Archives de catégorie : Réflexions

Et pendant ce temps, ACTA rampe jusqu’au Parlement Européen.

Ceci est un relais de l’article sur l’ACTA de la Quadrature du Net.

ACTA est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet. ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial anti-contrefaçon) est un accord négocié secrètement de 2007 à 2010 par un petit « club » de pays (39 pays, dont les 27 de l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, etc). Négocié plutôt que débattu démocratiquement, ACTA contourne les parlements et les organisations internationales pour imposer une logique répressive dictée par les industries du divertissement.

ACTA créerait de nouvelles sanctions pénales forçant les acteurs de l’Internet à surveiller et à censurer les communications en ligne. Cet accord est donc une menace majeure pour la liberté d’expression en ligne et est porteur d’insécurité juridique pour les entreprises de l’Internet. Au nom du droit des marques et des brevets, il pourrait également freiner l’accès aux médicaments génériques dans les pays pauvres.

Le Parlement européen a désormais une occasion ultime de rejeter l’ACTA.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=nkr5u6m3qvI]

Mais tu m’emmerdes avec ton 11 septembre !

Une espèce de consensus occidental est né du 11 septembre : c’est la pire catastrophe du millénaire.

Mais pourquoi est-ce la pire ? Simplement parce qu’à l’image d’un film, elle réunit les ingrédients qui font un « bon » film d’action :

  • On est concerné, on se sent américain.
  • On aime s’indigner et sans ennemi, on se fait chier.
  • Il y a de l’action, du suspense, des théories du complot, des méchants (même si ce ne sont pas les bons), des morts…
  • C’est filmé et largement documenté. C’est un peu comme la seconde guerre mondiale qui éclipse la première dans l’histoire car les médias venaient juste d’apparaître.
Et pendant ce temps là, pendant qu’on s’indigne encore pour 3000 malheureux morts :
Alors qu’on arrête de m’emmerder avec un « acte de terrorisme », juste parce qu’il est symbolique.

Ah, si j’étais un maire du Nord

Source Wikimedia Commons

Si j’étais maire, j’aurais une grosse responsabilité entre les mains : le bien être de mes concitoyens. Je serais sans doute à la tête d’une petite ville donc j’occuperais ma fonction plus par bonne volonté que par ambition personnelle (espérons). Je ne serais cependant pas infaillible et je suivrais le mouvement de mes camarades élus bien inspirés. Pour commencer, je flipperais ma race d’être tenu pour responsable de tous les maux de la Terre (enfin de la commune, tout au moins) et je ferais tout pour mettre en place le principe de précaution et ne pas me prendre de plainte au derche.

J’écouterais mes concitoyens les plus consanguins et les plus à cheval sur la sécurité. Je pourrais très bien leur dire qu’avant d’investir dans des équipements de sécurité routière superflus, éduquer leur progéniture serait déjà un pas en avant vers leur sécurité. Mais bon, je ne suis pas homme à chercher le conflit. J’installerais donc des dos d’ânes, des plots, des ronds-points surréalistes, des stops à tous les carrefours et des routes étroites. Ah ça, ça cassera la vitesse mais aussi les rétroviseurs et les gonades de tout le monde.

Mon mandat servirait aussi à lisser, à normer la vie des gens en leur rappelant que faire une activité physique c’est bien à condition qu’elle soit contrôlée, assurée, non motorisée, assistée du Samu, déclarée en mairie, écologique, silencieuse, etc.

Quant aux autres pratiques comme le quad, je la bannirais. C’est bruyant, ça pue, ça écrase des écureuils, ça pollue et j’en passe. Pour les dissuader, je poserais des panneaux « Interdit sauf desserte agricole ». J’en poserais partout, sans proposer d’itinéraire de contournement et même sans véritable raison, juste pour avoir la paix. Malheureusement, j’en poserais certainement trop au point de me faire haïr des quadeurs et de faire en sorte qu’ils ne respectent plus ma signalisation. Après tout, ils auront raison. Trop de lois tuent la loi.

