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Ce soir, je suis allé voir un film à Douai.

Petit jeu, devinez où est E.T.

Ce soir, je suis allé voir Les Trois Mousquetaires, sans grande conviction et un peu sur un coup de tête.

Je suis allé le voir au Majestic de Douai, ce qui m’a donné le plaisir de contempler l’avance technologique de la ville sur le monde (de Narnia). Deux bornes autistes de réservations automatiques vous attendent à l’entrée. L’une est hors service, l’autre n’accepte plus les cartes bleues en fonction de son humeur ou oublie des séances. Bon, ben on va faire la queue, non sans suggérer qu’ils se débarrassent du presta qui s’occupe des bornes. Le vendeur est blasé, à mon avis, ils ont dépassé le point dit de « ça coûte trop cher pour arrêter, on va juste essayer de faire en sorte que ça marche », ce qui n’est pas sans rappeler le tramway qui s’arrête à côté. Et justement, ce tram s’arrête après 20h, un peu tôt pour le weekend…

Bon, j’achète ma place à… 10€40 ! Ah oui bord… même ce nanard est en 3D… C’est donc l’instant de me rappeler ce qu’à apporté ce bon technologique aux salles obscures :

  • Un bel effet de relief dans les pubs qui précèdent le film
  • Mal au crâne
  • Rien dans la plupart des films
  • 2€ de plus
  • Des lunettes souvent HS non vérifiées propices à une bonne crise d’épilepsie
  • Un bel assombrissement de l’écran

Le film lui-même viole 73 lois de la physique et 267 points historiques. On ne lui demande pas d’être un documentaire, mais les bateaux qui volent, euh… Je sais pas quoi en penser… Bref, c’est un peu lourd, c’est le Fast’n’Furious du 19ème siècle. Et Milla Jovo… Enfin Milla joue la nana de Resident evil… Et là c’est dur.

Bref, mon sentiment général à la sortie est : What the fuck ?

Par contre, j’ai capté la bande annonce de Battleship. Je suis curieux de savoir ce que c’est :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=qDMXkPfxjOc]

On va bien se marrer à voir les prochaines sorties 🙁

Les chasseurs sont-ils tous des connards ?

Bien sûr, la réaction naturelle qui nous vient est : « oui ».

Je ne suis pas contre la chasse, j’aime d’ailleurs assez l’idée de tirer sur de petits animaux, de les blesser gravement et de les regarder agoniser. Mais le chasseur armé m’a l’air d’avoir l’assurance d’un GI face à une fillette irakienne. Lui aussi a tôt fait d’oublier le bon sens, ses responsabilités et les dégâts qu’il peut causer. Comme nous tous dans beaucoup de domaines, me direz-vous…

Fun facts :
– Un chasseur sur deux a une moustache qui lui procure une force de caractère qu’un visage imberbe n’a pas. Regardez-moi ces photos de visages virils velus.
– Le chasseur évolue souvent dans une  transe éthylique et a tendance à enchaîner des mots vides de sens en vous fixant de son visage rougeot.
– Un chasseur a une chance non négligeable de tuer un petit gibier gras du bide fréquentant la maternelle du village. La chasse c’est 19 morts et 174 accidents en 2009-2010. Heureusement, ces accidents concernent la plupart du temps les chasseurs eux-même.
– Les chasseurs, c’est le mal, un mal enraciné dans leur cœur noir et froid, qui ne pompe pas du sang comme le nôtre, mais une sorte de vomi huileux qui circule dans leurs veines pourries et irrigue leur cerveau minuscule, ce qui provoque chez eux des crises de cannibalisme et un comportement violent (c) South Park ^^.

Ce documentaire vous aidera à vous faire une vraie idée du chasseur :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=vH2GdDrJpKg]

Ah, si j’étais un maire du Nord

Source Wikimedia Commons

Si j’étais maire, j’aurais une grosse responsabilité entre les mains : le bien être de mes concitoyens. Je serais sans doute à la tête d’une petite ville donc j’occuperais ma fonction plus par bonne volonté que par ambition personnelle (espérons). Je ne serais cependant pas infaillible et je suivrais le mouvement de mes camarades élus bien inspirés. Pour commencer, je flipperais ma race d’être tenu pour responsable de tous les maux de la Terre (enfin de la commune, tout au moins) et je ferais tout pour mettre en place le principe de précaution et ne pas me prendre de plainte au derche.

