Le film dépeint la vie d’un village proche de Tombouctou passé sous la domination d’extrémistes religieux. Depuis leur venue, les nouvelles lois vont jusqu’à interdire de jouer au football ou d’écouter de la musique. La foi est dénaturée et détournée au profit des plus puissants qui ne respectent pas eux-même leurs préceptes. Les jugements sont expéditifs, la police est cruelle et l’on se rend bien compte que la religion n’est qu’un prétexte à la domination. Timbuktu est une satire qui nous laisse constater la bêtise et les incohérences de ce régime : pendant 1h30, vous suivez le quotidien du village avec la même impuissance que ses habitants.
Dommage que le film passe inaperçu (je suis moi-même tombé sur la bande annonce par hasard) car je pense qu’il a un côté documentaire qui nous donne un aperçu de ce que peuvent vivre les gens sous un islam radical. Un quotidien par très enviable et j’aurais aimé que les gens qui ont lâché des « bien fait » le jour de l’attentat aillent y faire un saut.
Prenez garde tout de même, le film a été sélectionné à Cannes et est bien noté par Télérama, ce qui n’est pas gage d’un film très animé. 😉 A voir uniquement si vous êtes motivé pour découvrir la vie sous daesh & co. 🙂
« Vous portez préjudice à l’islam et aux musulmans. »
Un peu de contexte historique :
Le 1er avril 2012, dans le cadre de l’insurrection au Nord du Mali menée par le MNLA, l’armée malienne perd le contrôle de la ville au profit de divers mouvements rebelles touareg rapidement supplantés par les islamistes salafistes radicaux. Du 30 juin à fin décembre, les islamistes des mouvements AQMI et Ansar Dine se lancent dans la destruction systématique des tombeaux des saints musulmans et des mausolées de la ville. L’intervention de l’armée française dans le cadre de l’opération Serval aux côtés de l’armée malienne permet la reprise de contrôle partiel de la ville — aéroport de Tombouctou et principaux accès à la ville pris notamment par le 2e régiment de parachutistes de la Légion étrangère — dans la nuit du 27 au 28 janvier 2013. Durant la journée du 28 janvier, les troupes françaises et maliennes finissent de libérer la ville, sans combats majeurs, et avec un accueil enthousiaste des populations. Cette liesse populaire s’amplifie lors de la visite de François Hollande, « accueilli en libérateur », accompagné de son homologue malien Dioncounda Traoré, lors d’un voyage d’une journée à Sévaré, Tombouctou et Bamako au cours duquel le président de la République française déclare « [avoir] sans doute [vécu] la journée la plus importante de [s]a vie politique. Durant les mois qui suivent, des troupes burkinabées sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville.
Source : wikipedia.