Archives de catégorie : Ethique

Un reportage sur Wikileaks pour mieux comprendre

Je vous propose aujourd’hui ce reportage de la chaîne suédoise SVT sur Wikileaks. Il est en anglais et dure une petite heure.

On en apprend plus sur la création du site et les intentions de Julian Assange. On parvient aussi à se forger un début d’opinion sur l’opportunité de la divulgation d’informations secrètes.  Enfin, j’ai eu une réponse à une de mes questions : est-ce que ces actions ne mettent pas en danger les gens cités. Si c’était le cas au début, désormais les informations nominatives sont supprimées. Un sentiment plutôt favorable se dégage donc 🙂

En espérant que le reportage vous aidera à vous faire une idée :  Wikirebels – the documentary.
Edit : Dju a trouvé une version partiellement traduite dans la langue de Molières, voir son blog.

Pour les feignasses, voici le « leak » qui a contribué à faire connaître le site, un massacre d’innocents par l’armée américaine (bien entendu abordé dans le reportage) :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=5rXPrfnU3G0]
Ca commence à 4’45.

Miroirs Wikileaks

Je ne sais toujours pas quoi penser de Wikileaks, ce site qui livre des informations cachées honteusement par les états. Par contre, je sais que l’attaquer et faire pression sur ses prestataires c’est mal. J’aime encore moins quand la France fait du zèle et se mêle de ce qui ne la regarde pas. Aujourd’hui, le site est carrément HS, victime d’un DOS mais la résistance s’est organisé. 🙂

C’est pourquoi, j’ai décidé à ma modeste hauteur de vous faire profiter de la liste des sites clones de Wikileaks. C’est ici : http://46.59.1.2/mirrors.html

Je vous invite à visiter aussi à visiter l’article de Dju sur le sujet :
Est-ce que les gouvernements peuvent légitimement censurer la diffusion d’informations qui leur déplaisent ?

L’Ange bleu s’oppose à la LOPPSI

L’Ange Bleu, association luttant contre la pédophilie s’oppose à la loi LOPPSI qui doit permettre de filtrer et censurer l’Internet Français sous le prétexte de la sécurité des mineurs.  On sait tous aujourd’hui qu’il s’agit d’un cheval de Troie destiné à mettre la main sur le Réseau, mais qu’une association s’en rende compte, c’est un soutien assez inattendu 🙂

Pour les citer :

Parmi les dispositions prévues dans ce texte figure l’article 4 qui introduit le filtrage des sites Internet à caractère pédopornographique. Une disposition qui prétend empêcher l’accès des contenus pédopornographiques « aux mineurs et aux adultes consommateurs, ou susceptibles de développer des vocations pédophiles ». L’Ange Bleu, Association Nationale de Prévention et d’Information Concernant la Pédophilie, s’oppose à cet article.

Lisez la suite ici.

Man in the middle is fine

J’ai découvert avec stupeur qu’une grosse société peut mettre en place un hack du HTTPS afin de surveiller les échanges cryptés. On nous promet qu’aucun humain n’aura accès aux données décryptées et qu’il s’agit d’empêcher les liaisons VPN pirates vers l’extérieur. Soit, mais ça ne parait pas très sain.
Heureusement, c’est un détournement du SSL qui est quasi impossible à mettre en place par un FAI.

Si j’ai bien compris, la technique est la suivante :

  • Configurez l’ensemble de votre parc machine pour que tout les PC fassent confiance à l’autorité bidon du certificat.
Un exemple de certificat traitre
  • Lorsqu’un utilisateur se connecte à un site en HTTPS, faites en sorte que le proxy se connecte à sa place et établissez une connexion SSL privée entre le poste utilisateur et le proxy. Comme il est impossible de réutiliser le certificat du site, utilisez le vôtre (le bidon).
  • Comme vous avez « choisi » de faire confiance au certificat bidon, vous vous connectez de façon transparente (sans alerte) en HTTPS mais le proxy est capable de voir le flux transiter en clair.

Malin non ? C’est une technique de hacking :

Lorsqu’il s’agit d’une société privée j’imagine qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent.

L’ACTA expliqué en vidéo

Korben a déniché une vidéo publiée par le Parti Pirate qui explique simplement ce qu’est l’ACTA , le fameux accord commercial « anti-contrefaçon ».

« S’il était adopté, le traité établirait une coalition internationale destinée à s’opposer aux violations du droit d’auteur, imposant une application stricte des lois sur le droit de la propriété intellectuelle dans différents pays. L’entente permettrait aux douaniers de fouiller des portables, des lecteurs MP3 et des téléphones cellulaires à la recherche de produits qui violent le droit d’auteur. Il imposerait aussi de nouvelles obligations de coopérer chez les fournisseurs d’accès à Internet (FAI), incluant la divulgation d’informations touchant leurs clients tout en restreignant l’usage d’outils informatiques protégeant leur vie privée. La proposition, telle qu’elle a été négociée en 2008, contiendrait un plan pour inciter les pays en voie de développement à adhérer à cette entente.