Mais je ne m’arrêterais pas là. Je fermerais aussi tous les terrains miniers qui ne servent à rien, si ce n’est de terrains de cross pour le plaisir des motos, quads et VTT. Je me rappellerais trop tard des échecs de ces transformations de carrières en parcs publics paumés et leur réapropriation au final par les engins motorisés.

Le problème est que si je ne les ferme pas, je risque encore la plainte. Alors finalement peu importe, je raserais les terrains par peur. Imaginez que Kevin échappe au contrôle faillible de ses parents et se pète le tibia. C’est bibi qui va en taule. Alors au diable le bonheur des gens : le quad c’est trop dangereux et les gens sont irresponsables. En tout cas, ce serait ma politique jusqu’à ce que le lobby des quadeurs soit assez puissant pour m’effrayer.

Ca, ce serait la première année de mon mandat.

Mangez le foie cyrhosé d’une oie, hmmmm.

Il y a des choses sur lesquels on trouve facilement des consensus. Par exemple, le fait qu’un de nos présidents (je ne vous dirai pas lequel) soit un nain antipathique manipulateur ou encore que la gastro c’est pas cool. En ce qui concerne le gavage des oies, je ne suis pas certain que tout le monde soit d’accord. Et comme je le rappelais à Dju qui m’a inspiré cet article : j’aime bien titiller le pékin alors parlons-en.

D’un côté, vous avez le paysan, producteur de foie gras de père en fils. Il a peut-être acheté une ou deux gaveuses automatiques, mais en fait, c’est un brave bougre. Il chasse sans doute aussi, mais ça n’en fait pas plus un monstre. Et puis peu lui importe de toute façon car coup de bol, le foie malade s’exporte bien et est une exception française. C’est vrai que c’est bon, alors ok, on continue à autoriser le gavage.

D’un autre côté, vous avez Nicolas Bulot qui vous rappelle que si vous mangez du foie gras, la calotte glacière fondra et on sera nombreux dans les Alpes. Il a raison Nicolas, fourrer des tubes dans le gosier d’une oie, ce n’est pas plus chrétien que de coller un bâton dans l’anus d’un homosexuel. On sait que le gavage « nuit au bien être de l’oiseau« ,  donc, gaver un piaf est assimilable à de la torture.

Que faire ? On arrête de manger du foie gras ? C’est un peu léger quand même, autant aller au bout des choses. Quand on abat votre steak, il ne faut pas oublier que la sensation doit être assez désagréable aussi. Mais ça, personne ne semble vouloir le remettre en question. Alors, je me dis que tout bon opposé au gavage d’oie devrait être végétarien, non ? Je propose aussi d’interdire au lion de chasser l’antilope et de lui filer des croquettes whiskas (la croquette ne souffre pas… quoi que…).
Ou alors, si vous êtes sans conviction, autant bequeter toute sorte de viande sans s’en faire.

Maintenant se pose la question : qui ira en enfer ? Vous qui fermez les yeux sur la torture des oies, moi qui l’assume, ou les végétariens qui tuent d’innocentes carottes ?

En fait, nous sommes omnivores. Nous ne sommes pas obligés de grailler de la viande, mais ça fait partie de notre régime à nous les Hommes. Partant de ce principe, nous avons autant le droit qu’un tigre de dépecer vivant un animal. Mais nous, nous avons un curseur de tolérance. Où se situe le vôtre ? 😉

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Qmy4ZpwcJDU]
Ci-dessus Homer, partagé entre le deuil de son ami homard et son goût délicieux.

En ce qui me concerne, je suis un fan du foie gras mais je suis conscient que ces petites bêtes souffrent pendant le gavage. Je leur en suis d’autant plus reconnaissant. Merci aux oies et aux canards de ne pas avoir suffisamment évolué pour que l’on finisse bêtement sur leur table avec une pomme dans la bouche.

