Archives par mot-clé : occasion

XBox One : Quand le jeu ne t’appartient plus.

Sur XBox.com, Microsoft livre quelques informations sur les sujets qui fâchent (cf. La X-Box One, c’est d’la merde ? Vous reverrez vos positions ^^). Vous allez voir que les différents acteurs poussent méchamment vers un changement de consommation des jeux afin de maximiser les profits. La solution des éditeurs : garder la main mise sur toute la vie d’un jeu en imposant qu’il soit vérifié toutes les 24h.

Fin de la revente de jeux d’occasion :

Avec la Xbox One, vous pouvez jouer hors ligne pendant 24 heures sur votre console principale, ou une heure, si vous êtes connecté à une console différente et utilisez votre bibliothèque de jeux. Le jeu hors ligne n’est plus possible après ce délai jusqu’à ce que vous ré-établissiez une connexion Internet, mais vous pouvez toujours regarder la télévision et profiter du lecteur Blu-ray. [NdSpi: Ce qui vous fait une belle jambe]

En gros, si une « connexion permanente n’est pas requise », pas de connexion pendant 24h et votre console se transformera en un presse-papier de luxe.

Source : Xbox One: A Modern, Connected Device

Le Kinect espionnera votre vie et volera votre âme :

Si vous ne voulez pas que le capteur Kinect soit allumé lorsque vous jouez, vous pouvez mettre en pause Kinect. Pour éteindre votre Xbox One, il suffit de dire « Xbox Off ». Quand le système est éteint, il est seulement l’écoute de la commande vocale « Xbox On », et vous pouvez même désactiver cette option.

Ou pas, donc. Comme attendu, cet argument était ridicule. C’est échelon qui le fera.

Source : Privacy by Design: How Xbox One and the New Kinect Sensor Put You in Control

Microsoft va-t-il tuer le marché de l’occasion ? :

Xbox One va permettre une nouvelle forme d’accès pour les familles. Jusqu’à 10 membres de votre famille peuvent s’identifier et jouer aux jeux de votre bibliothèque partagée, sur n’importe quelle Xbox One.

Admettons.

Attention, langue de bois :

Aujourd’hui, certains joueurs choisissent de revendre leurs vieux disques. Nous avons conçu la Xbox One pour que les éditeurs de jeux puissent vous permettre d’échanger vos jeux chez les vendeurs agréés. Microsoft ne fait pas payer de frais aux vendeurs, éditeurs ou consommateurs lors des transferts de ces jeux.

La Xbox One a été conçu afin que les éditeurs puissent vous permettre de donner vos disques à vos amis. Il n’y a pas de charges à payer pour ces transferts. Deux exigences toutefois : vous ne pouvez donner vos jeux qu’aux gens avec qui vous avez été amis pendant au moins 30 jours [NdSpi : malin, ça va faciliter l’élargissement de ces listes] et chaque jeu ne peut être donné qu’une seule fois.

Bougez pas, j’ai la page qu’il vous faut.

Source : How Games Licensing Works on Xbox One

En résumé : la console devra avoir un accès au Net, et ce sont les éditeurs qui choisiront si vous pouvez revendre ou donner vos jeux. Bonne nouvelle cependant, Kinect n’est pas un portail vers le septième cercle des enfers.

Maintenant, on va attendre les procès des associations de consommateurs. Mais avant, la sortie de la PS4 (dans 2 jours ) qui pourrait bien jouer sur ces « désagréments ». 🙂

Note : les traductions sont faites par moi-même, donc sentez-vous free d’aller lire les véritables textes en suivant les liens vers les sources.

Plus besoin d’un PC de gamer pour s’éclater… Une connection à haut débit fera l’affaire ! (SPI & Trivette ensemble)

Chers internautateurs et internautatrices, aujourd’hui mon cher ami spi et moi même allons vous parler d’un avenir probable des jeux vidéos.
Tout à fait mon cher Jean Tritri, je disséminerai mes commentaires perfides en italique. 

Depuis maintenant une vingtaine d’années, tout le monde tente de s’équiper d’ordinateur de plus en plus puissant afin de pouvoir profiter chez lui de jeux de plus en plus riches en termes graphiques, de jouabilité, de fluidité et j’en passe… Certains remettent leur ordinateurs au top de la technologie une fois par an afin d’être au top du top de la technologie gamer.