Le texte imposerait aussi, au nom de la lutte contre la contrefaçon, des mesures susceptibles de bloquer la circulation de médicaments génériques. Les génériques, notamment ceux produits en Inde, sont reconnus dans certains pays et approuvés par l’Organisation mondiale de la santé. Mais ils restent sous monopole de brevets dans de nombreux pays où ils passent en transit. En renforçant la lutte contre la contrefaçon, ACTA systématiserait des mesures de blocage de médicaments génériques, traités comme de la contrefaçon. Cette crainte est fondée sur des événements récents, comme le blocage de médicaments contre le sida, achetés par la facilité d’achat Unitaid, blocage opéré pendant un mois par les autorités douanières d’Amsterdam en février 2009. » (Wikipedia)

Un pouvoir démesuré au profit du… profit. Et voici la pieuvre en vidéo :

[dailymotion id=xf28tk]

La main (mise) invisible sur le Net.

En ce moment, il y a un sujet à la mode mais un peu « underground » : la neutralité du Net. L’idée est que l’Internet est un moyen de communication libre et que ce serait quand même pas mal qu’il le reste pour le bien de l’Humanité (et oui, rien que ça).

Au moment où j’écris ces lignes, les entreprises cherchent un moyen de mettre la main sur cette mine de dollars. Comme le fait remarquer Dju, le modèle du minitel est de loin plus lucratif qu’un réseau où chacun peut héberger son contenu. Donc, nos copains de chez Fnac, AT&T, Universal, UMP & Co font pression en faveur du contrôle.

Comme les arguments en faveurs d’un tel contrôle sont foireux, il faut des chevaux de bataille convaincants. C’est là qu’entrent en scène la protection musicale et la lutte contre la pédophilie. Ces deux points sont a priori louables, si ce n’est qu’ils sont les chevaux de Troie (de bataille) du contrôle.
Il existe d’autres méthodes de régler ces problèmes, les longs débats d’Hadopi l’ont prouvé.

Bien entendu, comme chaque été, ces discussions complexes sont évincées par des problèmes plus importants (et plus abordables) comme l’expulsion de Roms ou quelques scandales politiques.

Je vous laisse en compagnie de cette petite vidéo en VO qui fait peur.
Je vous invite aussi à visiter le site de Dju, ardent sur le sujet 🙂

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=JP_3WnJ42kw&feature=player_embedded]

iPhone 4, leçon de marketing

Apple confirme sa supériorité dans le marketing et la langue de bois. J’aurais pu me contenter d’un « twit » sur le sujet, mais je tiens à ce que ça soit vu : Clubic relate aujourd’hui la conférence menée par Apple.

Sur fond d’auto-dérision, Steve nous explique en gros que c’est pas sa faute, tous les autres font ça, que c’est la faute des barres de qualité du signal et qu’ils fileront des coques gratos.

Ah oui, et l’iPhone est « toujours » le meilleur téléphone au monde et la marmotte le met dans du papier d’alu (dans l’espoir qu’il capte mieux sans doute).

En bonus une petite vidéo qui circule sur le Net :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=VKIcaejkpD4]

iPhone 4, ça commence à se voir.

Apple rencontre un problème matériel insoluble avec son iPhone 4 : il ne faut pas toucher la partie métallique quand vous l’utilisez sous peine d’affaiblir, voire de perdre la connexion. J’ai là de quoi me moquer de l’arrogante firme qui va encore minimiser son erreur, mais c’est quand même bien rigolo.

Je vous invite à regarder la vidéo de Clubic qui illustre la chose (après 6 minutes). C’est flagrant, c’est grave, mais tout le monde s’en fout comme si on vous expliquait que votre EPO vous empoisonnait au moment où vous êtes le plus dépendant.

Ce qui m’amuse tout autant, ce sont les commentaires des articles qui sont assez fameux. Pas de Kevins élevés au SMS là dedans, mais du bon disciple de Steve Jobs bien éduqué, bien dressé qui prône la paix des ménages.

L'iPhone ne doit son succès qu'à son écran tactile et à sa promo.

Gizmodo nous informe d’un correctif :

L'iPhone 4 corrigé

Sources :

Spi, j’aime toujours pas Apple.

J’aime pas les pommes

Depuis un moment (toujours diront certains), je joue mon asocial en partant en croisade contre Apple. Dans une période où ne pas aimer les téléphones de la pomme est une faute de goût, je voudrais quand même rappeler quelques petites choses.

Steve Jobs n’est pas un demi dieu.

Non, c’est un dieu. Ou plutôt le gourou d’une secte. Il a du charisme et sait brosser les foules dans le sens du poil. Mieux encore, il sait lire dans le cerveau de l’utilisateur et innover en conséquence. L’iMac a marchoté, l’iPod s’est bien vendu, l’iPhone s’est envolé. Mais pourquoi ??? L’iPod est pourtant un baladeur très limité avec une qualité de son médiocre !? Ben à coup de publicité et de manipulation des foules pardi ! Alliez innovation et matraquage publicitaire et vous avez … pom pom popom : Apple.
En même temps, quand plus de 90% du marché de l’ordinateur individuel est dominé par Crosoft, il faut bien vous demander : quelle population déçue du PC pourrais- je bien conquérir ? Et biens ciblons la niche du bobo adepte de beaux objets, de belles interfaces et de simplicité. Celui dont la femme a une new beatle. Ayé, vous le remettez ? Oui, c’est celui qui peut mettre le prix et qui veut un appareil bien fini sans avoir à se poser de question… Du tout. Et tant pis si l’appareil, l’OS et la marque sont bourrés de vices, il a du charisme, et ça, ça n’a pas de prix (?).

