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Google Reader meurt et remet (un peu) en question la décentralisation des données personnelles.

Google Reader SuspendedLes applications locales on vécu, aujourd’hui tout est sur l’omniprésent Web qui tente de remplacer les logiciels les plus complexes. Par exemple, Google propose de remplacer Word par Google Docs, iTunes vous invite à stocker vos musiques sur son iCloud plutôt que votre baladeur, et on vous propose même de retoucher vos photos directement en ligne ou de jouer à distance. C’est l’air du service et du Cloud.

D’un côté, confier vos données à un tiers vous déleste des problématiques de sauvegarde et de maintenance. D’un autre, pour un particulier qui utilise un service gratuit, vous n’êtes pas en droit d’exiger quoi que ce soit et vous perdez même parfois vos droits sur le contenu. Le jour où l’éditeur décide de modifier les conditions générales ou de suspendre son appli,  vous l’avez dans l’os. Et c’est ce qui vient de m’arriver avec l’agrégateur RSS Google Reader. Excellent outil, il permet de regrouper tous les flux d’informations de mes sites favoris et de faire de la veille.

Malheureusement, Google à décidé que GR n’était plus assez utilisé pour justifier sa maintenance. Il est sans doute délaissé au profit des réseaux sociaux, mais voilà, j’ai fait confiance à Google, je l’ai dans le popotin. Maintenant, il va falloir que je récupère mes données et que je les rentre à nouveau dans un nouvel agrégateur. Super.

Heureusement que mon Word ne finit pas par me dire « j’en ai marre, je me désinstalle ! »… Ceci n’est encore qu’un petit désagrément mais rappelons nous qu’on est jamais si bien servi que par soi même. Confier ses informations aux autres pour qu’ils les gèrent à votre place c’est bien pratique mais c’est aussi un risque. Le Cloud n’est pas un sauveur, c’est un outil. C’est aussi peut être le retour du minitel 2.0 cher à Benjamin Bayard.

Plus besoin d’un PC de gamer pour s’éclater… Une connection à haut débit fera l’affaire ! (SPI & Trivette ensemble)

Chers internautateurs et internautatrices, aujourd’hui mon cher ami spi et moi même allons vous parler d’un avenir probable des jeux vidéos.
Tout à fait mon cher Jean Tritri, je disséminerai mes commentaires perfides en italique. 

Depuis maintenant une vingtaine d’années, tout le monde tente de s’équiper d’ordinateur de plus en plus puissant afin de pouvoir profiter chez lui de jeux de plus en plus riches en termes graphiques, de jouabilité, de fluidité et j’en passe… Certains remettent leur ordinateurs au top de la technologie une fois par an afin d’être au top du top de la technologie gamer.

Or c’est en fin juin 2012 que SONY, constructeur japonais ayant fait ses preuves dans le domaine des jeux vidéo (playstation 1, 2 et 3), a racheté la société GAIKAI spécialisée dans le CLOUD GAMING, que l’on pourrait traduire par « jeux vidéo à la demande ». Ou comme on dit chez nous, jeu virtualisé.

Avec une très bonne connexion, les joueurs joueraient sur des jeux installés sur les serveurs de la société dont l’image leur sera renvoyée sur leur moniteur d’ordinateur, télévisions, tablette, téléphone portable…

NFS est très jouable sur GaiKai

J’ai pu tester le service avec ma connexion d’environ 5 Megas et j’ai été très agréablement surpris. Trivette ayant une bande passante légèrement plus faible n’a pas pu (pointons le du doigt et rions ^^). Vous pouvez essayer vous même un jeu (30 minutes) sur le site de GaiKai, ne vous en privez pas. 😉

Franchement, au début, j’étais très sceptique car jouer à partir du cloud génère un flux vidéo important (autant que la TV sur  votre box) et nécessite un temps de réponse (ping) rikiki.
Aujourd’hui, leurs serveurs sont très performants. Mais quid des futurs engorgements chez les fournisseurs d’accès qui brident déjà (officieusement) les vidéos YouTube ?

Avec cette nouvelle distribution, nous aurons alors la joie de pouvoir réunir les joueurs de plusieurs plateformes (PC et mac… :D) mais aussi le risque d’en voir disparaître d’autres « dis papa… C’est quoi une console de jeux? »… Ne revendez pas les vôtres, elles risquent de devenir des objets de collection.

Au début, vous devrez choisir entre investir dans de la bande passante ou une machine… 

Crysis est beau mais fait mal au crâne…

Mais ce choix se fera peut-être naturellement pour vous : l’informatique est en train de se scinder en deux avec d’un côté les utilisateurs occasionnels (consoleux, iMacqueux, iPadeux…) et de l’autre les power users (et là vous n’avez pas la joie d’entendre mon ton condescendant ^^). La première catégorie émerge depuis 2000, sera sans doute cliente de jeux sans installation et n’a pas de grandes attentes en terme de qualité graphique. Je les vois bien adhérer en masse. Pour la seconde catégorie, regardez les vous dresser en grand doigt d’honneur monsieur Sony. Il va falloir les convaincre avec mieux que ça.

Il s’en écoulera du temps avant de jouer à Crysis en 1080 lignes et 60 images/seconde. Les prochaines générations de consoles proposeront ce mode de jeu. Mais ne comptez pas tous y jouer. Pas tout de suite.

J’ai quand même peur qu’à terme, ce mode ne soit trop avantageux pour les éditeurs et se répande comme l’ebola. Imaginez : consoles pas chères, pas de problème de compatibilité. Que de tentations… 

Je suis curieux de voir l’avenir de la dématérialisation du jeu. Les contraintes techniques sont fortes. Il faut la trouver la bande passante de 5 Megas dans le Cantal ! Idem sur les appareils mobiles. 

Ensuite, on notera que cela va encore à l’encontre de la philosophie communautaire de l’Internet avec une nouvelle « dés-appropriation » du jeu de l’acheteur. Que ce passera-t-il si GaiKai ferme ? Comment revendre son jeu (ce qui est légal par jurisprudence depuis peu) ? 

Enfin, je tiens à préciser que malgré mon émerveillement du début, j’ai constaté qu’on atteint pas le niveau d’un PC : la résolution est plus faible, le lag est très faible, mais existe, le nombre d’image par seconde est trop faible (environ 24) et génère des maux de tête sur Crysis 2. 

En conclusion : un concept qui fonctionne, pas encore au top à cause de nos débits limités, plein d’avantages pour les éditeurs et le joueur peu exigeant, sacrifie encore la liberté du joueur de posséder son jeu. En ce qui me concerne, ce sera donc un « allez au Diable avec votre techno. » Mais peut-être pas pour vous. 😉

Encore merci au petit cousin de Bernard minet de nous avoir mis sur la piste de GAIKAI, sans qui cet article n’aurait jamais vu le jour.

En vous remerciant…