248
Disque dur
Seagate FireCuda 520 NVMe – 1 To
Samsung 980 PRO – 2 To
271
Carte graphique
GeForce RTX 3060
Radeon 6950 XT
1000
Carte mère
ASUS TUF Gaming B560-Plus WIFI
MSI MAG Z690 TORPEDO
300
Ventirad
?
SILENT LOOP 2 360mm
150
Alimentation
Seasonic Core 80+ GOLD
Straight Power 11 1000W
207
Ecran
N/A
N/A
–
Lecteur BluRay / Graveur DVD
R
–
–
Souris
R
R
–
Clavier
R
R
–
Boitier
Be Quiet Silent Base 601
Dark Base 700
186
Entre temps, j’ai bien compris que la bande passante de la DDR5 n’était que théorique et qu’on allait mettre du temps à l’atteindre, mais que voulez-vous, je voulais rester dans l’ère du temps.
Dans le tableau, il y a du mieux partout (voyez les tableaux mis à jour dans l’article original), mais aussi 1000 balles d’investis en plus puisque la config est à 2840€. J’aurais bien honte, mais c’est un investissement sur la durée pour le jeu et pour le taff. Jeff me dirait qu’il préfère acheter une carte pas chère et changer après, mais vu qu’il a flanché pour une 6900… 😛
Dans un précédent article, je m’étais amusé à lister les défauts mythos des entretiens d’embauche. La plupart des gens avaient pour qualité la plus courante « la rigueur », et comme défaut, « le perfectionnisme »… Je ne sais pas pourquoi on continue à poser ce genre de questions en sachant que personne ne révélera jamais son pire défaut : « Hmm, je ne peux m’empêcher d’arracher les yeux de petits animaux avec des cuillères. Oui, c’est un défaut professionnel car j’aime aussi le faire pendant les heures de travail. Tiens, je vois que vous avez un chaton ? ».
Pour vraiment comprendre les candidats, il faut lire les CVs. Et là, on se rend compte de leur vrai potentiel :
On avait effectivement demandé un informaticien généraliste
Expérience professionnelle :
Cueilleur de cerises
Employé mise en rayon
Installateur TV
Manutentionnaire.
On aurait préféré C#
Mes points forts :
– Permis B.
Le suédois du sud
Nationalité : Suédois
Langues : courant : arabe, français, notions : suédois
Numéro de téléphone : +216… (indicatif de la Tunisie)
Le bon traduiseur
j’aimerais mettre en œuvre […] mon rigueur et précision en tant que traducteur technique […]. Je vous invite à consulter mon site professionnel, que j’ai conçu de A à B
Effectivement, on s’est bien rendu compte que le site a été conçu de C à Z par quelqu’un d’autre.
Nan, t’auras rien comme ça
Me suis senti obligé de le corriger :
et je veut des renseignement sur ce sujet.
et je veuxsouhaiterais des renseignements sur ce sujet.
Non, ce que tu veux vraiment c’est un cours de français.
Je ne suis pas un spécialiste, mais je vais partager mon montage pour la simple raison que je n’ai pas trouvé exactement les informations que je souhaitais sur le Grand Internet.
Déjà, faisons le point de l’installation, nous avons :
Un lecteur BluRay
Une TV récente
Un ampli Dolby Digital / DTS des années 2000
Un kit d’enceintes en colonnes
Tout irait pour le mieux si l’ampli était une de ces bestioles récentes blindées de ports HDMI. Dans ce cas, vous brancheriez le lecteur BluRay en HDMI à l’ampli puis l’ampli à la TV et on n’en parlerait plus. Mais voilà, on va devoir se tordre un neurone pour comprendre comment avoir enfin son home cinéma 5.1. 🙂
Les branchements
Notre ampli est un beau dinosaure, un YamahaRX-V440RDS qui ne possède pas moins de 0 ports HDMI (pas plus non plus) : il va donc falloir le connecter à l’ancienne. C’est alors notre TV qui va servir de concentrateur et sur laquelle on va brancher tous les ports HDMI.
