Tant que j’en suis à faire mon rebelle, je poursuis 🙂
Après avoir vu quelques reportages sur l’armée et en avoir débattu avec une chienne de garde, j’en suis arrivé à me poser des questions sur la façon dont l’Etat voit l’égalité des sexes.
Il s’agissait d’abord d’un reportage sur les pompiers. Nos amis aspirants soldats du feu ont une épreuve originale à passer : la planche. L’exercice consiste à monter sur ladite planche simulant un plancher effondré sur lequel il faut parvenir à remonter. Exercice au but précis : sauver sa vie seul, sans aide. Cependant, une soldate du feu n’est tenue, elle, que de pouvoir s’y accrocher le plus longtemps possible, sans doute en attente d’une main secourable (?). Dans ce contexte, elle devient une charge pour le groupe.
De même dans le second reportage mettant en scène de nouvelles recrues des deux sexes. Les épreuves physiques sont largement allégées pour les femmes en ce qui concerne les admissions dans l’armée. Pourtant, le but est le même.
Bien entendu, tout le monde accepte car c’est politiquement correct, j’imagine. Mais dans les faits, c’est parfaitement ridicule voire sexiste.
Prenons moi qui suis parfaitement incapable de monter sur cette foutue planche. Si je passe l’exam, je suis recalé. Logique, il teste mon aptitude physique à appuyer mes petits camarades de feu. Ce qui est étrange, c’est qu’on va accepter d’une femme une condition physique inférieure.
Je suis d’accord sur le fait que la planche est peut être plus difficile pour une femme, mais on parle là d’un niveau N à atteindre qui n’est pas (ne semble pas devoir être) variable. Rabaisser ce niveau revient à baisser ses exigences en fonction du sexe. Certes moins de femmes sont élues, mais celles qui le sont le méritent et sont réellement à niveau.
J’imagine qu’une solution équitable aurait été de baisser globalement le niveau des admissions, et que la solution logique serait de conserver le niveau mais de l’appliquer aux hommes et femmes. En revanche, laisser un os à ronger aux féministes dans un but purement démagogique, c’était sans doute la dernière chose à faire…
Alors, cet article est-il macho ou féministe selon vous ? 😉
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Petite édition du 1er août :
Depuis cet article, j’ai eu l’occasion de discuter avec un pompier. J’ai notamment abordé ce sujet et voici ce qui en découle si j’essaye de ne pas trop trahir sa pensée.
Celles qui font carrière parmi les pompiers sont souvent associées à des missions moins physiques. On m’a donné l’exemple d’une femme assistant la mise au monde d’un enfant, un autre d’une femme qui conduit les camions (avec plus de prudence qu’un homme), et enfin on a parlé de certaines qui partent vers l’administratif. Cela dit, quelques rares élues peuvent prétendre à « monter au feu ».
Je n’ai jamais eu l’impression d’entendre du dénigrement dans sa voix, mais pour lui, l’ouverture des pompiers aux femmes était là pour faire de la « publicité ».
En résumé :
– La condition d’une personne n’ayant pas tous les prérequis au métier de pompier ne pose pas de problème pour la majorité des interventions, mais pour les autres, comment faire ?
– Le fait d’être une femme peut être un plus dans certains cas, rares.
– Enfin, si l’armée s’est ouverte aux femmes, c’est pour faire bonne figure. Le fait de l’ouvrir est une bonne chose, celui de baisser le niveau, non.
Je sais, c’est encore un peu cru et je vais encore m’attirer des foudres, mais j’aime ça, titiller 🙂 .
Pour le reste, je répondrai dans les commentaires 🙂