J’écouterais mes concitoyens les plus consanguins et les plus à cheval sur la sécurité. Je pourrais très bien leur dire qu’avant d’investir dans des équipements de sécurité routière superflus, éduquer leur progéniture serait déjà un pas en avant vers leur sécurité. Mais bon, je ne suis pas homme à chercher le conflit. J’installerais donc des dos d’ânes, des plots, des ronds-points surréalistes, des stops à tous les carrefours et des routes étroites. Ah ça, ça cassera la vitesse mais aussi les rétroviseurs et les gonades de tout le monde.

Mon mandat servirait aussi à lisser, à normer la vie des gens en leur rappelant que faire une activité physique c’est bien à condition qu’elle soit contrôlée, assurée, non motorisée, assistée du Samu, déclarée en mairie, écologique, silencieuse, etc.

Quant aux autres pratiques comme le quad, je la bannirais. C’est bruyant, ça pue, ça écrase des écureuils, ça pollue et j’en passe. Pour les dissuader, je poserais des panneaux « Interdit sauf desserte agricole ». J’en poserais partout, sans proposer d’itinéraire de contournement et même sans véritable raison, juste pour avoir la paix. Malheureusement, j’en poserais certainement trop au point de me faire haïr des quadeurs et de faire en sorte qu’ils ne respectent plus ma signalisation. Après tout, ils auront raison. Trop de lois tuent la loi.

Mais je ne m’arrêterais pas là. Je fermerais aussi tous les terrains miniers qui ne servent à rien, si ce n’est de terrains de cross pour le plaisir des motos, quads et VTT. Je me rappellerais trop tard des échecs de ces transformations de carrières en parcs publics paumés et leur réapropriation au final par les engins motorisés.

Le problème est que si je ne les ferme pas, je risque encore la plainte. Alors finalement peu importe, je raserais les terrains par peur. Imaginez que Kevin échappe au contrôle faillible de ses parents et se pète le tibia. C’est bibi qui va en taule. Alors au diable le bonheur des gens : le quad c’est trop dangereux et les gens sont irresponsables. En tout cas, ce serait ma politique jusqu’à ce que le lobby des quadeurs soit assez puissant pour m’effrayer.

Ca, ce serait la première année de mon mandat.

Undercity

Fans de World of Warcraft, vous pouvez passer votre chemin car je ne vais pas causer de la cité des morts-vivants. Je veux vous présenter un superbe petit site sur les dessous du monde :  Undercity.

Je suis un bon fan des films post-apocalyptiques et ces images au côté Half-Lifesques m’ont bien plu. Comme c’est rare, vu ma sensibilité artistique, je me suis dit que ça valait le coup de partager 🙂

Le site contient d’autres photos bien plus belles et impressionnantes sur les égouts, les mines et autres villes souterraines. Vous trouverez aussi une vidéo de la visite de quelques égouts de New York. Peut être un jour une visite des catacombes parisiennes ?

Je chercherai d’autres sites du genre 🙂

Edition : Pour plus de photos, visitez la section Exploration, un peu cachée.

Vivent le vent et les trains d’hiver

J’aime bien la neige (z’avez vu, j’en ai mis sur le blog !). Elle a un côté festif, elle me fait penser à Noël et au ski. J’en ai plein de bons souvenirs !

Malheureusement, c’est aussi le plus grand fléau qui aura touché la France cette année. Si un pays comme l’Iran maîtrisait la neige, il pourrait bien mettre la France à genoux en quelques heures. Vous êtes sceptiques ?
Rendez-vous compte : les TGV roulent mal, les avions ne décollent plus, les bus ne sortent plus, les voitures dérapent. La fin du monde je vous dit ! Et pensez à tous ces cadres à La Défense qui persistent à venir travailler en semelles crêpes et haut-talons, le tout accompagnés d’une petite veste et d’une grosse écharpe. Combien de temps survivraient-ils ainsi ?
Non, décidément, nous ne sommes pas préparés à la neige. On aurait l’air fin au Canada

Pour illustrer les mésaventures que m’ont causé ce vilain temps, laissez moi vous conter mon périple épique vers Paris.