Tout d’abord, la partie classique : on branche les périphériques (ici juste le lecteur BluRay) sur la TV en HDMI.
Ensuite, la partie moins évidente : brancher la TV à un ampli. Ce dernier ne dispose que d’une entrée un peu moderne et commune avec la TV : une entrée optique (TosLink), c’est donc elle qui sera notre planche de salut. Pensez donc à vérifier vos propres entrées / sorties.
Voilà, c’est branché, on va s’occuper maintenant de la partie rigolote : les formats audio et les contraintes techniques !
BitStream et PCM
Ces noms barbares désignent des modes de transmissions audio sur vos liaisons (HDMI, optique…). Détaillons :
Le PCM
En numérique, l’audio est… numérisé et le PCM est un format plutôt brut de numérisation audio, sans compression. Par conséquent, il occupe pas mal de place.
Le BitStream
Le BitStream est un flux de données tel qu’il est enregistré sur la source, et la source est rarement en PCM : sur les BluRay, les données audio sont la plupart du temps compressées en Dolby Digital ou le DTS pour gagner de la place.
Choisir son format
Entre le PCM non compressé et le BitStream qui fait transiter DTS ou Dolby, que choisir ?
Pour la liaison BluRay HDMI vers TV ?
D’après ce que j’ai lu, je dirais peu importe, c’est au feeling car le HDMI supporte les deux formats : soit vous transmettez le PCM et donc des données décompressées à la TV, soit du BitStream et ce seront les données natives du BluRay qui transiteront. Ecoutez et faites-vous votre idée.
Et pour la liaison optique entre la TV et l’ampli ?
Un câble HDMI 2.0 sait transmettre des données à la vitesse fulgurante de 18 Gbps par seconde. Un câble optique Toslink est à 250 Mb par seconde, soit 72 fois moins rapide.
Sachant cela, voyons si un signal PCM gourmand peut passer par un câble optique. Partons sur un très bon son en 7.1 (donc 8) canaux en 192 Khz 24 bits (un CD étant en 44,1Khz 16 bits). Ca nous donne 8 canaux x 192 000 Hz x 24 bits = 368,64 Mbps. Yep, on est manifestement au-dessus des 250 Mbps.
La solution qu’ont trouvé les constructeurs ? Conserver le format PCM, mais le « downgrader » en stéréo. Naze, on oublie tout de suite. Notre dernier espoir : le BitStream. La TV transmettra donc un format compressé en Dolby / DTS à votre ampli.
Super, mais les formats aussi ont changé !
Dans les années 2000, on écoutait nos DVD en Dolby Digital ou DTS 5.1 et ce sont les formats gérés par notre vieil ampli.
Evidemment, les normes ont évolué et on trouve désormais du Dolby True HD et du DTS HD Master qui sont (ô joie) généralement rétro-compatibles. Pour citer un forum :
L’ampli décodera seulement le DTS core du DTS HD donc tu te retrouveras avec une piste DTS plein débit déjà très bien.
Avec le Dolby Digital True HD si le Dolby Core est dedans tu te retrouveras avec du Dolby 5.1 AC3, sinon ce sera en stéréo.
En gros, dans la plupart des cas vous conservez le son multi-canal.
Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup d’investir dans un ampli neuf ?
Je ne sais pas vraiment, mais j’ai lu que la différence de qualité sonore n’est pas très flagrante entre du DTS et du DTS HD. Il faut déjà un bon équipement pour s’en rendre compte. En revanche, un ampli neuf vous évitera les prises de tête des formats puisque :
Le débit HDMI est suffisant pour transmettre tous les formats.
Il suffit qu’un des périphériques sache décoder les pistes audio pour envoyer le signal PCM à l’ampli.
