La SNCF, les voyageurs et l’empathie

Hello les gens ! Comme d’hab, pas le temps d’écrire sur le blog, mais je voulais vous raconter une tite anecdote. Vous connaissez mon amour immodéré de la SNCF, que ce soit l’entreprise ou ses cheminots ? Et bien ils ne m’ont pas déçu aujourd’hui, mais non : je ne vais pas vous bassiner avec les grèves là tout de suite.

Ce matin, il fait beau. Il y a encore 3 trains sur 4 sur ma ligne 2 jours après la grève mais je ne me pose plus de questions (je subis). Les conditions sont remplies pour prendre mon VTT et filer vers la gare, ce que je fais. Le train part à l’heure, j’ai de la place. Je note juste que la position des voitures « vélo » n’est jamais indiquée et qu’il est toujours difficile d’anticiper leur emplacement. Sinon, ça va, je ne râle pas trop. 🙂

Arrivé en gare d’Argenteuil, une dame crie : « Une dame fait un malaise, tirez le signal d’alarme ». Le temps de réaliser, un homme tire sur la poignée. Le signal reste abaissé, on attend qu’une voix rodée nous appelle et nous demande ce qu’il se passe. Il remonte et rien. Je tire à nouveau sur le signal : il remonte, toujours personne. Impossible de joindre le pilote de l’engin pour lui demander d’appeler les secours.

Un voyageur appelle les pompiers. Plus tard j’entendrai à la radio : « les voyageurs ont déjà appelé les pompiers, pas la peine de les contacter ». « Déjà », ben putain !

Un « gilet rouge », arrive en courant (enfin en trottinant). Je suis sorti avec le vélo, j’assiste à la scène de l’extérieur. Il n’est pas formé aux premiers secours, ses collègues arrivent : aucun geste pour aider ni même rassurer, rien : il reste vissé à son talkie.

Une dame crie dans le train pour trouver un médecin ou une infirmière : personne. Une secouriste accourt.

J’entends à la radio : « est-ce que le voyageur qui a fait un malaise est toujours dans le train ? ». Que personnellement, je comprends par : « ils ont évacué la personne, qu’on puisse faire repartir le train ? »

Avant l’évacuation, le temps de faire les soins & co, 30 minutes doivent s’écouler. En vélo, je ne peux pas prendre les autres Transiliens bondés. Six personnes sont sur le quai à côté de moi : elles sont venues exprès pour assister béatement à la scène (imaginez, la bouche ouverte).

Les pompiers évacuent. Je remonte dans le train, et je fais le point sur ce qu’il vient de se passer.

Il s’agit d’une histoire comme ça doit arriver souvent dans les gares parisiennes. Mais ça n’empêche pas l’empathie, l’information, la formation au secours, le respect des passagers. J’ai été impressionné par la passivité des agents. On va probablement me dire que tout est bien conçu et que je n’ai vu que la partie émergée de l’iceberg, mais fuck, j’aimerais pas avoir un problème dans un train !