Je ne suis ni un amateur de bolides luxueux, ni un beauf au volant de sa R19 Chamade tunée (avec un becquet en inox), mais je ne suis pas contre un petit salon de l’automobile de temps à autre. Pour ma visite quinquennale, je vous propose un petit compte rendu sans intérêt dans lequel on ne parlera pas technique (promis).
Si vous êtes un homme fortuné, fan de voitures allemandes et hétéro, ce salon est fait pour vous. Attention où vous marchez, il y a des flaques de testostérone et de bave un peu partout. D’ailleurs, pour effacer toute trace de vos sécrétions, de nombreuses petites mains èrent l’oeil morne autour des voitures pour les astiquer et les préserver de vos assauts lubriques. Il y en a même tellement que je pensais qu’il y avait un stand Swiffer dans le salon. (cf. illustration)
L’expo gigantesque présente des voitures de toutes les marques (sauf Lada dont les véhicules sont sûrement restés bloqués au fond d’un ravin polonais). On y voit par exemple comment Rolls Royce a su, grâce à un travail artisanal et acharné, transformer sa Phantom en une savonnette bleu métallisé qui fera fureur les samedis soir lors des soirées mousse. On y voit aussi comment les voitures les plus inaccessibles séduisent les gens qui, le temps d’une minute, se prennent pour un James Bond au volant de son Aston Martin ou pour un Sami Naceri à bord de sa 406. Mais surtout, on y voit que le fruit de tous les fantasmes ce sont les Porsche, les Audi et autres BMW. Que tu sois un vieux moustachu ou un jeune criminel, tu veux une allemande. Tu es programmé pour ça. Deutsch Qualitäte, quoi, merde. Quoi qu’à côté il y avait pire encore : il était impossible d’approcher les sportives italiennes. Alors nous on a essayé un Stepway de Dacia. Et là forcément, on a des sensations inédites comme celle indescriptible de son doigt qui s’enfonce dans les plastiques du tableau de bord lorsqu’on on pousse un bouton : « Finalement, on va aller voir chez Renault, merci. » On y essayera la nouvelle Twingo dont le moteur est maintenant à l’arrière. Parfait, il reste juste la place de mettre un épagneul, deux plantes ou 4 fœtus. Bref, on sortira juste avec un sac « La twingo c’est trop bat ! »
Plus que les voitures ce que je retiendrai, c’est ce show du stand de Toyota ou deux groupes de filles dansaient sur I Like to move it, move it ! Evidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de lâcher un : « Mais, ce ne sont pas les pingouins de Madagascar !? » C’est alors qu’un homme à côté a éclaté de rire et en me serrant la main, il m’a dit : « merci » avant de s’éloigner. J’ai un fan les enfants, j’ai un fan !
On a également croisé Jean-Pierre Castaldi. Ben en vrai, il a un physique de frigidaire… ah ok, on me dit que « rugbyman » est plus approprié. Bon, n’empêche qu’il a une grande bouche.
En résumé, une soirée sympatoche, des voitures, des gens sympas, une crêpe au fromage douteux.
Petit bonus : le stand Booxt une société française établie actuellement dans le Nord qui se lance dans la fabrication de buggies maison et hauts de gamme. Ils sont fort sympathiques et si ça vous intéresse, ils sont à Lens (ou au salon).