Personnellement, je vais rester sur mon sympathique ampli. Juste parce que ça m’évite de dépenser 300 boules dans un nouveau. 😉
Pour tous ceux qui n’ont pas vu passer la flopée de bandes-annonces de ces derniers jours, voici un petit tour d’horizon des bons gros blockbusters qui sortiront d’ici la fin de l’année et qu’il faudra absolument aller voir. 😉
Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2
26 avril 2017 – Starring : le bâton le plus mignon de l’univers.
Alien : Covenant
10 mai 2017 – « Vous en re-voulez ? Ca tombe bien, y en re-n’a » Ridley Scott.
Pirate des Caraïbes 5 : La Vengeance de Salazar
24 mai 2017 – Terminus du train.
https://www.youtube.com/watch?v=BP3Si2NacVI
Transformers 5 : The Last Knight
28 juin 2017 – Castorama présente…
Spideman : Homecoming
12 juillet 2017 – Encore un homme araignée, mais traité par Marvel cette fois. 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=mJQ4u-kXoGc
Valerian
26 juillet 2017 – Le Cinquième Élément en plus cher (et probablement en moins bien).
Ça
20 septembre 2017 – IL est re-revenu.
https://www.youtube.com/watch?v=NBxt2ZqEy6g
Thor 3 : Ragnarok
20 octobre 2017 – Quand le Thor tue (merci).
Star Wars 8 : Les Derniers Jedi
13 décembre 2017 – Où l’on verra probablement Luke (et un peu la princesse Leia, mais pas beaucoup plus).
Allez, il est temps d’aller engraisser l’industrie du film !
Comme ce petit clip a plu à des non-initié(e)s, je vous le partage. Il s’agit toujours de nos sessions hebdomadaires de R6 auxquelles Freddy apporte un peu de dynamisme.
Voici un petit clip de I Fight Dragons qui va faire évoluer vos idées reçues sur les geeks (pour peu que vous parliez la langue de Dennis Ritchie).
Affrontez la cruelle réalité : on terrasse des boss de fin de niveau alors c’est pas la société qui va nous faire peur (sauf pour ceux d’entre nous qui sont agoraphobes, là c’est foutu… Qui a dit la plupart ??) !
Voilà voilà voilà. Bon, par contre pour la money et les cars, c’est pas encore ça. 😉
Le Raspberry Pi 3 est récent et beaucoup d’entre nous se sont posés des questions quant à sa capacité à faire un bon serveur Plex. Le bousin a beau être plus puissant que son prédécesseur, il reste loin d’un PC classique.
Petite vérification par moi-même de ses capacités (car pas facile de trouver des réponses claires sur le Net) :
Mon montage
Ces derniers temps, je me suis amusé à faire un petit montage sympa qui répond à quelques unes de mes (vos ?) questions. Je vous propose de partager les réponses, et j’étofferai au fur et à mesure.
Pour faire des économies d’électricité, je ne me sers plus de mon PC et de ses centaines de Watts comme serveur là ou un petit truc consommant 5W et un disque réseau peuvent suffire. J’ai donc sur mon réseau :
Un Raspberry Pi 3 hébergeant un serveur Plex (sous Raspbian)
Le Pi 3 est-il capable de faire du transcodage à la volée ?
Transcodage, conversion, optimisation : tout ça désigne la même chose : ré-encoder le fichier en un autre format compréhensible par le logiciel de lecture. C’est une opération qui nécessite une puissance de calcul conséquente et il est difficile pour des petites machine de réaliser cette conversion aussi vite que le film est lu. Pour un Pi 3, la question se pose légitimement :
Réponse : et bien oui et non. Plex sait manifestement transcoder jusqu’à un certain point. Pour la lire la vidéo ci-dessous (en 576×240) sur Chrome (qui grosso modo ne supporte que le H.264) ou sur l’app Android, notre courageux petit Pi se lance tout de même dans le transcodage :
Pour lire le fichier sur la freebox en revanche, pas de problème de conversion, la lecture est directe sans altération :
Dans ces exemples, il n’y a aucun problème car soit la vidéo est déjà encodée au bon format et elle est lue directement (direct play, seconde image), soit elle est petite et ne nécessite pas une puissance plus importante que ce que peut fournir le Pi (première image). Mais il ne faut pas se leurrer, certains fichiers plus gros ne pourront jamais être transcodés en live.
