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Après Megaupload, Megabox : des artistes bios sans majors ajoutées

La home actuelle de MegaUpload

Vous vous souvenez de MegaUpload ? C’était l’un des service de téléchargement gratuit qui permettait de mettre en ligne des fichiers et de les partager. Après un temps, le site a pris un peu trop d’assurance en proposant carrément du streaming de vidéos piratées et s’est fait méchamment tacler par le gouvernement Américain. Ca a fait frémir ses concurrents, mais la tension retombée, ils sont plus vigoureux et nombreux que jamais.

Depuis, Kim Dotcom le fondateur de MegaUpload réussit habillement à se soustraire à la justice et revient sur le devant de la scène avec un nouveau projet nommé MegaBox. L’idée est toujours de mettre des médias à disposition des internautes, mais cette fois légalement. Le cybercriminel veut éliminer les maisons de production pour reconnecter les artistes directement à leur public. Ca tombe bien, c’est aussi ce que nous voulons.

Sur une chanson vendue 0,99€, 60% vont à la maison de production et au mieux 3% aux auteurs, compositeurs, interprètes (pire que pour un CD). On comprend assez vite que ces malheureux ont tout intérêt à s’auto-produire (beaucoup plus facile avec Internet) , ou à passer par des labels plus généreux (et toucher jusqu’à 70%).

Aujourd’hui, on a déjà pas mal de sites mis en place pour la musique (MyMajorCompagny, Jamendo…), voyons si MegaBox saura s’imposer et défier les majors… légalement. Le pari n’est pas impossible à tenir puisque le site dispose d’arguments solides pour utilisateurs (téléchargements gratos) et artistes (rémunération à 90% des bénéfices). Et je ne parle même pas de la promo faite par les procès récents.

Promotion de MegaBox :

Making of de MegaBox :

Je suis curieux de voir si 1. Kim Dotcom arrive à rester honnête plus de 24h et 2. Si son projet verra le jour légalement et sans qu’on lui mette de bâtons dans les roues. Dans ces cas, ce sera un signal fort pour inviter les auteurs à une forme alternative de production.

Prenez le shit mais laissez moi ma liberté de voler

Si vous ne l’avez pas remarqué, ce blog est un peu orienté « liberté du Net ». Mais aujourd’hui, je vais pencher un peu côté artistes : j’ai trouvé un petit clip des Rois de la suède qui a le mérite de rappeler qu’être contre la censure, ce n’est pas forcément être pour le piratage. Alors ok, c’est un gros troll, mais il faudra réfléchir à la question quand on aura fini de sauver Internet.

Et ne confondons pas les citoyens inquiets qui défilent contre l’Acta, la SOPA, la PIPA ou l’Hadopi et les « pirates ». Cette petite vidéo fait un raccourcis dangereux. Alors, rappelons l’idée de  base :

  1. Internet est un moyen d’expression qui doit absolument rester neutre et sans filtrage. [in progress]
  2. Les artistes doivent percevoir une juste rémunération pour leur travail [to do].
Le second point va être un bon challenge, on va bien se marrer 🙂
Allez, je lâche le troll, d’autant que leurs autres clips sont sympas aussi :
[dailymotion id=xox1zi]

C’est beau un Anonymous

Internet est précieux, on ne le répétera sans doute jamais assez. C’est un médium unique en son genre qui donne à tous le même pouvoir : celui de s’exprimer et de répondre. C’est inimaginable à la télévision et pourtant, voilà qu’un outil donne aux gens de quoi échanger sans entrave. Il y a là de quoi voir émerger une conscience politique qui a tendance à disparaître dans la « vraie vie ».

Si on a l’impression que le peuple est obsolète aux urnes, il ne l’est peut-être pas sur la toile où aujourd’hui les DDOS ont plus d’impact que les grèves.

Armé d’Internet, le peuple a les moyens de s’unir derrière une (ou plusieurs) idéologie et de faire face à son représentant pas toujours fidèle qu’est le gouvernement. C’est ce qui se passe pour la première fois avec un certain succès aux Etats-Unis ou une bande de gus dans un garage a réussi à botter les lois liberticides SOPA/PIPA en touche.

Alors, en réalité ce n’est pas seulement « une bande de gus » car les majors du phonogramme ont réveillé les géants de la Silicon Valley sans lesquels la voix des « gus » aurait été bien plus étouffée. Rien de tel qu’un lobby plus puissant pour en contrer un autre. C’est moche, mais efficace.

Cela dit, en marge de Wikipedia, Google et Microsoft, cette petite voix prend du coffre et il se forme pour la première fois des embryons de conscience du web : je pense notamment à Wikileaks, mais plus récemment aux Anonymous. Enfantés par Internet, je trouve super fendard de voir la naissance d’une « nouvelle forme de vie » anarchique qui apprend et qui suit une vague idéologie (à laquelle, j’adhère bêtement ^^). C’est une communauté pacifiste, anonyme, active qui a une propriété que je trouve à la fois magnifique et dangereuse : ils sont tout le monde et personne. Comme une hydre, coupez une tête, il en repousse deux autres (brrr). Si j’osais, je dirais que les Anonymous ont quelque chose des Résistants.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=GwkCciNM_lk]

Jusqu’ici, je les trouve beaux. Comme les contributeurs de Wikipedia, j’espère que la majorité des Anonymous sont bons. Je suis optimiste, mais je me demande ce que va devenir un groupe dont la nature est si instable.

Les Anonymous devront sans doute affronter des démons intérieurs. Après tout, ils sont supposés nous refléter nous, des gens qui aspirent à la justice, une alternative libre aux gouvernements peut-être. Qui vivra verra, je suis très curieux et je vais tâcher de les suivre de plus près. On va bien se marrer 😉

« When the people fear their government, there is tyranny; when the government fears the people, there is liberty.  »
Thomas Jefferson

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