Facebook et moi

J’ai longtemps rechigné à intégrer le faux village global de Facebook parce que c’est sans doute le meilleur endroit pour se faire dépouiller de son identité. Peu d’entre nous réalisent que mettre en ligne sa vie, c’est devoir en assumer les éventuelles conséquences. Surtout sur un site qui a clairement l’ambition de tout connaître sur vous et est capable  de revendre la profondeur de bonnet de votre copine à une société de lingerie.  Imaginez que le simple fait de vous mettre célibataire vous octroie d’office la situation sociale de pervers lubrique adepte de tous les sites de rencontres et des objets vibrants.

Vos infos personnelles ont un prix et là, plus besoin de les chercher puisque vous les apportez vous-même. Mais que voulez-vous,  FB c’est comme un iPhone. C’est tellement bien qu’on en oublie qu’on nous prive de quelque chose.
Une dictature choisie, le confort de se laisser porter par le courant, nos données centralisées. Nous sommes branchés à la Matrice 🙂

Finalement, vous savez quoi ? Ben j’y suis allé, moi dans la Matrice, pour faire comme la masse grouillante. Par contre, j’ai pris soin de ne mettre aucune info perso. C’est dommage, aucun de mes anciens camarades ne me retrouvera jamais. Mais ce n’est pas plus mal car autant que ce soit moi qui les débusque et qu’on me foute la paix.
Je me sers juste de FB pour relayer les messages de ce blog ou partager des news. Mais à en croire les commentaires, les gens s’intéressent plus à votre vie qu’à ce que vous pensez. Le trafic de ce blog ne passe jamais par FB, mes posts n’ont jamais droit à un « j’aime », mais par contre si vous lâchez un truc intime ça intéresse. C’est une sorte de Voici/Gala de vos amis.

Et puis j’ai un problème avec le cucul, et là j’ai été servi (et j’ai eu du rabe). On se croirait dans un magazine féminin. Horoscope, machine à prédire l’avenir, orthographe d’écolier trépané…

Je vais rester à distance, mais ça ne signifie pas que ça n’apporte rien de bien ou que les visiteurs sont tous des nolifes drogués au réseau social. Je pense juste qu’il faut se méfier d’un site qui fait tout pour vous pousser à vous confier en public. Surtout s’il a clairement le monopole dans ce domaine.

Pour finir sachez que le projet Diaspora se veut une alternative. Mais quand on sait le temps qu’à pris Firefox à s’imposer face à IE, on se dit qu’il n’y aura jamais vraiment concurrence. Enfin, savoir qu’il existe a quelque chose de… presque rassurant 🙂

Myth busters : l’open source

Introduction en douceur

J’ai baigné dans l’univers Microsoft depuis ma plus tendre enfance, mais régulièrement à chaque solstice d’été, je tente de comprendre l’open source. En tant que débutant dans le domaine, j’ai une vision sans doute un peu bâtarde, mais j’avais envie de la partager. Bien entendu tout ce qui suit est subjectif, et je ne vous en voudrai pas de tenter de me remettre dans le droit chemin (ou un autre).

Tout d’abord, un petit paragraphe pour présenter l’open-source au profane.
Il s’agit d’une vision du développement informatique qui peut paraître utopique et qui consiste à dire : « ce que je fais, je le partage avec le monde et s’il prend au monde l’envie d’améliorer ma trouvaille, qu’il le fasse et partage ! ».
L’encyclopédie libre en ligne Wikipedia repose sur ce modèle. Le moteur de wiki est partagé et je l’ai moi-même utilisé pour le wiki de notre boite. C’est gratos et j’ai accès au code. Il existe même des modules complémentaires (développés avec plus ou moins d’élégance).

Quand l’open source devient un concurrent sérieux

Le serveur web le plus utilisé aujourd’hui est libre, il s’agit d' »Apache ».

 

Evolution des serveurs webs depuis la sortie d'Apache en avril 1995 jusqu'en 2007.

 

Apache prend la tête dés 1996, non pas parce qu’il est plus performant que d’autres, mais sans doute parce qu’il est gratos. Il ne faut pas se leurrer, un hébergeur comme Free ne survivrait pas longtemps s’il devait payer des licences Microsoft.