Alors point de salut sans transcodage pour les gros fichiers ?
Les plus exigeants d’entre-vous voudront au minimum des fichiers en full HD (1080p) et en 5.1 (AC3). Problème, ces formats peuvent nécessiter une conversion et là, le Pi montre ses limites. Il ne transcodera pas assez vite la vidéo. La solution, c’est soit avoir un player compatible avec ces formats (direct play), soit la conversion en tâche de fond :
Le Pi peut transcoder en arrière plan grâce à la fonction « Optimiser » qui se trouve sur chaque film. Vous choisissez la qualité et vous cliquez sur « Optimiser ». Quelques temps plus tard, vous pourrez le regarder sur votre mobile par exemple en live et sans saccade. Sauf que vous vous doutez bien que ça prend du temps : un film en full HD et en AC3 de 2h m’a pris 7h à convertir. Vous voyez là pourquoi le temps réel est impossible sur un Pi sur des fichiers full HD.
Dans le détail : les niveaux H264
A noter aussi, particulièrement pour le lecteur Android : le format H264 utilise des niveaux qui sont des limitations sur un certain nombre de paramètres qui permettent aux décodeurs de limiter les ressources mémoires et calculatoires nécessaires pour décoder une vidéo. Or, ces limitations du lecteur vont forcer le serveur à transcoder la vidéo. Il faut donc trouver le meilleur compromis entre :
avoir un niveau le plus élevé possible jusqu’à ce que le téléphone ne puisse plus supporter la lecture de la vidéo (tant au niveau bande passante que décodage processeur)
avoir un niveau trop bas qui provoque un transcodage du serveur Pi
Cela étant dit, ce type de transcodage est passé comme une fleur avec mon film HD (cf. capture en bas d’article).
Sur Android, vous pouvez définir ce niveau dans Paramètres / Avancé / Lecteur /Niveau maximum H264. Par défaut il est à 40 (4.0)
Petite expérience avec un film HD / AC3 :
Le film a pu être lu tel quel (direct play) sur :
la Freebox Revolution
mon client RaspPlex (Raspberry Pi2)
Et a nécessité un transcodage qui a mis à genoux le Pi sur :
mon application Plex Android
le site Plex.tv
Après optimisation pour mobile, la vidéo s’est lue sans soucis sur l’app Android (mais pas Plex.tv, je ferai un nouveau test pour lui).
Sur Plex.tv, vous pouvez même choisir votre version. Sur mobile il prend logiquement celle optimisée pour… mobile.
Les bons formats
Je conclue que pour être lues partout, il vaut mieux que nos vidéos soient en HD et en H264 (niveau 40) / AAC. Ou au pire, on « optimisera ».
Pour les exigeants fans de HD, il faut que votre player prenne en charge les codecs pour passer en direct play (sans transcodage). Là, c’est à vous de vous renseigner sur les codecs pris en charge.
Voili voilou. Je reviendrai peaufiner l’article au fur et à mesure. Il faudrait tâtonner un peu pour connaître les limites du Pi en terme de conversion à la volée. ++ 🙂
Edition du 20 mars 2017 : transcodage et puissance processeur
J’ai aujourd’hui un peu plus de recul sur le bouzin et force est de constater qu’un Raspberry Pi, même 3ème du nom ne peut pas tout. En effet, si l’on souhaite se passer du transcodage, il faut préparer son film en amont. Or, je cherche à la fois un confort lors de la sélection et du visionnage du film, mais aussi lors qu’il faut l’ajouter dans ma bibliothèque. Et là, vérifier que le film est en mp4, que le son est supporté, que le Plex ne prendra pas l’initiative d’incruster des sous-titres ou de changer le débit (et donc pour tout ça de transcoder), c’est fatigant.