Dimanche. Confiant, j’arrive en gare de Douai après avoir affronté la route enneigée. Mon train de 17h17 est annoncé avec 30 minutes de retard mais je m’estime heureux avec ce temps. J’achète un magazine et je m’installe. 17h30, le train est annoncé quai 4 : youhou, il passera peut être plus tôt ? Et bien non, j’attends. Puis, le retard change discrètement sur un écran noir : 1h45.
Hurler sur une guichetière est parfaitement inutile, mais permet de se faire plaisir. Je reste malgré tout frustré car la nana ne comprend pas que je parle de la SNCF, que je me fous complètement qu’elle n’ait « pas plus d’informations que moi ». Ce que je veux, c’est qu’elle en obtienne et m’informe, mais a priori, c’est hors de ses attributions, et puis la SNCF ne sait pas où se situent ses trains de toute façon. Sans compter ce charmant agent qui me dit très sérieusement : « mais imaginez que le gars qui fait les annonces ne soit pas venu ! ». Ah, oui, pardon. Il faut sans doute une longue formation au premier demeuré venu pour annoncer un retard.

Là dessus, le train de 17h17 est supprimé, celui de 18h13 est affiché et retiré plusieurs fois. J’appelle pour qu’on vienne me rechercher, mais au même moment le 18h13 apparait avec la mention « à l’heure » ! Un sourire béat sur les lèvres, je…….. je rien du tout en fait, parce que l’écran affiche aussitôt 50 minutes de retard. J’abandonne et je rentre à ma maison.

Ce qui est rigolo, c’est que comme j’ai voulu échanger mon billet « plus d’une heure après le départ du train », je ne peux plus le changer par téléphone. Un comble car si j’ai dépassé l’heure c’est à cause d’eux. Mais heureusement, le hotlineur me dit qu’avec son annotation, la gare de Douai pourra me le changer le lendemain.

Le lendemain donc, je me pointe au guichet. Vu le peu de monde, on dirait que les gens ont abandonné l’idée de partir. « Bonjouuuur ! » J’explique ma situation, et le guichetier m’informe que… ben il ne peut pas changer mon billet. Il faudra faire appel au service après vente et racheter un autre billet pour ce train qui aura plus de 3h de retard…
Au moins, j’aurais été informé correctement à bord.

La neige est un « cas de force majeure », mais a priori, équiper les trains contre les projections de glace n’est pas une priorité. Je me souviens qu’un autre agent m’a dit :  « oui, mais au moins, les trains roulent, les avions ne décollent pas du tout ». Quel bon argument…

Finalement, ce que je reproche à la SNCF, ce n’est pas tant sa grande prudence face aux éléments déchaînés, même si bizarrement ça roule mieux à Thonon en TGV avec les mêmes conditions, c’est l’absence d’informations. Personne dans une gare n’est foutu de considérer les usagers comme des gens ou même des clients. Les agents SNCF sont souvent sympas, mais j’ai l’impression qu’ils vivent dans un système dans lequel toute forme d’initiative est interdite et où les clients sont à peine tolérés… De là à dire que ce sont des connards, il n’y a qu’un pas.

Voyage à Londres

Autant aller à la fête de la bière à Munich, serré contre des bavarois ivres et obèses, ça me botte moyen, autant je trouve que Londres a un côté accueillant. Je ne sais pas si j’adhère à l’image du rouquin flegmatique à melon, mais je m’y sens bien.

J’aimerais bien prendre l’habitude d’y aller chaque année. A moins de 200€ d’hôtel + transport pour 3 jours sur place dans un confort honnête, c’est presque abordable. Ajoutez 20£ de transport offpeak sur 4 zones, la bouffe et les cadeaux et vous passez un excellent week end pour pas trop cher (ok, plus qu’à Douai quand même).

L’année dernière, nous avions visité les musées et le London Dungeon (qui s’est avéré une bonne surprise). Cette année, direction la Tour de Londres dont j’ignorais tout. Il s’agit d’un sympathique palais multiusage où les attractions principales étaient l’enjôlement politique, l’initiation à la torture et la gravure sur mur avec ses ongles.

J'aime bien cette vue qui met en avant le contraste entre la City et la Tour de Londres.

J’aurais aussi retenu l’anecdote des cacas royaux bloqués en commode petit tas en bas de la tour.

A part ça, nous avons eu droit à :

  • Camden Town, l’ancienne zone punk dont le seul rescapé est un clone de Hellraiser. Le reste n’est que magasins propres sur eux et T-Shirt rigolos.
  • L’affreux petit dej’ à l’anglaise. On a esquivé les haricots et le deuxième jour on s’est fait des pancakes au Mac Do.
Fallait tester...
  • Les obligatoires balades comme celle de Camden à Regents Park

  • Regent Street en long et en large (notamment Hamley’s et ses sympathiques démonstrateurs sous payés)
  • Le musée des sciences que nous n’avions pas terminé l’année dernière.