Or c’est en fin juin 2012 que SONY, constructeur japonais ayant fait ses preuves dans le domaine des jeux vidéo (playstation 1, 2 et 3), a racheté la société GAIKAI spécialisée dans le CLOUD GAMING, que l’on pourrait traduire par « jeux vidéo à la demande ». Ou comme on dit chez nous, jeu virtualisé.

Avec une très bonne connexion, les joueurs joueraient sur des jeux installés sur les serveurs de la société dont l’image leur sera renvoyée sur leur moniteur d’ordinateur, télévisions, tablette, téléphone portable…

NFS est très jouable sur GaiKai

J’ai pu tester le service avec ma connexion d’environ 5 Megas et j’ai été très agréablement surpris. Trivette ayant une bande passante légèrement plus faible n’a pas pu (pointons le du doigt et rions ^^). Vous pouvez essayer vous même un jeu (30 minutes) sur le site de GaiKai, ne vous en privez pas. 😉

Franchement, au début, j’étais très sceptique car jouer à partir du cloud génère un flux vidéo important (autant que la TV sur  votre box) et nécessite un temps de réponse (ping) rikiki.
Aujourd’hui, leurs serveurs sont très performants. Mais quid des futurs engorgements chez les fournisseurs d’accès qui brident déjà (officieusement) les vidéos YouTube ?

Avec cette nouvelle distribution, nous aurons alors la joie de pouvoir réunir les joueurs de plusieurs plateformes (PC et mac… :D) mais aussi le risque d’en voir disparaître d’autres « dis papa… C’est quoi une console de jeux? »… Ne revendez pas les vôtres, elles risquent de devenir des objets de collection.

Au début, vous devrez choisir entre investir dans de la bande passante ou une machine… 

Crysis est beau mais fait mal au crâne…

Mais ce choix se fera peut-être naturellement pour vous : l’informatique est en train de se scinder en deux avec d’un côté les utilisateurs occasionnels (consoleux, iMacqueux, iPadeux…) et de l’autre les power users (et là vous n’avez pas la joie d’entendre mon ton condescendant ^^). La première catégorie émerge depuis 2000, sera sans doute cliente de jeux sans installation et n’a pas de grandes attentes en terme de qualité graphique. Je les vois bien adhérer en masse. Pour la seconde catégorie, regardez les vous dresser en grand doigt d’honneur monsieur Sony. Il va falloir les convaincre avec mieux que ça.

Il s’en écoulera du temps avant de jouer à Crysis en 1080 lignes et 60 images/seconde. Les prochaines générations de consoles proposeront ce mode de jeu. Mais ne comptez pas tous y jouer. Pas tout de suite.

J’ai quand même peur qu’à terme, ce mode ne soit trop avantageux pour les éditeurs et se répande comme l’ebola. Imaginez : consoles pas chères, pas de problème de compatibilité. Que de tentations… 

Je suis curieux de voir l’avenir de la dématérialisation du jeu. Les contraintes techniques sont fortes. Il faut la trouver la bande passante de 5 Megas dans le Cantal ! Idem sur les appareils mobiles. 

Ensuite, on notera que cela va encore à l’encontre de la philosophie communautaire de l’Internet avec une nouvelle « dés-appropriation » du jeu de l’acheteur. Que ce passera-t-il si GaiKai ferme ? Comment revendre son jeu (ce qui est légal par jurisprudence depuis peu) ? 

Enfin, je tiens à préciser que malgré mon émerveillement du début, j’ai constaté qu’on atteint pas le niveau d’un PC : la résolution est plus faible, le lag est très faible, mais existe, le nombre d’image par seconde est trop faible (environ 24) et génère des maux de tête sur Crysis 2. 

En conclusion : un concept qui fonctionne, pas encore au top à cause de nos débits limités, plein d’avantages pour les éditeurs et le joueur peu exigeant, sacrifie encore la liberté du joueur de posséder son jeu. En ce qui me concerne, ce sera donc un « allez au Diable avec votre techno. » Mais peut-être pas pour vous. 😉

Encore merci au petit cousin de Bernard minet de nous avoir mis sur la piste de GAIKAI, sans qui cet article n’aurait jamais vu le jour.

En vous remerciant…