La France s’est distinguée par son avant-gardisme en matière de lutte contre le piratage avec la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet. La fameuse Hadopi, qui a jeté les bases de la répression du Net a inspiré les autres nations. Notre beau pays, a pu montrer la voie à suivre, celle qui implique une langue bien humide et un postérieur de Pdg de Major.
Quelques centaines de pékins ont manifesté contre Hadopi, pour des raisons diverses et pas toujours des plus nobles (« Hé, laissé moa télécharger Hi Scool Musichall 3 ! »). Associez ça à des députés de l’opposition bien contents de se faire valoir par une nouvelle cause à laquelle ils n’entravent que dalle et vous avez le moral un peu blet.
Le geek n’étant de toute façon pas un grand actif, la « lutte » est retombée comme un soufflet. On entend plus grand chose sur le sujet, si ce n’est lorsqu’on tend l’oreille. Mais si, écoutez, la Quadrature du Net centralise quelques nouvelles. Alors quoi de neuf ?
Tout d’abord, la Loppsi est en train d’être adoptée. Lorsque ce sera fait, le Net sera filtré et ce sera la seconde brique (avec Hadopi) du contrôle du Net (filtrage et sanction). Dans un premier temps, cela ne touchera que les sites pédopornographiques. Puis, on finira par censurer les sites jugés pirates (par qui ?). Pour Mme Michu (toujours elle…), la Loppsi passe inaperçue, elle trouve même que filtrer les sites avec des petits garçons au bout turgescent est une bonne chose. Et puis, ne dit on pas que la fin justifie les moyens ? Si c’était si simple…
Le chevalier Bayart résume : « C’est officiel. Le pédo-porn est un cheval de Troie pour tout ce qui fait peur ». Voici donc comment un gouvernement à la manie sécuritaire s’empare de l’Internet. On va bien se marrer.
Ensuite vient le furtif ACTA (Anti-Counterfeinting Trade Agreement ou Accord commercial anti-contrefaçon), un traité impliquant les plus grandes puissances commerciales du monde. Disons que son but est d’appliquer à l’échelle mondiale Hadopi et la Loppsi. On notera entre autres joyeusetés la responsabilisation des fournisseurs de services quant au contenu qu’ils transportent.
Je ne vais pas m’appesantir sur ces sujets, mais sachez qu’ils sont en cours, rampants, se mettant en place lentement.
Vous trouverez des liens dans cet article qui vous en apprendront plus.