3 jours biens remplis, en semaine pour éviter le monde (sauf dans les transports).

La suite, l’année prochaine ?

J’ai monté Eveole

Plusieurs mois après sa mise en service, j’ai enfin trouvé le temps et le courage d’essayer notre tram : Eveole.

Billets

Tout d’abord, les billets. Comment savoir que les billets ne sont pas vendus à bord du tram ? Et pourquoi pas, d’ailleurs ? Je connais quelques personnes âgées qui vont encore galérer. D’autant que selon le site, les bornes sont le seul moyen de s’en procurer.

Le billet n’a toujours pas de flèche pour le sens d’insertion et s’insère face imprimée vers le bas. On notera l’utilisation possible d’un badge RFID genre navigo dont le nom commercial est : « titre sans contact ».

Un jeune ne pouvant prendre de billet à la borne de la poste de Douai a expliqué aux contrôleurs qu’il ne pouvait pas payer. Que peuvent-ils faire si ce n’est le laisser monter ?

Arrêt

A la gare de Douai, les trams passent toutes dans le même sens en ignorant l’arrêt côté gare. Les panneaux afficheurs qui indiquent le quai d’accostage induisent en erreur. D’ailleurs, l’heure est complètement déréglée et le temps avant le prochain tram est précis à 5 minutes (loin de ceux de la RATP). C’est fou, ça me rappelle la glorieuse période ou personne au Tub ne savait mettre à jour les afficheurs des bus et nous gratifiait en boucle d’un « le TUB vous souhaite bonne journée ». Remarquez, on n’est pas loin, les écrans du tram n’affichent qu’une image fixe.

Tramway

Il est plutôt joli à l’extérieur mais ressemble à un container de l’intérieur. L’espace utile est inférieur à celui d’un bus articulé (dixit un contrôleur). De gros bloc mystérieux empiètent sur l’intérieur. Les zones où s’accrocher sont aux entrées, ne facilitant pas la répartition des gens en cas d’affluence.

Son moteur est sympa. Pas d’accoups comme sur les bus lors du changement de vitesse. Les routes sont en bon état. Ce serait presque agréable si la voie ne slalomait pas. Je ne me sentais pas particulièrement en confiance en coupant les ronds points à 60 sans même ralentir.

Circulation

Le trajet parait dangereux, surtout à cause des feux en plein milieu des ronds points et du tram qui ne freine jamais. Il parait que c’est assez rapide pendant les heures pleines.

Paris Saint Lazare, gare du pauvre

Mon lecteur le plus assidu (sans doute l’indexeur de Google 😐 ) le sait, j’aime bien dire du mal de la SNCF. De ma position de voyageur, je n’ai que des informations parcellaires et au mieux je sais qu’il s’agit d’un incident d’exploitation, d’un problème voyageur ou d’une intervention divine sur une caténaire (y’a des Dieux cocasses, que voulez-vous).

On a beau demander de l’info histoire de ne pas se sentir comme un juif en route pour une colonie de vacance allemande, on est bien mal servis. Et c’est là que ce petit reportage de France 5 prend tout son intérêt. On découvre ce qui se passe derrière la scène et aussi des explications sensées de cheminots (je ne parle pas des disciples de Karl Marx).  J’ai enfin vu le mec à la voix « sensuelles » qui fait les annonces ainsi que le contenu de l’aquarium accroché au dessus du quai, mais surtout j’ai compris pourquoi tant de haine.

Selon le reportage, Paris Saint Lazare serait le parent pauvre de la SNCF parisienne car cantonné à la banlieue. Bah, rassurez-vous, le TGV arrive… en 2025.

Le reportage c’est sur le site de France 5.

Le tracé chaotique du tramway de Douai illustré

Hé, j’ai pensé à un moyen de vous montrer les petites choses amusantes que j’avais listées sur le tracé du tram de Douai. Google est mon ami et surtout StreetView qui me permet d’éviter d’aller me balader armé d’un appareil photo. Dans chaque paragraphe, les liens vous ouvriront StreetView dans une nouvelle fenêtre. A l’attaque 🙂

  • Le carrefour complexe en bas du pont de Sin.