Le bio

Pour vous expliquer mon sentiment actuel à l’égard du free, prenons l’exemple du bio. Longtemps, de petits artisans ont tenté de promouvoir l’agriculture biologique. Ce n’était pas évident car faire pousser une betterave sans engrais chimique, c’est long, moins facile, le rendement est plus faible et le légume ne répond peut être plus aux normes des grandes surfaces. Il faut donc se faire son propre canal de distribution : disons les marchés.
Pour l’exemple, on peut dire que c’est ce qui s’est passé avec Linux. Des gens motivés ont donné de leur temps pour forger un système d’exploitation alternatif viable et qui est reconnu aujourd’hui. De simples artisans ont oeuvré pour un monde meilleur.

Et le faux bio

Depuis les années 2000, le Bio est à la mode ! Au vu de l’augmentation de la demande, des enseignes toutes vertes sont apparues et le monde « civilisé » ne jure plus que par l’agriculture biologique ! Je pense par exemple à Naturalia qui, sous prétexte de qualité, vend ses produits bien chers. Mais on accepte, si c’est pour mieux manger.
Aujourd’hui, c’est pareil pour les produits open-source. Ils bénéficient d’une aura de sainteté et des entreprises tout ce qu’il y a de plus capitalistes les « encadrent » (voir LibreOffice, un OpenOffice avec moins d’Oracle). Pourquoi ? Parce qu’un produit qui ne coûte rien à l’achat nécessite souvent une prestation associée, ce que j’aime appeler le coût caché.
Cette prestation peut s’assimiler à du développement sur mesure. Et si le produit possède une faible communauté, l’assistance des experts se fait encore plus coûteuse.

Vous me direz, qu’il faut bien vivre. Ok, mais c’est un peu hypocrite de simplement déporter le coût.

Le faux bio en action

J’ai lu de ci de là que de toute façon, le coût d’utilisation d’un logiciel libre reste inférieur à celui d’un progiciel payant. Je ne commente pas, mais je veux vous prouver que ce n’est pas systématique et que c’est très difficile à déterminer.
Sans pouvoir entrer dans les détails, je peux vous parler d’un Intranet SharePoint en train d’être remplacé par un produit open-source. Ce dernier possède deux avantages : il est libre (synonyme de « gratuit » pour un dirigeant) et il a bonne presse auprès de nos patrons. Le projet est donc lancé, l’Intranet sera une agrégation de modules de recherche, de workflows & co. Cette agrégation et la mise en place a consommé des centaines de journées de développeurs. Là où l’intégration d’un portail SharePoint se fait un setup. Sans compter ce que j’entends sur la fiabilité du nouvel Intranet.

Ok, c’est sans doute caricatural, je ne ferai pas la promo de SharePoint qui a aussi son lot de défauts, mais je veux commencer à montrer que dans ce domaine aussi, tout est en nuances.

Un disciple prône toujours la bonne parole de son Dieu.

Si j’ai eu envie d’apporter ces nuances, c’est parce que si j’aime le principe de l’open source, je n’aime pas vraiment la publicité mensongère qui gravite autour. J’ai identifié plusieurs promoteurs du libre :

  • Les intégristes qui ne peuvent pas voir Microsoft en peinture et qui font de l’ASCII art sous VI. Ceux qui me font souvent : « mais si, la ligne de commande c’est vachement plus rapide ! » suivi d’un « Euh, attends, on va chercher la commande sur internet, merde, faut configurer le proxy, rrhaaaa, c’est pas compatible ISA Server ».
  • Les commerciaux de boites d’intégrations de produits open-source : « mais puisqu’on vous dit que c’est gratuiiiiiiiit ! », les instigateurs du « faux bio ». Pensez au Bio de Madone.
  • Les objectifs, je n’en connais pas. Tout le monde est acquis à une cause 🙂

Les deux premiers ont tendance à m’énerver à peu près autant que Steve Jobs (le VRP hors pair d’Apple) ou les publicités agressives de Microsoft (Open Office, Windows Phone).

