J’aime bien la neige (z’avez vu, j’en ai mis sur le blog !). Elle a un côté festif, elle me fait penser à Noël et au ski. J’en ai plein de bons souvenirs !
Malheureusement, c’est aussi le plus grand fléau qui aura touché la France cette année. Si un pays comme l’Iran maîtrisait la neige, il pourrait bien mettre la France à genoux en quelques heures. Vous êtes sceptiques ?
Rendez-vous compte : les TGV roulent mal, les avions ne décollent plus, les bus ne sortent plus, les voitures dérapent. La fin du monde je vous dit ! Et pensez à tous ces cadres à La Défense qui persistent à venir travailler en semelles crêpes et haut-talons, le tout accompagnés d’une petite veste et d’une grosse écharpe. Combien de temps survivraient-ils ainsi ?
Non, décidément, nous ne sommes pas préparés à la neige. On aurait l’air fin au Canada…
Pour illustrer les mésaventures que m’ont causé ce vilain temps, laissez moi vous conter mon périple épique vers Paris.
Dimanche. Confiant, j’arrive en gare de Douai après avoir affronté la route enneigée. Mon train de 17h17 est annoncé avec 30 minutes de retard mais je m’estime heureux avec ce temps. J’achète un magazine et je m’installe. 17h30, le train est annoncé quai 4 : youhou, il passera peut être plus tôt ? Et bien non, j’attends. Puis, le retard change discrètement sur un écran noir : 1h45.
Hurler sur une guichetière est parfaitement inutile, mais permet de se faire plaisir. Je reste malgré tout frustré car la nana ne comprend pas que je parle de la SNCF, que je me fous complètement qu’elle n’ait « pas plus d’informations que moi ». Ce que je veux, c’est qu’elle en obtienne et m’informe, mais a priori, c’est hors de ses attributions, et puis la SNCF ne sait pas où se situent ses trains de toute façon. Sans compter ce charmant agent qui me dit très sérieusement : « mais imaginez que le gars qui fait les annonces ne soit pas venu ! ». Ah, oui, pardon. Il faut sans doute une longue formation au premier demeuré venu pour annoncer un retard.
Là dessus, le train de 17h17 est supprimé, celui de 18h13 est affiché et retiré plusieurs fois. J’appelle pour qu’on vienne me rechercher, mais au même moment le 18h13 apparait avec la mention « à l’heure » ! Un sourire béat sur les lèvres, je…….. je rien du tout en fait, parce que l’écran affiche aussitôt 50 minutes de retard. J’abandonne et je rentre à ma maison.
Ce qui est rigolo, c’est que comme j’ai voulu échanger mon billet « plus d’une heure après le départ du train », je ne peux plus le changer par téléphone. Un comble car si j’ai dépassé l’heure c’est à cause d’eux. Mais heureusement, le hotlineur me dit qu’avec son annotation, la gare de Douai pourra me le changer le lendemain.
Le lendemain donc, je me pointe au guichet. Vu le peu de monde, on dirait que les gens ont abandonné l’idée de partir. « Bonjouuuur ! » J’explique ma situation, et le guichetier m’informe que… ben il ne peut pas changer mon billet. Il faudra faire appel au service après vente et racheter un autre billet pour ce train qui aura plus de 3h de retard…
Au moins, j’aurais été informé correctement à bord.
La neige est un « cas de force majeure », mais a priori, équiper les trains contre les projections de glace n’est pas une priorité. Je me souviens qu’un autre agent m’a dit : « oui, mais au moins, les trains roulent, les avions ne décollent pas du tout ». Quel bon argument…
Finalement, ce que je reproche à la SNCF, ce n’est pas tant sa grande prudence face aux éléments déchaînés, même si bizarrement ça roule mieux à Thonon en TGV avec les mêmes conditions, c’est l’absence d’informations. Personne dans une gare n’est foutu de considérer les usagers comme des gens ou même des clients. Les agents SNCF sont souvent sympas, mais j’ai l’impression qu’ils vivent dans un système dans lequel toute forme d’initiative est interdite et où les clients sont à peine tolérés… De là à dire que ce sont des connards, il n’y a qu’un pas.