Salut les enfants. Comme convenu avec moi-même, dés que j’ai le temps et l’envie, je vous fais un petit retour sur un film que j’ai vu.
Pour le Hobbit, je ne vais pas m’attarder sur le film mais je peux au moins vous dire qu’il est fort sympathique et qu’il reste bien dans l’esprit du Seigneur des Anneaux. Il traîne un peu en longueur, mais il fallait s’y attendre : pour adapter un livre de 320 pages en 3 films de prés de 3h, il faut combler un peu. En résumé, pas aussi immersif que la première saga, mais ça se laisse regarder.
Cela étant dit, si le film en lui-même ne prête pas à beaucoup de commentaires, je voulais en revanche vous donner mon avis sur le HFR dont j’avais déjà un peu parlé sur le premier article du Hobbit. Petit rappel : Le HFR pour High Frame Rate (« débit d’image élevé ») permet de visualiser deux fois plus d’images en une secondes. Dans les années 20 et jusqu’au début 2000, les films étaient cantonnés à 24 images par secondes maximum. Il était donc temps de bousculer radicalement les standards grâce au numérique.
Pour l’anecdote, le taux de 24 ips (images par secondes) a été atteint non pas pour améliorer la qualité optique mais sonore : une bande à 12 ips ne défilait pas suffisamment vite pour y stocker un son intelligible, il a donc été décidé d’augmenter le nombre d’images diffusées en une seconde. Autre chose assez fun à savoir, c’est que les bandes 35 mm ont traîné leurs limitations pendant un siècle. Ainsi, avec l’avènement du son numérique sur film analogique, il a fallu caser les pistes 5.1 sur la bande : l’enfer. Heureusement, les éditeurs sont astucieux et ils ont utilisé absolument tout l’espace disponible pour y stocker le son. Pas question en plus d’augmenter une nouvelle fois le nombre d’IPS. Regardez comment ils se sont débrouillés :
Oui oui, ce sont bien les trous d’entraînement de la bande. De gauche à droite, vous voyez les pistes Sony SDDS, Dolby Digital (que vous connaissez), analogique stéréo et le code temps DTS (dont la piste son est stockée sur un CD à part). C’est ce qui s’appelle exploiter à fond un support. Le problème ensuite, c’est : comment améliorer encore l’expérience utilisateur ? Réponse : en passant au numérique.
Comme tout changement, le fait de ne plus voir des coins flous, de poils pubiens qui passent ou une pellicule qui crame pendant le film a manqué à certains. Mais le gain du numérique est indéniable : certains projecteurs sont capables de diffuser un film jusq’à 240 ips en 4 096 x 2 160 pixels soit dans une qualité bien supérieure au 35mm. Le numérique est en train d’apporter une image plus nette, d’une meilleure résolution, en 3D et pour ce qui nous intéresse aujourd’hui : plus fluide.
Avant le passage au 4k, Peter Jackson a décidé de sauter le pas en passant son film à 48 ips au lieu des 24 habituelles. Et bien franchement, c’est parfait. Après la netteté, s’ajoute la fluidité : les scènes rapides sont précises, il n’y a plus de saccades et la 3D semble moins fatigante. Sur le net, je n’ai trouvé aucune critique sur cette technologie qui soit digne d’être relevée. Certains disent que c’est même trop parfait et qu’on voit les défauts de peau ou de maquillage, d’autres que ça donne un effet « série télé », mais en fait c’est juste une habitude à prendre. Habitude que vous avez déjà prise d’ailleurs puisque vos téléviseurs en 100 Hz proposent une fonctionnalité similaire.
Le principe du 100 ou 200 Hz sur une TV est de recréer par interpolation des images supplémentaires de façon à fluidifier les mouvements rapides. La différence avec le HFR vient donc du fait que d’un côté vous avez 200 ips dont 176 sont « imaginées » par la TV et de l’autre, vous avez 48 vraies images. La seconde solution reste sans doute préférable car recréer des images provoque parfois des artéfacts (des défauts) dûs à des erreurs d’interpolation.
Voilà, j’espère vous avoir donné une bonne idée de ce qu’est le HFR. Vous aurez remarqué que la techno m’enthousiasme pas mal. 😉 Petit bémol : aujourd’hui j’aimerais trouver des films en HFR sans 3D.
Kinepolis laisse le choix (Cineville aussi) :