Quand utiliser du free ?

Loin de moi l’idée de même oser vous conseiller ! L’open source et le commercial ont tous deux des défauts et qualités. A mon avis, le type de licence n’est qu’un élément à considérer avec la qualité, l’usage, l’environnement, etc.

De mon expérience, cette question trouve sa réponse en fonction du feeling du dirigeant qui s’érige en expert informatique : « On utilisera ça ! Les voisins l’ont, 01 Informatique en parle, c’est vachement mieux ! » Et cette situation se répète sans cesse grâce au jeu des chaises musicales de la direction. Les choix politiques ne sont pas forcément corrélés aux vrais besoins. Je ne suis pas certain que les produits soient même étudiés pour ce qu’ils sont.

Pour rester sur l’exemple de Wikipedia, si nous l’avons choisi, ce n’est pas parce qu’il est libre, c’est parce que c’est un produit éprouvé et réputé fiable qui correspondait à nos critères (la gratuité en était un). A contrario, on me demande en ce moment d’étudier un système de gestion de documents, parmi quatre « libres » imposés par la direction. Alors certes, ça marche bien chez le voisin, mais peut être que lui n’est pas entièrement équipé Microsoft et peut être que la décision aurait pu prendre en considération l’avis des galériens qui vont devoir la subir ?

J’ai fait quelques recherches et il m’est encore difficile de trouver le vrai parmi tous les mensonges proférés par les commerciaux de progiciels et les fanatiques de pingouins. Si vous choisissez un produit libre, faites le pour une bonne raison. Parce que le free vous apporte quelque chose, ou simplement parce que le produit est bon. Pas parce que c’est du free ! C’est valide aussi pour les produits Microsoft et compagnie.
Je vais essayer de garder ce paragraphe à l’esprit.

La main (mise) invisible sur le Net.

En ce moment, il y a un sujet à la mode mais un peu « underground » : la neutralité du Net. L’idée est que l’Internet est un moyen de communication libre et que ce serait quand même pas mal qu’il le reste pour le bien de l’Humanité (et oui, rien que ça).

Au moment où j’écris ces lignes, les entreprises cherchent un moyen de mettre la main sur cette mine de dollars. Comme le fait remarquer Dju, le modèle du minitel est de loin plus lucratif qu’un réseau où chacun peut héberger son contenu. Donc, nos copains de chez Fnac, AT&T, Universal, UMP & Co font pression en faveur du contrôle.

Comme les arguments en faveurs d’un tel contrôle sont foireux, il faut des chevaux de bataille convaincants. C’est là qu’entrent en scène la protection musicale et la lutte contre la pédophilie. Ces deux points sont a priori louables, si ce n’est qu’ils sont les chevaux de Troie (de bataille) du contrôle.
Il existe d’autres méthodes de régler ces problèmes, les longs débats d’Hadopi l’ont prouvé.

Bien entendu, comme chaque été, ces discussions complexes sont évincées par des problèmes plus importants (et plus abordables) comme l’expulsion de Roms ou quelques scandales politiques.

Je vous laisse en compagnie de cette petite vidéo en VO qui fait peur.
Je vous invite aussi à visiter le site de Dju, ardent sur le sujet 🙂

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Dois-je adopter un coyote ?

Un peu d’explication avant de me lancer. Un Coyote est un appareil composé d’un récepteur GPS et d’une puce GPRS permettant d’échanger des données via le réseau téléphonique mobile.
Son seul but est de prévenir de la position des radars fixes (un classique dans les GPS de navigation) et de celle des radars mobiles (là, c’est déjà moins répandu). Chaque membre de la meute de Coyote a la possibilité de signaler la position d’un radar.

On me demande parfois si ça a un intérêt d’en acheter un. La réponse dépend uniquement de votre comportement routier.