Le pont de Sin qui enjambe la voie ferrée se termine d’un côté par un rond point avec des feux à l’intérieur, de l’autre par un carrefour dangereux avec feu dans la descente. En cas d’affluence, le sommet du pont peut cacher une file de voiture arrêtée. Si vous venez d’Aniche, vous ne pouvez pas tourner à gauche dans la rue de la gare, il vous faudra traverser le pont, tourner au rond point puis retraverser le pont, attendre au feu et tourner à droite, ce que certains n’ont pas la patience de faire.

  • Carrefour de Dechy

En venant de Douai, vous pouvez être face à un dilemme et ne pas savoir quelle voie emprunter en l’absence de panneau « contourner l’obstacle » (vous noterez le feu abimé).
Avec le slalome du tram, vous avez aussi un bel angle mort face à la mairie.

  • Cyclistes

Les cyclistes ont été pris en compte symboliquement, mais en réalité les voies cyclables posent de nombreux problèmes. L’un d’eux est le rétrécissement des voies à 30 Km/h qui pousse les voitures à coller les vélos. Autre trucs fun, les revêtements verts glissants impraticables par temps de pluie (très dangereux et signalé en mairie). On ajoutera l’absence de piste cyclable pour traverser le pont de Sin.

  • Le carrefour complexe de Place Charles de Gaulle à Douai

Encore un carrefour qui se passe de commentaires… Il faut contourner un pâté de maison pour tourner à gauche…

Je m’arrête là pour aujourd’hui :). Un petit clin d’oeil quand même au tram qui prend la voie de la gare de Douai dans le mauvais sens.

Le tramway de Douai enfin sur rails !

« Sur rails », c’est une façon de parler mais notre bus géant roule depuis le 8 février. Il essaye en tout cas car la neige et le verglas ne sont pas ses amis.

Ce petit article fait suite à une belle flopée mise en ligne sur l’ancien blog et c’est aussi l’occasion de faire un nouveau bilan.

Notre bus diesel articulé appelé "tram".

Petit rappel des points noirs qui n’ont toujours pas été corrigés :

  • La circulation dans Douai est devenue un labyrinthe dissuasif.
  • Les cyclistes sont cantonnés à de fines bandes et frôlés par les voitures. Ils sont aujourd’hui interdits sur la voie du tram. Quant aux voies réservées elles sont revêtues d’une peinture glissante impraticable par temps de pluie.
  • Le tracé est d’une grande complexité et ça ne s’améliore pas avec la mise en service de l’Eveole qui traverse les rond-points. Globalement, les routes manquent d’indications et les carrefours dangereux sont légions. La nouvelle route n’a en rien sécurisé le passage des piétons et le croisement des voitures.
  • De nombreux accidents et dégradations ont pu être constatés sur un tracé complètement inadapté aux poids lourds.
  • Le passage du tramway pousse à exproprier de nombreuses personnes.
  • Les coûts de mise en oeuvre du tram ont explosé suite à une anticipation désastreuse d’un moyen de transport inédit.
  • Les horaires autrefois indiqués allant de 5h à 22h sont aujourd’hui de 6 à 20h.
  • L’ancienne ligne 1 devant être remplacée par la ligne A du tram ne l’est que partiellement et oblige à une correspondance à Guesnain.
  • Promis pour juillet 2008, le tram est mis en place en 2010, laissant les commerçants de Douai dans une situation des plus désagréables.
  • Les cartes perforées utilisées dans le bus n’ont pas d’indication de sens (mignone celle-là).
  • Le projet s’inscrivant dans une belle politique de développement durable met finalement en avant un bus roulant au diesel et une arche de feu consommant énormément de gaz de ville.
  • APTS, le constructeur de l’Eveole réclame aujourd’hui 8 millions d’Euros afin de mettre en place le guidage informatique. Cette demande est basée sur un contrat dont on ne sait rien. Guidage automatique « remis à plus tard », faisant du tram un gros bus peu maniable s’embourbant facilement.
  • Le tram est sensible aux conditions climatiques et ne roule pas par temps de neige. La voie n’est ni salée ni déneigée.
  • Le tramway a été remarqué par l’émission Combien Ca Coute dans la section « argent public gaspillé ».

Hop, un petit bilan moyennement positif pour l’instant. Ca n’a pas l’air parti pour s’améliorer mais la deuxième ligne est déjà vaguement prévue.