En 2010 j’ai fait l’acquisition d’un petit NAS Synology DS 210j. Evidemment, tout satisfait de mon achat que j’étais, je vous en ai fait l’apologie mais par fainéantise, je n’ai pas testé le remplacement de disque et sa reconstruction en RAID 1. Et bien après 6 ans d’utilisation, alors qu’un premier disque me lâche (j’ai 2 disques WD Caviar Green de 1 To en sata), je peux vous faire un petit retour d’expérience.
Tout d’abord merci à Jeff, mon généreux donateur (je suis contractuellement obligé de le remercier publiquement) de m’avoir filé son Caviar Green perso. Pour mon montage, ça m’a permis de disposer d’un disque de remplacement tout à fait similaire (et non-formaté, je publierai donc ses photos de nus plus tard dans un sujet sur l’atrophie des corps caverneux). 🙂
Alors pour commencer, sachez qu’il semble que l’OS du NAS (le fameux DSM) soit écrit sur les disques. Du coup, il est possible que lorsqu’un disque foire, vous perdiez également le DSM et sa configuration. C’est le point pas glop, mais ça ne doit pas être la règle car le manuel ne mentionne pas cette éventualité. Avec Jeff on se demandait si ce n’était pas parce que le disque qu’il m’a filé n’était pas formaté (si vous testez avec un disque formaté, je suis intéressé par votre expérience). Je n’ai pas tenté de le formater car la méthode qui suit me convenait (un reset de l’OS). Elle m’a permis de remettre en route le NAS avec un OS vierge (une bonne chose car ça faisait cher le presse-papier).
Maintenant que le blog a son propre serveur, il est temps de faire mes sauvegardes moi-même comme un grand. Pour ça, une petite copie de fichiers par SSH me bottait bien. C’est très simple, sécurisé et de bon goût. Les barbus connaissent déjà et ça se trouve facile sur le Net, alors je vais rester concis et me contenter de mettre quelques liens.
Sauvegardons :
Si vous ne savez pas générer vos dumps de sauvegarde, sachez que vous pouvez – par exemple – créer des archives monolithiques contenant une arborescence de fichiers en tar.gz ou des dumps sql pour vos bases de données. Pour vous simplifier la vie, vous pouvez aussi utiliser des outils comme Ninja Backup (merci à Pierre pour la découverte).
Copions :
Pour copier vos sauvegardes facilement sur un NAS Synology via SSH et en indiquant un mot de passe, commencez par installer sshpass. Il permettra de spécifier un mot de passe avec scp, ce qui est impossible à automatiser avec scp seul .
# yum install sshpass
Habituellement, on vous dira que stocker le mot de passe c’est mal et qu’il vaut mieux utiliser un système de clé privée / clé publique, mais je ne bosse pas à la NSA, alors voici la belle ligne de commande à lancer sur le serveur source, combinant scp et sshpass :
Où nas.mondomaine.com est l’adresse de votre nas, backuper est le nom du compte créé sur le NAS et xxx est son mot de passe. Les options r et p précisent que la copie est récursive et préserve les dates des fichiers copiés. Bien sûr, vous pouvez planifier cette sauvegarde via crontab.
Créez un utilisateur avec des droits d’écriture sur le répertoire cible via l’interface web (voir capture plus bas).
En SSH, ouvrez le fichier /etc/passwd et modifiez la ligne de votre utilisateur : assurez-vous qu’elle se termine par : /bin/bash et non pas /sbin/nologin.
J’écris cet article avec une arrière pensée : celle de ne plus avoir à restaurer les données de vos $}#¤§@ d’ordinateurs. 🙂
Comme tout le monde depuis 10 ans, vous avez acheté un PC. Vous n’êtes peut-être pas ce qu’on peut appeler un surdoué de l’informatique et votre sens de l’anticipation est médiocre. Du coup, vous avez accumulé de précieuses photos personnelles sur votre disque en pensant que ô grand jamais elles ne pourraient disparaître.
Pourtant votre disque peut très bien décider de se suicider dans un petit « clac » sourd et ne plus jamais donner signe de vie. Ou mieux, l’utilisateur peut effacer des données dans un spasme incontrôlé et le pire arrive : vous avez perdu les photos de l’anniversaire des 3 ans de Kiki.
Outre le fait que prénommer votre petit fils Kiki devrait être un crime puni d’une castration à la soude, vous êtes bien embêtés. Il est donc temps de vous prodiguer un conseil qui évitera d’impliquer le cousin informaticien de la famille : on va causer NAS.