  • Si vous êtes un warrior de la route et que vous assumez vos excès de vitesse, le coyote est fait pour vous. Attention cependant à ne pas abuser du sentiment d’impunité qu’il procure. Le boîtier n’est fiable que si le radar a été repéré par un éclaireur de la meute à l’oeil de lynx. Vu les efforts de camouflage de certains képis, méfiez-vous.
  • On parlait d’étourderie au volant. Si vous êtes étourdis au point de vous faire systématiquement chopper en excès de vitesse, alors non, un Coyote n’est pas utile. Ce qui rendra vraiment service à la société, ce sera de laisser votre caisse à la maison et de rendre le corps du garçonnet coincé sous votre garde boue afin que sa famille puisse faire son deuil.
  • Vous flippez. Vous ne vous rappelez plus des limitations de vitesse, pour vous le policier est un enfant de Satan dont le seul plaisir est de vous voler votre argent et vos points. Dans ce cas, votre tranquillité d’esprit vous coûtera 12€ par mois. Je peux comprendre le parisien nerveux.
  • C’est votre façon de lutter contre l’implantation de radars automatiques. Allons, à qui allez-vous faire croire ça ? 🙂
  • Vous êtes livreur de pizza et on se demande par quel miracle vous avez vécu jusqu’à lire ces lignes…

Alors, le Coyote est-il utile ? Je dirai non, pour peu que l’on respecte les limitations de vitesse et en supposant que nos amis les policiers ne sont pas des pervers (le sont-ils ?).

Par contre, sachez qu’il existe des GPS TomTom Live (dont Lucky est « fan ») qui incluent les notifications de Coyote. Live ne se contente pas que de signaler les radars, il utilise le net pour trouver des POI Google et adapter les itinéraires au traffic. Un GPS Live à 279€ + 10€/mois me semble déjà plus attractif qu’un Coyote à 130€ + 12€/mois.

Les images ne mentent pas (enfin, je crois)

J’aimerais vous montrer quelques images diffusées par MediaPart.

Il s’agit d’une vidéo amateur tournée lors de l’évacuation de squatteurs. Après sommation, les forces de l’ordre ont commencé à évacuer les personnes.

[dailymotion id=xe63l2]

Le Monde publie à ce sujet un article intitulé « Une vidéo corrobore les témoignages sur la violence de l’expulsion des “squatteurs” de Balzac« . A lire l’article, les policiers ont été particulièrement violents et… Et je suis troublé. Si vous voulez, outre le fait que ce soit bien ou non d’évacuer des squatters (ce n’est pas le propos), je ne vois rien de violent dans l’intervention qui est filmée ici. Ce sont plutôt les gens qui ont l’air hystériques. Ils mettent des coups de pieds et résistent avec leurs enfants, risquant de les blesser. Je me suis passé la vidéo plusieurs fois et j’ai vraiment du mal à comprendre en quoi la police a été « violente ».

Les commentaires de l’article sont d’ailleurs très divisés entre ceux qui y voient des africains martyrs et ceux qui trouvent que les flics sont aussi doux que Super Nanny*. Je suis curieux d’avoir votre interprétation.

* : Oui, mauvais exemple, elle doit être un peu rêche maintenant.

Edition du 3 août 2010 :

Au vu des réponses que j’ai reçues sur le blog et en discutant avec quelques un d’entre vous, on dirait qu’il y a deux façons d’interpréter cette vidéo. J’imagine que c’est selon sa sensibilité.

1. La population crie, se débat, et pour couronner le tout, une mère se fait trainer avec son enfant sur le dos. On ne saura pas si le flic l’a tirée en connaissance de cause (je n’ose pas imaginer que ça puisse l’être), mais l’image est choquante. D’ailleurs toute la vidéo inspire l’anarchie voire la violence.

2. Les spectateurs ne se focalisent pas sur la scène mais sur l’attitude des policiers qui restent « décontractés » durant toute la vidéo face à une population hystérique.

Comme nous le rappelait Dju, c’est commode de mettre les gens dans des cases. Les premiers sont donc des Bobos, les seconds des nazis (ting ! Point Godwin !). Comme c’est une question de sentiments au final, je ne pense pas pouvoir avoir de vraie réponse.

