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Ce soir, j’ai donné une nouvelle chance au Majestic de Douai.

J’aime bien chafouinner et revenir à Douai m’en donne à chaque fois l’occasion. En 2011, la bave au lèvres, j’avais écrit un petit article : Ce soir, je suis allé voir un film à Douai dans lequel j’essayais de rester cordial. Aujourd’hui, ça va être plus dur. Je suis retourné au cinéma local, le Majestic, pour voir la rediffusion de Jurassic Park et en sortant, j’avais les nerfs. Ne trouvant ni enfant à dépecer, ni vieille dame à balancer dans la Scarpe, je me décidais à rentrer baver sur le ciné sur le Net, mais pas sans noyer auparavant ma frustration dans deux burgers et un Mc Flurry.

Alors quoi de neuf au Majestic ? Et bien ça ressemble pas mal aux Arcades maintenant. Pour ceux qui n’ont pas connu feu ce cinéma du centre ville, imaginez-vous le vaisseau Event-Horizon après son passage en enfer. Voilà, vous y êtes. Les salles sont déchiquetées, parsemées de chewing-gums collés entre les ouvertures béantes de la mousse des sièges. On se croirait dans une étable, et c’est d’autant plus plausible que la faune qui fréquente (en partie) cet établissement a pris l’habitude de se mettre à l’aise.

Event Horizon - Mes yeux saignent
Sam Neill, acteur de Jurassic Park et Event Horizon. Illustration métaphorique d’un spectateur du Majestic.

Lors de la séance, les djeunz d’en face posaient leurs pieds sur les sièges, ceux de derrière commentaient le film à voix haute et un couple a fait pénétrer la pire créature dans la sacro-sainte enceinte de silence : un enfant de moins de 5 ans. Faudrait juste interdire les films pour adultes aux gamins. Ce petit scrognuju n’a pas arrêté de raconter sa courte vie pendant 2h. J’ai abandonné toute idée de râler au-delà de « chuts » à répétition car toute la salle semblait se croire au PMU.

Donc, le Majestic, c’est dégueulasse, c’est cher, c’est mal fréquenté. Si vous vivez sous un pont, vous y trouverez une plus value sous la forme d’un refuge chauffé. Cela dit, à 5€/h, un hôtel serait plus rentable. Bref, vous m’excuserez, mais je repars au Cineville.