Le NAS, c’est un gros mot qui signifie Network Attached Storage ou « stockage attaché au réseau ». C’est un boitier dans lequel vous allez coller un ou plusieurs disques durs et qui est connecté à votre réseau local. Voici un schéma qui peut vous expliquer comment ce sera fichu chez vous :
Expliquons : le routeur sans fil (ou filaire, peu importe) au centre est votre « box » (freebox, neufbox, orangebox, pastabox, etc.). La box met en communication les éléments entre eux et leur offre l’accès à Internet. Ici, le réseau local comporte 2 NAS, un PC, une caméra « IP », un télé « connectée » et une chaîne hi-fi.
Les NAS sont capables de partager leurs données de façons diverses. La plus simple reste le partage de fichiers en réseau qui le fait apparaître comme un disque supplémentaire dans votre explorateur. Voilà un accès facile qui peut aussi se faire depuis plusieurs PC simultanément.
Dans le schéma, les NAS sont des DS 109 j de Synology. J’aime bien cette marque qui propose des produits riches en fonctionnalités, mais les 109j ne comportent qu’un seul emplacement pour disque dur. Ici, nous souhaiterions faire du mirroring (ou Raid 1) , c’est à dire mettre deux disques dur et y copier exactement les mêmes données. Le mirroring est transparent et un seul disque vous est présenté à vous, utilisateur. Le gros avantage, vous vous en doutez, c’est que lorsqu’un disque claque, il suffit de le remplacer. Et un disque c’est mécanique, donc ça finit fatalement par rendre l’âme.
Si vous n’avez rien compris, ce n’est pas bien grave. Retenez qu’un NAS permet à tous les ordinateurs de la maison d’accéder au disque et que les données sont dupliquées de façon à limiter (considérablement) les risques de pertes. Vous devez maintenant faire un choix en vous posant cette question : mes données sont elles suffisamment précieuses pour les sauvegarder ?
Si oui, vous pouvez vous astreindre à effectuer des sauvegardes manuelles ou automatisées de votre PC sur un disque externe USB, ou tout simplement acheter un NAS. Dans les deux cas, ça évitera au cousin de rassembler les morceaux de vos données. Par contre, il sera ravi de vous installer le NAS, sachant que c’est un investissement pour l’avenir.
Parlons pognon à présent. Aujourd’hui, Synology propose des NAS proposant le mirroring à partir de 180€ avec le DS212J. Il vous faudra ensuite acheter deux disques à 140€ les 2x1To. Soit une note de 320€.
Vous savez maintenant, vous connaissez le prix pour avoir un minimum de garantie quant à la conservation de vos données à long terme. Alors, on choisit quoi ?
J’imagine que vous avez remarqué que j’étais assez fan de Synology et de ses petits gadgets. Aujourd’hui, je voulais vous causer du Cloud Station. Ce serait dommage de passer à côté car c’est vraiment un truc utile (si vous avez un NAS Syno, évidemment, galopins). Mais qu’est-ce donc que ce clou station ? Aucun rapport avec Jésus :
Pour les familiers d’Internet, il s’agit d’une Dropbox personnelle.
Pour les autres, cela consiste à partager un dossier de votre NAS de façon sécurisée via Internet. Ce dossier est représenté sous la forme d’un répertoire Windows qui est synchronisé chez vous à l’aide d’un logiciel client à télécharger.
Et pour chipoter, je dirai que parler ici de cloud n’est pas opportun, car pour moi un cloud (nuage en français) sous entend que vous ne connaissez pas l’emplacement de vos données. Mais bon, c’est marketing. 🙂
Pour utiliser le bébé qui fonctionne bien depuis le DSM 4.1, il vous suffit de télécharger le package dans le centre des paquets.
Puis il faut configurer un minimum. Rendez-vous dans l’application nouvellement installée :
Je stocke quelques films sur un disque USB externe de 500 Gos connecté à mon NAS Synology DS210J. Malheureusement, ceux-ci ne sont pas visibles en DLNA sur ma TV car les répertoires partagés par défaut sont limités à volume1/video (Vidéo), volume1/photo (Photo) et volume1/music (Musique).
Pour remédier à cela de façon transparente, j’ai décidé de monter un sous-répertoire « Ext » dans le répertoire « vidéos ». Ce répertoire sera en fait un alias vers le répertoire vidéo du disque USB.
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