Alors maintenant, pour reprendre aussi vos commentaires, c’est vrai que c’est quelque chose qui devrait se régler en amont, avant d’en arriver à ce que la loi froide ne sévisse sur des gens qui ne comprennent pas ce qui leur arrive.  Comme je n’ai pas suivi, c’était peut être le dernier recours, ou pas.

Et si l’égalité des sexes n’était qu’un vaste foutage de gueule ?

Tant que j’en suis à faire mon rebelle, je poursuis 🙂

Après avoir vu quelques reportages sur l’armée et en avoir débattu avec une chienne de garde, j’en suis arrivé à me poser des questions sur la façon dont l’Etat voit l’égalité des sexes.

Il s’agissait d’abord d’un reportage sur les pompiers. Nos amis aspirants soldats du feu ont une épreuve originale à passer : la planche. L’exercice consiste à monter sur ladite planche simulant un plancher effondré sur lequel il faut parvenir à remonter. Exercice au but précis : sauver sa vie seul, sans aide. Cependant, une soldate du feu n’est tenue, elle, que de pouvoir s’y accrocher le plus longtemps possible, sans doute en attente d’une main secourable (?). Dans ce contexte, elle devient une charge pour le groupe.
De même dans le second reportage mettant en scène de nouvelles recrues des deux sexes. Les épreuves physiques sont largement allégées pour les femmes en ce qui concerne les admissions dans l’armée. Pourtant, le but est le même.

Bien entendu, tout le monde accepte car c’est politiquement correct, j’imagine. Mais dans les faits, c’est parfaitement ridicule voire sexiste.
Prenons moi qui suis parfaitement incapable de monter sur cette foutue planche. Si je passe l’exam, je suis recalé. Logique, il teste mon aptitude physique à appuyer mes petits camarades de feu. Ce qui est étrange, c’est qu’on va accepter d’une femme une condition physique inférieure.
Je suis d’accord sur le fait que la planche est peut être plus difficile pour une femme, mais on parle là d’un niveau N à atteindre qui n’est pas (ne semble pas devoir être) variable. Rabaisser ce niveau revient à baisser ses exigences en fonction du sexe. Certes moins de femmes sont élues, mais celles qui le sont le méritent et sont réellement à niveau.

J’imagine qu’une solution équitable aurait été de baisser globalement le niveau des admissions, et que la solution logique serait de conserver le niveau mais de l’appliquer aux hommes et femmes. En revanche, laisser un os à ronger aux féministes dans un but purement démagogique, c’était sans doute la dernière chose à faire…

Alors, cet article est-il macho ou féministe selon vous ? 😉

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Petite édition du 1er août :

Depuis cet article, j’ai eu l’occasion de discuter avec un pompier. J’ai notamment abordé ce sujet et voici ce qui en découle si j’essaye de ne pas trop trahir sa pensée.

Celles qui font carrière parmi les pompiers sont souvent associées à des missions moins physiques. On m’a donné l’exemple d’une femme assistant la mise au monde d’un enfant, un autre d’une femme qui conduit les camions (avec plus de prudence qu’un homme), et enfin on a parlé de certaines qui partent vers l’administratif. Cela dit, quelques rares élues peuvent prétendre à « monter au feu ».
Je n’ai jamais eu l’impression d’entendre du dénigrement dans sa voix, mais pour lui, l’ouverture des pompiers aux femmes était là pour faire de la « publicité ».

En résumé :
– La condition d’une personne n’ayant pas tous les prérequis au métier de pompier ne pose pas de problème pour la majorité des interventions, mais pour les autres, comment faire ?
– Le fait d’être une femme peut être un plus dans certains cas, rares.
– Enfin, si l’armée s’est ouverte aux femmes, c’est pour faire bonne figure. Le fait de l’ouvrir est une bonne chose, celui de baisser le niveau, non.

Je sais, c’est encore un peu cru et je vais encore m’attirer des foudres, mais j’aime ça, titiller 🙂 .

Pour le reste, je répondrai dans les commentaires 🙂