Le Pi supporte certes des transcodages légers (les sous-titres, certains contenus audio), mais ce n’est pas suffisant. Vous imaginez bien que les transcodages Full HD sont tout bonnement impossibles en temps réel et nécessite tellement de puissance qu’il faut un processeur de PC pour les assumer (ou « optimiser » le film pendant plusieurs heures).
Pour avoir une idée de ce qui est nécessaire, Plex se fie au score « PassMark », un comparateur de « puissance de calcul ». Le Raspberry n’est pas intégré, mais on peut imaginer qu’il se trouve quelque part aux alentours de 500. Il vous faut minimum du 2000 pour espérer transcoder du Full HD. Mon fixe (un vieux core i7 4770k) a un score de plus de 10 000, un très vieux Core2 Quad (Q9400 @ 2.66GHz) atteint les 3 400. Moralité, il vous faut un PC, même un vieux, mais un PC.
La légende dit qu’il faudrait un score de 4 000 à 5 000 pour transcoder de la 4k. Je confirmerai peut-être un jour. 🙂
Bref, perso, j’ai retourné ma veste du bon côté et ai pris le parti de la facilité en choisissant de revenir sur un bon vieux PC des familles. Inconvénient : il faut l’allumer et l’éteindre. Le plus : ça dépote du yuka. 🙂
Edition du 24 août 2017 : le réseau
Vous allez peut-être trouvé ça un peu bête, mais ça vaut le coup de le mentionner : vérifiez la bande passante de votre réseau.
Si le processeur faiblard de votre serveur n’est pas en cause, sachez que les CPL et les WIFI n’ont pas forcément toujours un débit suffisant pour diffuser une vidéo en Full HD de 25 Mbps. Damned.
Par exemple, chez moi avec mon débit Internet de 3 Mbps, je ne me posais pas vraiment de question sur la rapidité de mon réseau domestique et on diffusait des vidéos en HD (720 lignes) stéréo au mieux (bêtement car elles sont 3 fois plus rapides à télécharger).
Puis nous avons acheté une télé plus grande et reçu la (sainte) fibre. Nous avons donc voulu diffuser via Plex des vidéos Full HD (1080p / 5.1) et : Mouhahaha, marche pas.
Et pourquoi ? Parce que mon CPL comme mon Wifi ont un débit ridicule : 10 à 20 Mbps. Comme une vidéo full HD peut atteindre facilement un débit supérieur à 20 Mbps sur des scènes riches, ça crée un goulot d’étranglement et hop : bufferisation.
Voilà qui explique pourquoi (paradoxalement) je pouvais voir la TV Orange en Full HD via Internet et pas mes vidéos sur mon réseau local : le player et la box Orange sont connectés en Wifi ac 5 Ghz alors que mon serveur Plex est rattaché au réseau en vieux 2.4Ghz.
CQFD, il fallait le trouver !
Dans mon cas, j’ai deux choix :
changer mon matériel pour être complètement compatible avec les dernières normes Wifi,
ou passer au filaire.
Avec l’expérience, après avoir abandonné le Pi pour sa faible puissance, je vais abandonner le Wifi et le CPL pour leur lenteur et câbler la maison en ethernet. Parce qu’à un moment, ça va bien hein.
Si vous avez la possibilité et la volonté de le faire, c’est votre meilleure option. Sinon, il vous reste à mettre à niveau complètement votre équipement WiFi, si possible en norme ac 🙂
Voilà, ainsi se termine le tour de mes mystères mystérieux sur Plex. Mon installation sera bientôt parfaite. 🙂
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