Apple applique des politiques anti-concurrentielles, mais il le fait bien.

Un truc amusant avec Steve, c’est qu’il ne fait pas de publicité, il prêche. « L’iPhone ne supportera pas Flash ! Adobe (l’éditeur) est un naze ! jamais, je vous dis ! » hurle le grand gourou. Ben ouais, sauf qu’il omet de dire que Flash, ben il le supporte sur iMac dans son navigateur Safari. Il oublie aussi de dire que Flash est suffisant pour faire des applications animées avec de belles interfaces et que ça pourrait bien concurrencer l’AppStore.

Tiens, tant qu’on en est à causer AppStore, en achetant un iPhone, vous acceptez la traditionnelle dictature d’Apple qui doit faire friser de colère le moins hippie des défenseurs de l’open source (celui qui s’oppose au bobo ?). Apple se réserve le droit de juger votre application et de décider si elle a le droit de siéger parmi les élues. Et en la matière, la loi c’est eux. Point.

On se rappellera le cas du navigateur Opéra qui a mis 20 jours avant d’être autorisé. Dilemme : ne pas autoriser un navigateur concurrent, ça fait mauvaise presse. L’autoriser, c’est une faille potentielle dans le modèle marketing : imaginez qu’il gère le flash !
Et ça, c’est un premier exemple. Apple ne pourra pas cacher bien longtemps son verrouillage derrière une promesse de sécurité. Son succès croissant finira par l’obliger à confronter en pleine lumière ses intérêts et celui du public.

Une citation de Benjamin Franklin levée par notre cher Dju me revient à l’esprit : « Quiconque sacrifie sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre, et perdra des deux. » Sauf que cette phrase a été utilisée  par Dju dans un autre contexte : la défense des libertés contre le filtrage et de la censure amenés par Hadopi. Pensez-vous qu’un utilisateur d’iPhone sacrifie sa liberté pour du confort d’utilisation ? Je vous laisse y réfléchir. Imaginez le modèle iPhone appliqué sur vos PC et le mouvement que ça soulèverait.

Apple, le petit Microsoft

Un Mac n’a pas de virus, un Mac ne plante pas, un Mac sent bon et ne pète pas (y’a qu’à voir leurs pubs). Enfin, des virus, il en a tout de même quelques uns, mais la vraie question est : qui va s’intéresser à une machine qui représente une fraction des ordinateurs peu stratégiques du parc informatique mondial ?

Il faudrait balayer devant sa porte avant de se moquer ouvertement et avec arrogance de Microsoft. Prenons l’exemple Firefox. Fort de sa popularité, Mozilla a vite découvert que le Renard de Feu aussi, avait des failles à corriger. Plus l’exposition est grande, plus les risques le sont aussi. Le possesseur d’un Mac se lèvera un matin avec une machine enrhumée. Il faut juste attendre qu’un vil hacker se réveille en se disant « hé, mais y’en a un paquet des Mac maintenant ! ».

Apple ne peut pas encore concurrencer les OS PC.

Je vois mal Apple devenir le premier vendeur d’ordinateurs :

1. Ils n’ont jamais réellement eu pour but d’intéresser les développeurs, les informaticiens et pas même les employés. Il faut quand même se rendre compte que leur traitement de texte, c’est… Microsoft Office. Quant à l’offre serveur, elle est ridicule mais bien emballée. Leur coeur de cible, c’est le loisir, l’artistique. Pas dit qu’ils aient les moyens voire l’envie de s’attaquer aux mastodontes présents en entreprise.

2. Si Microsoft est critiqué pour ses abus de position dominante avec l’intégration par défaut d’Internet Explorer, que penser d’Apple qui fournit tout un tas d’outils multimédias ? Je me ferais discret à leur place.

3. Le problème de l’innovation, c’est qu’il faut avoir des idées. Et Apple a bien failli passer à la trappe par manque d’idées à la fin du dernier millénaire. C’est un peu dangereux, d’autant que depuis l’iPhone, aucune nouveauté marquante n’a vu le jour. Apple me semble fragile, bien qu’aujourd’hui leur image (solide elle) semble suffire.

Concluons.

Voilà pourquoi je n’aime pas Apple. Je n’ai rien à priori contre le matériel qu’ils utilisent et la qualité de leurs produits. Je n’aime pas l’hypocrisie dont ils font preuve ni le groupe de moutons qui les suivent pour leur bonne bouille (là je vais devoir m’excuser auprès de beaucoup de mes connaissances… :)). Personnellement, je retourne dans la bergerie Microso… Tiens, l’herbe a l’air plus verte dans la prairie Google.

Spi, infidèle.

PS : Allez, faites-moi changer d’avis 😉